Rechercher dans ce blog

vendredi 9 novembre 2012

Court terme, long terme




La réélection de Barack Obama a été un soulagement pour le monde entier car les idées défendues par son adversaire ( mélange d'obscurantisme et d'archaïsme) paraissaient très dangereuses. Pourtant, il faut bien reconnaître que le premier mandat du président américain a été plutôt décevant : on n'a pas senti chez lui la volonté d'entamer la mutation qui aurait permis d'entamer le 21e siècle dans des conditions plus favorables pour l'avenir du monde ; notamment sur les problèmes écologiques ( réchauffement climatique, biodiversité) il a été peu présent.
En France, il est bien sûr trop tôt pour porter un jugement sur le mandat de François Hollande qui a été élu, selon de nombreux commentateurs, plus sur un rejet de son adversaire que sur une adhésion à son programme, ce qui pourrait expliquer en partie la déception qu'on sent dans le pays. Cependant on peut d'ores et déjà noter que les premières décisions prises dans le domaine économique ne marquent pas une rupture franche avec le passé. A sa décharge, la liberté de manœuvre d'un dirigeant français est mince : il doit prendre en compte l'appartenance de la France à l'Union européenne et à la zone euro.

Barack Obama et François Hollande sont deux hommes politiques au pouvoir. Quelle que soit leur intelligence, ils sont enfermés dans un système paralysant qui les pousse à répondre le plus rapidement possible aux attentes des citoyens. Or actuellement c'est bien le problème du chômage avec ses conséquences – précarité, baisse du pouvoir d'achat, difficultés à trouver un logement... - qui préoccupe les gens. Ce sont donc les solutions à court terme qui sont privilégiées ; il y a aussi le fait que les hommes au pouvoir ont tendance à se soucier de leur réélection et cela les pousse à prendre des décisions aux effets immédiats.

C'est ainsi que depuis plusieurs décennies, malgré les échecs constatés dans tous les domaines, les dirigeants s'accrochent à des croyances inefficaces qui produisent des dégâts sociaux et environnementaux  alors que de nouvelles politiques conçues dans une perspective de long terme seraient nécessaires pour rétablir les équilibres. Mais celles-ci imposeraient des changements dans nos modes de vie qui, dans un système démocratique, doivent être acceptés par une majorité.
Une condition qui n'existe sans doute pas encore aujourd'hui.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Chroniques les plus lues