Rechercher dans ce blog

mardi 19 août 2014

Évasion n° 8 (été 2014) : Les Vosges

Pendant ce mois d’août, la Rumeur du temps prend un air de vacances en abandonnant les rubriques habituelles pour aborder un thème de circonstance : l’évasion, vue sous différents angles :
1. Partir - 2. Flâner - 3. S’émerveiller - 4. Imaginer - 5. Plaisirs d’été - 6. Vivre sa passion.
Tous les billets publiés  ce mois-ci sont  inspirés par les photos de Ramon CIURET (de Mulhouse) dont vous avez déjà  pu apprécier le talent  les étés précédents.  

I. PARTIR
4. Destination : les Vosges


Dans mon imagination d'enfant, avant de l'avoir vue réellement, la montagne était un monde mystérieux, couvert de dangers, un monde franchement hostile lorsque survenait la nuit. Regardant à cinq ou six ans une  minuscule gravure montrant  les deux  jeunes héros du livre le Tour de France par deux enfants passer la nuit au pied d’un sapin, j’avais ressenti une immense peur.
Heureusement, un premier contact avec les Vosges, à l’âge de huit ans, me rassura. Je faisais connaissance avec un paysage vallonné, aux formes douces, avec de belles forêts, un paysage  que j’appris à mieux connaître au fil des années.
À Saint-Dié, c’est un stage - dont le but était  de faire découvrir à de jeunes Africains une région ayant une économie diversifiée - qui me fournit l’occasion de visiter les sites touristiques et quelques usines des Vosges.
Plus tard, j’y suis retourné à plusieurs reprises, en famille, en tant que vacancier. Nous séjournions à Saint-Nabord, près de Remiremont,  dans une ferme, une formule de vacances qui garantit un tourisme authentique car elle permet de rencontrer des gens et de discuter avec eux.
                                            *
Chaque montagne a un visage particulier. Les Vosges se caractérisent par la modestie des monts, par la multitudes des lacs, par la beauté des  forêts.
C’est en  en parcourant les sentiers ombragés, dans un silence bienfaisant, qu’on apprécie le mieux le caractère des Vosges.
Les lacs sont aussi des lieux de rêverie, de méditation. C’est l’un d’eux qui m’a inspiré le poème L’instant *. 
Écrire, c’est coucher sur le papier les émotions que l’on a ressenties, c’est fixer définitivement l’instant de bonheur que la mémoire pourrait oublier.
N’est-ce pas aussi la démarche du photographe ?
La photo nous dit, elle aussi, beaucoup de choses.
Celle que vous avez sous les yeux exprime si bien le mystère de la montagne avec ses quelques maisons qui semblent perdues au milieu des sapins, une brume qui fait penser à l'écume de la mer et donne l’illusion que les monts deviennent des promontoires.
Alors l'imagination s'éveille :

Quand l'aube paresse
les fantômes de la nuit
errent sur les monts.

1 commentaire:

Chroniques les plus lues