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lundi 11 avril 2016

Regard (2016-semaine 15): Penser autrement






De la nécessité de penser autrement
(la caverne et le global)

  Je plaide pour un changement d’ère qui serait la suite logique de la période de transition dans laquelle nous sommes entrés, une transition véritable qui n’est pas celle de Ségolène Royal (laquelle n’a jusqu'à ce jour présenté aucune vision claire de la société future et se satisfait d’une transition où l’on ne change pas grand-chose, comme je le montrerai dans un prochain billet).
Le cœur de ce que j’appellerai la révolution lente et citoyenne se trouve dans l’adoption par le plus grand nombre d’une méthode de pensée libérée et globale.

  Il suffit d’observer les évènements qui se déroulent chaque semaine pour constater que les responsables politiques et économiques véhiculent des idées soit fausses soit réductrices. En les écoutant, on pense à Platon et à l’allégorie de la Caverne. Depuis l’Antiquité, l’Homme a fait dans ce domaine peu de progrès : comme les prisonniers captifs dans la caverne, ils prennent un théâtre d’ombres chinoises pour la vérité, ils vivent dans l’illusion. De nos jours, les médias tenus par les financiers, la publicité, les discours de faux philosophes conditionnent les humains en imposant leur vision erronée du monde.
L’affaire de “la mode islamique” illustre cette dérive d’une pensée brouillée par les stéréotypes, les relents xénophobes et la faiblesse de l’analyse. À propos d'un foulard de couleur, une philosophe féministe - applaudie par le Premier ministre - en appelle au boycott, une ministre compare  les femmes portant librement le voile  aux Noirs qui auraient accepté l’esclavage.
L’émancipation des femmes dans certains pays du monde est bien sûr une nécessité. Mais je ne pense pas qu’un tel discours à propos d’un élément de l’habit fasse progresser leur condition.

   La pensée doit être libérée des a priori, des idées fausses et des aliénations qui perturbent le jugement. Elle doit être également capable d’appréhender la complexité des problèmes. 
Là encore l’actualité nous fournit des exemples de la faillite de la pensée sans vision globale : la loi sur le travail (basée sur l’immédiateté, sur l’intérêt des entreprises, sans projet sur le long terme, sans prendre en compte les évolutions futures du travail), la lutte contre le terrorisme ( basée sur la riposte militaire, la répression, la limitation des libertés, alors que de nombreux paramètres entrent en jeu et sont laissés de côté).

   Ces deux erreurs commises dans la façon de penser  sont un frein à l'évolution positive de l'humanité. On ne pourra construire un avenir durable qu’en pensant autrement.

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