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vendredi 29 juillet 2011

LA FAIM EN AFRIQUE



Un terrible drame humain se déroule  depuis plusieurs mois dans la région qu’ on appelle Corne de l’ Afrique. Les populations de Djibouti, d’ Ethiopie, du Kenya, de l’ Ouganda et de Somalie connaissent une période de sécheresse intense, la Somalie subissant en plus les méfaits de conflits armés.
Les gens sont privés d’ eau, le bétail périt, les cultures ne poussent pas. Neuf à dix millions de personnes sont touchées par cette sécheresse prolongée. La malnutrition et la famine gagnent du terrain.
Nous ne pouvons rester insensibles à cette détresse. S’ il est utile de préparer pour l’ avenir des conditions qui soient favorables au développement des pays du Tiers Monde, de mettre en route des politiques qui visent à rétablir les équilibres écologiques et une meilleure répartition de l’ eau, il est urgent de répondre aux appels des associations, des ONG qui luttent sur le terrain pour sauver le plus grand nombre possible de vies humaines.
Le travail de longue haleine visant à construire une société plus juste, plus humaine est indispensable. Le geste ponctuel permettant de lutter contre la faim l’ est aussi. 

lundi 25 juillet 2011

CONTES BREFS (11) Suite

Le rêve de Gino




Allongé sur une chaise longue, au fond du jardin, sous un abricotier qui le protégeait du soleil, Gino Mulino faisait la sieste ( voir billet précédent).

Lui qui n’ avait jamais brillé, quand il était élève, dans les disciplines scientifiques, il se mit à feuilleter une revue empruntée à  Chloé, sa fille de 14 ans dont le rêve était de travailler plus tard dans la recherche. 
Il commença à lire un article sur le système solaire. Cela ne le passionnait pas énormément ; il s’ endormit au bout de cinq minutes…
Un quart d‘ heure plus tard, il se releva brusquement sur sa chaise longue. Chloé fut surprise à la vue de son air bizarre.
— Qu’est-ce que tu as ? demanda-t-elle.
— Je viens de faire un mauvais rêve, dit-il. J’ étais à bord d’ un vaisseau fou qui fonçait à plus de 100 000 km/h, au milieu d’ une foule d’ inconnus. On allait tous à la catastrophe, c’ était horrible !
— Cela n’ a rien d’ extraordinaire, fit Chloé d’ un air moqueur. La Terre tourne autour du soleil encore un peu plus vite que ça !
Gino la regarda, étonné :
— Tu en es sûre ? dit-il.
— Eh bien oui ! Nous avons appris ça à l’ école.
Gino le professeur était pensif. Son regard se dirigeait vers les arbres du jardin, vers la mer qu’ il entrevoyait :
— Cet endroit a l’ air si calme ! Cette idée d’ être sur un vaisseau qui tourne aussi vite ne m’ avait jamais effleuré l’ esprit. 




samedi 23 juillet 2011

CONTES BREFS (11)

Un prof de français



Allongé sur une chaise longue, au fond du jardin, sous un abricotier qui le protégeait du soleil brûlant — il faisait plus de 35° à l’ ombre en ce début d’ après-midi  — Gino Mulino rêvassait en regardant les collines couvertes de citronniers. Entre deux arbres, il devinait la mer, sa belle couleur bleue, sa surface si calme.
Depuis l’ enfance, il venait chaque année passer le mois d’ août ici, dans la maison de ses grands-parents, en Sicile, à quelques kilomètres de Cefalù. Son grand-père était décédé depuis une vingtaine d’ années. Mais sa grand-mère était toujours là pour  recevoir Gino, sa femme et ses deux filles. L’ âge ne semblait pas agir sur elle ; à presque 90 ans, elle restait la nonna qu’il avait toujours connue, une grand-mère dynamique, accueillante, cherchant sans cesse à faire plaisir à ceux qu' elle recevait.
Gino enseignait le français dans un collège de la métropole lilloise. Il faisait son métier avec conviction, mais il était de plus en plus difficile d’ intéresser les élèves. Aussi voyait-il arriver avec plaisir la fin de l’ année scolaire. Et quand il était en vacances, il n’ était pas question pour lui de se plonger dans la littérature. Il passait son temps à admirer le paysage, à se promener au bord de la mer ; il travaillait de temps en temps dans le jardin  ou il donnait un coup de main dans la cuisine.
Il trouvait dans ce petit coin de Sicile la quiétude qui lui manquait tant le reste de l' année...

à suivre

mardi 19 juillet 2011

Défilé, le mot de la semaine (43)

Chaque semaine, voici - à partir d’un mot -  une   réflexion développée brièvement. 

          Aujourd’hui,  le mot :   défilé



Ce mot a provoqué cette semaine une polémique. Pour fêter le 14 juillet, est-il incongru de remettre en cause l’ organisation du traditionnel défilé militaire ?
Voyons cette question sous deux angles.
D’ abord celui de la langue française. De tout temps, et dans de nombreuses cultures, les défilés ont été organisés pour exprimer la puissance militaire, une ferveur religieuse mais aussi pour défendre une cause ( politique, syndicaliste, citoyenne  en faveur, par exemple, de la laïcité, de l' école libre, du féminisme, de la défense des minorités…)
Un défilé n’ est donc pas nécessairement militaire.
Sous l’ angle historique, le défilé militaire s’ impose-t-il  encore ?
La réponse est clairement non. Le jour de la fête nationale a été fixé en 1880 au 14 juillet en référence à la Fête de la Fédération qui avait eu lieu un an après la prise de la Bastille pour fêter « la réconciliation et l’ unité de tous les Français ».
Pour rester fidèle à l’ esprit de la Révolution  et à la devise de la République, tout en tenant compte du visage multiculturel de la France d’ aujourd’ hui et de son appartenance   à la planète Terre, le temps n’ est-il pas venu de repenser l’ organisation des 14 juillets ?
Ce serait, à coup sûr, une avancée.

vendredi 15 juillet 2011

Problèmes de la pêche :

AGISSONS POUR PRESERVER LA RESSOURCE


On ne cesse de répéter que la baisse de la ressource en poisson est un problème d’ une grande gravité. Il devient urgent d’ agir si nous ne voulons pas que dans quelques décennies des millions de personnes ( notamment en Afrique) soit privées des protéines apportées par le poisson.
Le pillage des profondeurs marines résultant du  chalutage de fond et la surpêche mettent en danger plus de la moitié des espèces consommées : l’ empereur, le flétan, le grenadier, entre autres, sont menacés.
Greenpeace vient de mener une campagne pour demander à Intermarché de préserver la ressource marine : les bateaux du groupe ramènent en effet 60% des poissons vivant en eau profonde, cela avec l’ aide des fonds publics évalués à 9,7 millions d’ euros entre 196 et 2008 ( chifre cité par Greenpeace)
Un autre problème est celui du rejet d’ une grande partie des captures : selon un rapport du Fonds mondial pour la nature, ces rejets en mer représentent 40% des poissons pêchés.
Pour mettre fin à ce gaspillage inadmissible, une campagne a été mise en place : la campagne Fish Fight. Signer la pétition pour réclamer la fin de ces pratiques est un acte citoyen que je vous invite à faire en cliquant sur le lien ci-dessous :

mercredi 13 juillet 2011

CONTES BREFS (10)

LA MORT DU PÈRE

Une semaine après avoir assisté aux funérailles de son père, Clodomir de Vaumery était envahi par des sentiments confus.
Bien sûr, le décès de cet homme  qu’ il craignait et admirait à la fois lorsqu’il était enfant l’ avait bouleversé mais il avait en même temps l’ impression d’ être soulagé d’ un poids qu’ il portait en lui depuis des années : ce père rigoureux, autoritaire, ce représentant de la vieille noblesse qui n’ avait pas compris l’ évolution de la société  et imposait ses idées à sa famille ne serait plus là désormais pour lui dicter ce qu’ il devait faire. 
Malgré sa tristesse, Clodomir appréciait les joies d’ une liberté qu’ il n’ avait jamais connue auparavant.
Alors qu’ il se promenait le long des quais, en compagnie de sa femme et de ses deux filles, par ce bel après-midi de juillet, certains souvenirs pénibles lui revenaient. Clodomir avait beaucoup souffert dans sa jeunesse. C’ était un enfant complexé qui détestait son prénom ridicule ( il demandait qu’ on l’ appelât Claude) et son nom à particule. Contrairement à ses frères et à ses sœurs qui avaient  fait des études brillantes, il avait été un élève médiocre, poussé par ses parents à passer un bac qu’ il n’ avait jamais obtenu.
A la sortie du lycée, son père l’ avait fait entrer dans une banque où il se rendait chaque matin, depuis près de vingt ans, sans plaisir. 
Son rêve d’ enfant  était de devenir cuisinier.
— Il n’ en est pas question ! avait tranché le père. Jamais un de Vaumery ne sera aux fourneaux.


Aujourd’ hui, Clodomir voyait s' ouvrir devant lui de nouveaux horizons.   Il se disait qu' il avait perdu trop de temps et qu' il ne fallait pas qu' il tarde à changer de vie. Il s’ imaginait accueillant les clients dans le restaurant qu’ il allait bientôt ouvrir près du port ; et déjà il se sentait heureux.

lundi 11 juillet 2011

Intégriste, le mot de la semaine (42)

Chaque semaine, voici - à partir d’un mot -  une   réflexion développée brièvement. 

          Aujourd’hui,  le mot :   intégriste



Le mot intégriste est récent. Selon le Robert, il est apparu pour la première fois en Espagne ( integrista), en 1894,  pour désigner le membre d’un parti espagnol qui voulait soumettre l’ Etat à l’ Eglise.
Au début du 20e siècle, l’ intégrisme désigne un courant d’ opinion regroupant, dans l’ église catholique, des tenants de la tradition.
Le mot a évolué au fil des années pour prendre un sens péjoratif, en l’ associant à des mouvements extrémistes.
Parler d’ «  écologistes intégristes », comme l’ a fait dernièrement le président de la République en Bretagne, pour désigner ceux qui s’ élèvent contre une agriculture industrielle qui pollue les sols, les rivières et la mer, est-ce juste ? Evidemment, non.
Faut-il rappeler qu’ un écologiste est celui qui, ayant pris conscience que nous vivons dans un monde limité,  il  était nécessaire, pour préserver les droits des générations futures, de réduire notre impact écologique. Cela conduit à  proposer une alternative globale à la civilisation actuelle, fondée sur l’ accumulation de biens matériels réservés à une minorité de l’ espèce humaine, accumulation qui entraîne le pillage des ressources de la planète et la destruction des écosystèmes. Utiliser le terme écologiste pour désigner une personne se contentant de quelques mesures environnementales, sans changer le système,  c’est  dénaturer le mot.




samedi 9 juillet 2011

Marées vertes





Il y a deux ans, sur une plage bretonne, un cheval mourait : il avait respiré les émanations toxiques provoquées par la présence d’ algues vertes. Par cette mort, l' opinion prit conscience du danger représenté par l' abondance de ces algues.
Deux ans plus tard, l’ association Halte aux marées vertes vient d’ attirer l’ attention sur la mauvaise qualité de l’ eau des fontaines : celle-ci  contient une quantité excessive de nitrates et on y trouve des traces  de dérivés d’ un désherbant.
Selon le journal Le Monde, 25 000 m3 d’ algues vertes ont été ramassés depuis le début de l’ année. Désastre environnemental, la présence des  algues vertes a des conséquences économiques inquiétantes : le coût du ramassage et celui du traitement ont plus que doublé en trois ans.
La solution préconisée par le Président de la République — qui consiste à ne pas changer les pratiques agricoles et à valoriser les algues par la méthanisation — est la plus mauvaise de toutes.
On sait que les marées vertes  sont causées par un excès de  produits azotés provenant de l’ élevage intensif  et de l’ utilisation abusive d’ engrais qu’on retrouve sous forme de nitrate dans l’ eau des rivières, des fontaines.
La seule solution raisonnable est de revenir à une agriculture naturelle, respectueuse de l’ environnement. Une solution tellement évidente et si simple que les lobbies agricoles et ceux qui nous gouvernent ne veulent pas en entendre parler car trop d’ enjeux économiques (que l’ on ne souhaite pas bouleverser) sont en cause.
Dans ces conditions, l' action des associations écologistes ( Halte aux marées vertes, Eau et rivières de Bretagne...) mérite d' être soutenue.

dimanche 3 juillet 2011

Ne pas oublier FUKUSHIMA


Le 11 mars, un terrible séisme se produisait au Japon. La centrale de Fukushima était touchée. Pendant plusieurs jours, le monde entier a été bouleversé par cette catastrophe dont tous les médias ont parlé.
Près de quatre mois se sont écoulés. Les nouvelles en provenance de Fukushima se font de plus en plus rares. Pourtant ce qui se passe chaque jour dans la centrale et ses environs confirme la gravité de la catastrophe.

C’ est le réseau Sortir du nucléaire qui nous apprenait ces jours-ci que «  les  cuves percées ne retiennent plus les cœurs fondus des trois réacteurs de la centrale de Fukushima. » Les sept mètres de béton  restant sous les réacteurs se rongent ainsi peu à peu et quand  la nappe phréatique située 15 mètres en- dessous sera atteinte,  « 600 tonnes de combustible nucléaire seront dispersées dans l’atmosphère et dans l’océan. »
Le Réseau nous apprend encore qu’ « une cargaison de thé radioactif en provenance  du Japon vient d’ être interceptée dans un aéroport français. » On peut se demander s’ il s’agit là d’ un fait isolé et si cela ne concerne pas aussi d’ autres produits.
D’autre part, l’agence France Presse annonçait le 30 juin que le gouvernement japonais avait décrété  quatre nouvelles poches d'évacuation en raison de niveaux niveaux trop élevés de radioactivité. Cette décision touchait une centaine de foyers  de la ville de Date, à 60 kilomètres environ de Fukushima, où la limite légale de 20 millisieverts par an  avait été dépassée ( une limite jugée trop élevée par le réseau Sortir du nucléaire). 
Ainsi, la situation au Japon continue d'évoluer. Les conséquences exactes de la catastrophe  ne sont pas encore connues, mais nous savons déjà que des milliers de personnes sont exposées à des risques sérieux.
Dans une telle situation, le devoir d' information s' impose plus que jamais.


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