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vendredi 16 octobre 2015

HORIZON 2050 : COP 21 - Les obstacles à éviter

Au moment où la France s’apprête - du 30 novembre au 11 décembre - à accueillir  la COP 21 qui devra prendre des décisions importantes pour l’avenir de l’humanité, il paraît utile de rappeler quelques repères permettant d’appréhender la transition écologique dans sa globalité.


On présente généralement  la COP 21 comme un évènement décisif pour lutter contre le dérèglement climatique et la communication des responsables politiques et associatifs porte essentiellement sur la nécessité de s’engager dans la sortie des énergies fossiles, responsables de 80 % de la hausse des émissions de gaz à effet de serre.
Il s’agit là d’un objectif technique qui permettrait de limiter le réchauffement climatique à deux degrés au maximum.
Pour que cela soit possible, il faut, comme le réclame le WWF, que le mix énergétique mondial  s’élève à 25 % dès 2020 pour atteindre 100 % à l’horizon 2050 qui devrait être l’an 1 de l’ère nouvelle.

La première difficulté de cette conférence sera de convaincre les 195 pays  qui y participent.
Les précédents sommets sur le climat se sont tous achevés sur un échec, certains grands pays comme les Etats-Unis refusant le moindre effort au nom de leurs intérêts économiques. Il faut espérer qu’à Paris la prise de conscience des menaces qui pèsent sur l’humanité sera plus forte que par le passé.

Si ce premier obstacle est franchi, encore faudra-t-il que les décisions prises soient suivies d’effets. Il faut tirer la leçon du sommet de Rio de 1992 qui avait débouché sur l’idée d’un développement soutenable qui n’a pas suffisamment été appliqué puisque la situation écologique de la planète n’a cessé de se dégrader.
La France est l’exemple type du pays qui  mène dans certains domaines des politiques contraires au développement soutenable : en matière de transport ( projet d’aéroport, abandon de l’écotaxe...), d’agriculture ( soutien à une agriculture intensive, à l’élevage industriel...), d’énergie ( non respect des engagements*, part insuffisante des énergies renouvelables...)

Enfin, il faut avoir en tête que la lutte contre le dérèglement climatique ne se limite pas à la mise en place de mesures techniques, certes nécessaires mais insuffisantes.
La question du climat étant mondiale, elle nécessite une autre forme de mondialisation basée sur la sobriété énergétique et sur la solidarité ; partout dans le monde, des projets économiques  locaux respectant ces principes doivent voir le jour. 
L’imagination, l’innovation, l’engagement citoyen,  seront nécessaires pour développer cette nouvelle économie.

Cela signifie qu'après la COP 21, le sort de la transition sera plus que jamais dans les mains de chacun de nous.

* Grenelle de l'environnement,  fermeture de Fessenheim qui tarde à venir...

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