La fontaine de Trevi
Photo BJ CARON |
Renoir disait :
« L’inconvénient de l’Italie, c’est que c’est trop beau. Pourquoi peindre quand on a tant de plaisir à regarder ? »
Je comprends cette réflexion de Renoir qui part d’une réalité : personne n’oserait mettre en doute la beauté des paysages, des villes, des monuments italiens. Quant à la question, elle évoque l’appréhension de l’artiste - qui existe aussi chez l’écrivain - de ne pas réussir à traduire sur la toile ou la feuille l’émotion ressentie en regardant le spectacle offert.
Avant même de visiter Rome, je m’étais fait une idée de la ville en lisant les descriptions faites par des écrivains. Mais on a beau avoir ainsi avoir une idée de ce qu'est Rome, la première immersion dans la ville provoque un choc. On est ébloui par l’abondance des trésors artistiques, des églises, des fontaines, des ruines de l’Antiquité, des grandes places animées ornées de statues.
Rome est un véritable musée à ciel ouvert. De quartier en quartier, on y découvre deux mille ans d’histoire.
La capitale italienne apparaît dans de nombreux films. Le plus célèbre d’entre eux est sans aucun doute la Dolce Vita de Fellini. La scène dans laquelle l’héroïne Sylvia, interprétée par Anita Ekberg, entre dans l’eau de la fontaine de Trevi est devenue immortelle.
Il n’est pas étonnant que chaque jour des touristes venus du monde entier s’agglutinent devant cette fontaine si imposante que la place où elle se trouve paraît minuscule.
Noyé au milieu de la foule, abasourdi par le spectacle, chacun reste ainsi de longs instants devant le bassin, en contemplant le dieu Neptune, impressionnant sur son char que tirent deux chevaux marins.
Et peut-être pense-t-il lui aussi que le plaisir de regarder est suffisant.
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