J'aime fixer l’instant que j'ai apprécié ou qui m'a ému. C'est pourquoi lors de mes promenades, de mes déplacements, de mes voyages, j’emporte presque toujours avec moi un appareil photo, outil idéal pour garder les images que la mémoire pourrait oublier.
Fernando Botero
En avril 2003, lors d’un voyage qui m’a permis de mieux connaître l’Italie, je me promenais dans Venise. Pendant quelques mois, vingt sculptures et vingt-cinq tableaux de Botero étaient exposés.
Débouchant d’une ruelle proche du Grand Canal, je me retrouvai soudain sur une petite place où je ne vis qu’une chose : une sculpture étonnante, œuvre de l’artiste colombien.
La phrase
Qu’on apprécie l’homme (qui aime lire Pablo Neruda et Federico Garcia Lorca et qui s’est élevé contre le mauvais traitement subi par les prisonniers en Irak) ou qu’on ne l’aime pas ( notamment parce qu’il est fasciné par la tauromachie), l’artiste Botero ne laisse pas indifférent : le sculpteur est inclassable, il a su inventer un style qui fait que ses œuvres sont reconnues au premier regard ; Giacometti s’était fait une réputation en créant des personnages filiformes, Renoir peignaient des femmes plus agréables à regarder que les mannequins d’aujourd’hui à la maigreur inquiétante, Botero, dans ses peintures et ses sculptures, présente des femmes et des hommes à la rondeur caricaturale qui sortent de son imagination car - c’est lui qui l’affirme - jamais un modèle n’a posé pour lui ( reste la question : pourquoi une telle exagération des volumes ?)
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