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lundi 4 avril 2016

Regard (2016- semaine 14) : Lueurs d'espoir




LUEURS D’ESPOIR

    Ce qui est intolérable dans la période actuelle - alors que les diagnostics sociétaux, sociaux, économiques, environnementaux ont été établis et que nous savons que des alternatives existent - c’est de constater que ceux qui dirigent le monde continuent de persister dans l’erreur, de se moquer des électeurs,  que les consommateurs sont trompés par les grands groupes. La France, autrefois à l’avant-garde des idées libératrices, s’est glissée anonymement dans le peloton des pays qui acceptent la régression sociale qu’entraîne le ralliement aux thèses de l'ultralibéralisme.
   Il n’y a plus d’espoir à attendre du côté d’un pouvoir élu sur des idées de gauche et qui va de reniement en reniement. Le mandat présidentiel paraît interminable et les derniers mois seront sans doute marqués par d’ultimes manœuvres d’un côté pour garder le pouvoir, de l’autre pour y accéder. La politique française est si cadenassée qu’il est quasiment improbable de voir émerger des responsables qui mettraient en œuvre la politique dont le monde a besoin, laquelle entrerait résolument dans le processus de transition écologique, rendrait le pouvoir aux citoyens en adoptant une nouvelle constitution et créerait de nouveaux rapports entre les humains et le vivant.
   Dans l’immédiat, il faut donc se contenter de quelques succès acquis pour éviter que les propositions les plus critiquables du gouvernement n’aboutissent. Le retrait du projet de loi sur la déchéance de nationalité est une première victoire. Le projet de réforme du code du travail a vu naître une opposition forte marquée par l'engagement des lycéens et des étudiants. On avait tendance à dire que la jeunesse se désintéressait de la politique, elle a prouvé le contraire dans les défilés. Souhaitons que cela soit le signe d’un renouveau.

   Un autre fait a marqué l’actualité : la cruauté inadmissible exercée  contre des animaux dans des abattoirs du Sud de la France. Il ne s’agit pas d’un simple fait-divers. Les actes barbares révélés par l’association L214 sont à l’image de la société mondialisée : manque de démocratie (il faut beaucoup de courage aux militants pour filmer ces scènes), violence, priorité donnée à la rentabilité en pratiquant un élevage industriel qui fait souffrir les animaux. Le ministre de l'Agriculture a rappelé à cette occasion son attachement au bien-être animal.
  Cessons d’être hypocrites : le bien-être animal et la mort imposée sont deux expressions incompatibles.

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