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lundi 12 novembre 2012

Oui, les campagnes ont un avenir





L'une des plus grosses erreurs commises par les décideurs au 20e siècle a été de ne pas enrayer la désertification des campagnes. La seconde a été de sacrifier l'agriculture paysanne au profit d'une agriculture industrielle.
Cette politique s'est révélée désastreuse du point de vue humain, économique, social et environnemental. 
Il est regrettable de constater le manque de clairvoyance des dirigeants qui n'ont pas compris l'importance de maintenir une agriculture pratiquée dans des exploitations à taille humaine où les cultures et les élevages respectaient les lois naturelles, contribuant ainsi à fournir aux populations une alimentation saine et de qualité.

La disparition progressive des fermes a appauvri les territoires ; les espaces ruraux, au fil du temps, ont perdu leur attractivité en voyant disparaître une grande partie des services publics indispensables à la vie de tous les jours.
L'environnement a souffert de ce changement qui a entraîné pollution des sols, des cours d'eau, des nappes phréatiques, dégradation de la biodiversité ...
Du point de vue économique, cela a été une gabegie et une insulte au bon sens : des milliards d’euros ont été  dépensés par l’Europe, allant essentiellement à l'agriculture « classique », celle qui utilise pesticides, insecticides, fongicides...

Pourtant, malgré la situation dans laquelle elles se trouvent, les campagnes possèdent des atouts, et le 21e siècle pourrait voir leur renouveau. 
La seule solution possible pour elles est de s'inscrire dans une démarche de développement responsable, combinant innovation, et esprit de justice (afin que l'ensemble de la population bénéficie du développement).

Le premier atout des espaces ruraux est dans la qualité des paysages qui doivent être préservés, mais il y en a d'autres, notamment la richesse du patrimoine historique et culturel. Ces arguments sont favorables au développement d'un tourisme durable mettant en valeur l'économie et les qualités humaines locales.
L'innovation peut s'exprimer pleinement dans les nouvelles technologies, en particulier grâce à Internet qui est en train de modifier les comportements et les emplois en permettant une interactivité très intéressante,
Mais, comme l'explique André-Yves Portnoff, chercheur en prospective, dans un entretien donné à l'occasion de sa venue prochaine à Calais « cela s’oppose à la culture de la rivalité qu’on nous a inculquée à l’école, alors qu’il faudrait dès l’école expliquer que l’on est plus fort lorsqu’on s’appuie sur les autres et parler plus d’émulation. participative. » Cette remarque pertinente fixe les conditions de la réussite.
L'innovation se trouve également dans l'agriculture qui doit tenir toute sa place dans le renouveau des campagnes. L'agriculture de demain ne pourra être que biologique. Et contrairement à ce qu'on entend dire souvent, celle-ci n'est pas un retour en arrière mais « une combinaison sophistiquée de sagesse ancienne et d'innovations écologiques modernes qui permettent d'aider à maîtriser les effets générateurs de rendement des cycles nutritifs, les insectes bénéfiques et la synergie des cultures » comme l'a écrit Brian Halweil, chercheur à l'Institut Worldwatch, dans une étude publiée en 2006.

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