La
réélection de Barack Obama a été un soulagement pour le monde
entier car les idées défendues par son adversaire ( mélange
d'obscurantisme et d'archaïsme) paraissaient très dangereuses.
Pourtant, il faut bien reconnaître que le premier mandat du
président américain a été plutôt décevant : on n'a pas
senti chez lui la volonté d'entamer la mutation qui aurait permis
d'entamer le 21e siècle dans des conditions plus favorables pour
l'avenir du monde ; notamment sur les problèmes écologiques (
réchauffement climatique, biodiversité) il a été peu présent.
En
France, il est bien sûr trop tôt pour porter un jugement sur le
mandat de François Hollande qui a été élu, selon de nombreux
commentateurs, plus sur un rejet de son adversaire que sur une
adhésion à son programme, ce qui pourrait expliquer en partie la
déception qu'on sent dans le pays. Cependant on peut d'ores et déjà
noter que les premières décisions prises dans le domaine économique
ne marquent pas une rupture franche avec le passé. A sa décharge,
la liberté de manœuvre d'un
dirigeant français est mince : il doit prendre en compte
l'appartenance de la France à l'Union européenne et à la zone
euro.
Barack
Obama et François Hollande sont deux hommes politiques au pouvoir.
Quelle que soit leur intelligence, ils sont enfermés dans un système
paralysant qui les pousse à répondre le plus rapidement possible
aux attentes des citoyens. Or actuellement c'est bien le problème du
chômage avec ses conséquences – précarité, baisse du pouvoir
d'achat, difficultés à trouver un logement... - qui préoccupe les
gens. Ce sont donc les solutions à court terme qui sont
privilégiées ; il y a aussi le fait que les hommes au pouvoir
ont tendance à se soucier de leur réélection et cela les pousse à
prendre des décisions aux effets immédiats.
C'est
ainsi que depuis plusieurs décennies, malgré les échecs constatés
dans tous les domaines, les dirigeants s'accrochent à des croyances
inefficaces qui produisent des dégâts sociaux et environnementaux alors que de
nouvelles politiques conçues dans une perspective de long terme
seraient nécessaires pour rétablir les équilibres. Mais celles-ci
imposeraient des changements dans nos modes de vie qui, dans un
système démocratique, doivent être acceptés par une majorité.
Une
condition qui n'existe sans doute pas encore aujourd'hui.
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