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lundi 5 octobre 2015

Carnet de bord - semaine 41 : Une méthode

Le Carnet de Bord livre chaque semaine des réflexions sur notre époque, inspirées par mes activités, mes loisirs, mes sorties et l'actualité. Ces libres cheminements ont pour but  de faire entendre « la rumeur du temps présent ».


UNE METHODE :
La complexité, la simplicité, l’essentiel

On répète souvent que c’est le manque de repères qui  est la cause du malaise pesant sur la société actuelle. C’est en partie vrai, mais ce phénomène est normal  dans une période de transition où l’on remet en cause beaucoup de choses.
Il existe un problème dont on parle peu mais qui me semble aussi important, voire plus : c’est l’absence, dans beaucoup de domaines, d’une méthode.
Bien sûr, en écrivant ce mot, je pense à Edgar Morin qui est à mes yeux le penseur français contemporain le plus novateur. Morin  a développé dans les six tomes de La Méthode, et sous différents angles ( la nature, la vie, la connaissance, les idées, l’humanité, l’éthique) une pensée nouvelle inspirée de l’écologie scientifique : la complexité ( qui, je le rappelle,  ne signifie pas une difficulté mais le fait de tisser des liens entre les éléments)

Prendre de bonnes décisions implique d’entendre d’abord les acteurs,  les usagers, les spécialistes, puis de faire son choix en intégrant la notion de complexité. Ce n’est pas toujours le cas. On décide trop souvent dans l’urgence, dans l’émotion, sans vision sur le long terme.

Il faut cependant reconnaître que la complexité n’est pas facile à appréhender. Dans une masse importante d’informations, de paramètres, il faut faire un tri. C’est ce que l’enfant fait de façon naturelle quand il apprend un langage.
Dans le dernier numéro de Sciences humaines, Jean-François Dortier cite les travaux de la chercheuse Elissa Newport à qui on doit la théorie du « Less is more ».
Selon elle, apprendre un langage c’est trouver le simple dans la complexité.
Ce principe de simplicité peut s’appliquer dans différents domaines.

Reste alors à définir comment s’assurer que ce qu’on a retenu comme étant simple ne déforme pas  ce qui est contenu dans le complexe. C’est le troisième pilier de la méthode : l’essentiel, le fondamental.

En conclusion, qu’il s’agisse d’éducation, de démocratie, de prise de décision... il me semble nécessaire d’utiliser une méthode  qui intègre à la fois la complexité et la simplicité, en allant à l’essentiel. 
En d'autres termes, il faut extraire de la complexité confuse ce qui est fondamental, en l'énonçant clairement.


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