Une certaine idée du bonheur
Ce
matin, le temps me fait penser à Verhaeren :
«
Sur la bruyère longue infiniment
Voici
le vent cornant Novembre.
Sur
la bruyère infiniment
Voici
le vent qui se déchire et se démembre... »
Et
par une association d'idées, je ne peux m'empêcher de penser au monde qui
offre ses lamentables spectacles : ici des hommes qui se déchirent
pour une part de gâteau, d'autres qui se tournent désespérément
vers la violence, d'autres encore qui se résignent...
Certains
ont choisi de se voiler la face ; ils mènent égoïstement une
existence tranquille. Leur univers clos ignore la misère, la faim
des autres.
Je
connais la misère, la haine, l'intolérance ; mais déjà en rêve
j'entrevois le monde nouveau. J'entends là-bas, au bout du chemin,
monter une rumeur d'espoir. Alors m'apparaît une certaine idée du
bonheur.
Au
frontispice d'un temple de granit j'écris en pleine lumière : Justice
Amour et Liberté.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire