Guillaume
1er
d’Orange avait beau dire « Point
n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour
persévérer", les
choses vont mieux quand des signes concrets
d'espoir se
présentent.
Il
y a une dizaine de jours, la situation en France était
figée
sur une situation qui paraissait ne plus pouvoir bouger. L'élection
à la présidentielle semblait se diriger vers un second tour
opposant la candidate d'extrême droite à la
droite. M.
Fillon qui
avait été
désigné
à
l’automne faisait
figure de favori (avec Mme Le Pen).
La gauche au pouvoir avait tellement déçu que le président de la
République avait renoncé à se présenter. L'écologie politique
était en miettes, la gauche divisée….Et
puis, il y a quelques jours, deux événements se sont produits et
ont changé la donne.
Une
enquête du Canard enchaîné a apporté quelques informations qui
ont troublé beaucoup de monde : on
apprit que M.
Fillon (qui
promettait de redresser le pays en mettant en place une politique de
rigueur demandant beaucoup de sacrifices aux gens modestes, en
supprimant de nombreux postes de fonctionnaires)
avait employé sa femme comme collaboratrice en lui accordant un
salaire bien supérieur à ce que touche habituellement un(e)
assistant(e) ;
un de ses amis avait aussi embauché celle-ci dans une revue avec un
salaire représentant plus de trois SMIC, le travail de la dame se
limitant (selon l’ancien directeur de la revue) à deux courtes
notes rédigées en deux ans !
Si,
à ce jour, l’emploi
fictif n’est pas encore établi, une chose déjà est sûre :
profiter
de sa situation d’élu pour fournir d’importants revenus à sa
famille est contraire à la morale, à l'heure où tant de gens ont du mal à trouver un travail, souvent mal payé.
Le fait que les mesures
préconisées par M. Fillon s’appuient sur une rigueur intolérable
n’arrange pas son cas.
Tout
à coup, l’avenir radieux qu’il envisageait s’assombrit ;
sa victoire devient problématique.
L’autre
fait concerne
la primaire du PS. Ce parti ayant perdu tout crédit après cinq
années d’un pouvoir qui avait abandonné les fondamentaux de la
gauche et s’était montré incapable de faire face aux enjeux du
21e
siècle paraissait à l’agonie.
En
éliminant le candidat de la continuité et en choisissant Benoît
Hamon, les électeurs de gauche ont donné un signe très clair : ils se sentaient trahis et voulaient une politique radicalement différente.
La
prise en compte de la question écologique, une
vision nouvelle du travail et
de l’économie, la
remise en cause de la croissance
destructrice de l’environnement, des propositions audacieuses en faveur des jeunes, sont apparues comme de bonnes réponses à la crise globale.
Ces axes de travail qui
vont dans le bon sens ont effacé la résignation et ils ont fait renaître l'espoir.