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vendredi 27 mai 2016

Écologie : faisons le point




L’écologie dénaturée

    Le mot écologie fait partie de ces termes que beaucoup de gens utilisent sans vraiment connaître son sens exact.
Au risque de me répéter, je rappelle que l’écologie est la science qui décrit et cherche à comprendre les lois qui régissent les relations entre les êtres vivants et celles qu’ils entretiennent avec leur environnement.
L’écologiste est celui qui connaît les principes de l’écologie et les respecte dans sa vie de tous les jours ; en tant que militant, il agit pour promouvoir ces principes.
   Dans le monde moderne où de nombreux mots sont dénaturés, où la grève de travailleurs devient une “ prise d’otage”, où un personnage de la télé-réalité est appelé “ star ”, la référence à l’écologie est souvent  utilisée abusivement. Il ne suffit pas d’aimer les arbres, de lutter contre la construction d’une route, de faire des films sur la nature, ni même d’être ministre de l’Écologie, pour être écologiste.

   Cette dérive du vocabulaire n’est pas seulement une atteinte à la langue. Ce qui est plus grave, c’est la tromperie qu’elle entraîne.
Un exemple récent nous a été donné avec la COP 21, présentée comme une réussite, une avancée formidable dans la lutte contre le dérèglement climatique.
Dans la réalité, il n’en est rien. À‭ ce jour, quinze pays seulement ont ratifié le texte final pourtant peu contraignant.
‭Il y a quelques jours, l’émission Cash investigation présentée par ‬Élise Lucet a montré l’arnaque que fut cette conférence soutenue par des grands groupes qui prétendent défendre l’écologie. Parmi eux Engie (ex GDF Suez) gros pollueur‭ mondial qui exploite des mines de charbon. On y a vu aussi le scandale des quotas carbone, censés  favoriser la réduction des gaz à effet de serre et qui en fait ne servent qu’à enrichir certains groupes.
‭   Il est grand temps de revenir aux sources de l’écologie authentique si l’on veut préserver le futur.

Le naufrage de l’écologie politique

‭   Pour cela, on ne peut plus compter sur l’écologie politique qui s’est complètement décrédibilisée ces dernières années.
‭   Créés en 1984, les Verts voulaient faire de la politique autrement. Ils ont complètement échoué. Certains cadres, par opportunisme  et à cause de la faiblesse de leurs convictions écologistes ont choisi de soutenir ou de rejoindre le gouvernement actuel dont la plupart des actions sont aux antipodes des principes de l’écologie. 
‬À l’Assemblée nationale, le groupe d’EELV vient de disparaître. Depuis 2010, près des deux tiers des adhérents ont quitté le parti. Faute d’une ligne politique claire, on ne voit pas les Verts se redresser prochainement.

  L’élection du candidat des Verts, Alexander Van der Bellen , en Autriche a été accueillie avec soulagement car il a battu le candidat de l’extrême droite. Pour la démocratie c’est une bonne chose, mais curieusement le vainqueur se présente comme un homme du centre. Ne comptons donc pas sur lui pour faire avancer les principes de l’écologie.

   Pour peser dans le champ politique, l'écologie doit prendre d'autres chemins. Les partis ont fait leur temps, aux citoyens d'agir.  

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