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jeudi 12 janvier 2017

Voyage dans le temps (2)


En Provence

   Dans un précédent billet, nous avons vu l’intérêt présenté par les santons qui permettent la reconstitution de scènes évoquant la vie des gens d’autrefois. Les artisans qui fabriquent ces figurines en argile ne se limitent pas à la représentation de scènes religieuses ; ils recréent avec réalisme l’ambiance des villages et des villes.

Photo bj.caron

  Après la Russie, notre voyage dans le temps nous mène aujourd’hui en Provence. L’ensemble de l’exposition donne un aperçu complet de cette province : on y retrouve les couleurs vives qu’utilisait Van Gogh quand il peignait un pont, une maison, un champ dans les environs d’Arles, le moulin de Daudet, Frédéric Mistral et son grand chapeau noir, les étals couverts de fruits, de légumes et de poissons, les oliviers qui s’agrippent à la colline...
Rappelons, pour mieux apprécier la minutie du travail des artistes, que chaque scène occupe une surface de moins de dix décimètres carrés.

   Attardons-nous sur deux scènes particulières : la classe d’autrefois et la partie de cartes.

La classe
On est aux alentours de 1900 et l’on assiste à une leçon de calcul, sans doute au cours préparatoire (puisque l’on est à la fin de mai et qu’à cette époque on abordait déjà l’étude de la division). Le maître porte une blouse grise ample ; au fil des années celle-ci deviendra bleue, parfois blanche, avant d’être remplacée par la veste ou une tenue plus décontractée.
   Le tableau est noir, l’enseignant et les élèves y écrivent à la craie, il deviendra plus tard vert puis blanc, ce qui entraînera la disparition de la craie.
À noter encore la présence d’une petite estrade sur laquelle est placé le bureau. Dans les années 80, on supprimera l’estrade - symbole de l'autorité - dans de nombreuses classes.
Chaque élève dispose d’un pupitre en bois ; le plan de travail est incliné, l’enfant est assis sur un banc. Ce type de pupitre sera utilisé pendant des décennies, le plus souvent il accueillera deux élèves. Puis ce sera l’apparition des chaises et des tables individuelles, avec un plan de travail horizontal.
En deux siècles, on est passé du porte-plume et de l’ardoise à la tablette. Le progrès technologique ne veut pas dire forcément progrès pédagogique.

photo bj.caron
La partie de cartes
   Cette scène est un hommage à Pagnol et à sa célèbre partie de cartes où chacun triche, soit en faisant des gestes, soit en parlant.
On reconnaît les quatre protagonistes : Escartefigue, Panisse, César et Monsieur Brun. Ils jouent à la manille et l’on imagine César en train de dire sa fameuse réplique :
- Tu me fends le cœur. Pas vrai, Escartefigue ? Il me fend le cœur.
Et Panisse qui répond :
- Est-ce que tu me prends pour un imbécile ?


C'est un voyage dans l’histoire, dans la littérature d’un pays, bref dans la culture,qui est ici offert grâce à  ces petits personnages auxquels des artisans donnent vie, pour notre grand plaisir. 

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