Cette
rubrique - Choses vues, lues, entendues – est en quelque sorte un
carnet de bord. On y trouve des impressions et des réflexions nées
de scènes que j’ai vues (dans la réalité ou sur des écrans), de
propos entendus, d’autres inspirées par des lectures (articles,
livres)…
CHOSES
VUES
Au
lendemain de la passation de pouvoir entre Barack Obama et D.Trump,
la manifestation organisée à Washington par les opposants au
nouveau président élu avec quelque
deux millions de voix
de moins que
sa concurrente a démontré, par
le succès énorme rencontré
qu’un grand nombre d’Américains n’étaient pas prêts à
accepter sans broncher de possibles
décisions aberrantes.
Cette
initiative appelée Marche des femmes s’est déroulée
dans plusieurs grandes villes des États-Unis
et d'Europe. Elle avait surtout pour but de rappeler
à Trump que de nombreux citoyens refusent le sexisme.
Mais,
au-delà de cette question importante, c’est la personnalité de l’homme qui se trouve désormais à la tête du pays le plus puissant du monde et ses idées populistes, nationalistes et
racistes qui inquiètent tous les démocrates.
PAGES
LUES
L’histoire
a longtemps caché des faits parce qu’il s’agissait de tabous.
Ceux-ci
sont fréquents dans divers milieux : la politique (les
institutions, les partis, l’État),
les religions, les relations internationales…
Dans
le livre Les tabous de l’Histoire, Marc Ferro présente quelques exemples de tabous. Il évoque notamment les guerres
mondiales, la mort de Nicolas II, les Juifs et le cinéaste
Rainer Werner Fassbinder (1945-1982) fasciné par la question.
Il
donne une explication à l’existence de ces tabous : ce sont
souvent les tenants de l’autorité (la papauté, la royauté, le
pouvoir bolchevik…) qui ont imposé un « silence opaque »,
la crainte de représailles (enfermement, assassinat) rendant
difficile l’éclosion de la vérité.
C’est
ainsi qu’aujourd’hui nous ignorons encore certains faits qui
seront révélés dans plusieurs décennies, voire plus tard.
PROPOS ENTENDUS
Pour
bien fonctionner, la démocratie a besoin de vérité et d'honnêteté.
Dimanche
soir, j'écoutais sur une chaîne d'info les commentaires sur la
primaire du PS. À
plusieurs
reprises, un journaliste parla du candidat « de la gauche
utopiste ayant une culture d'opposition », l'autre
représentant
« la
gauche de
gouvernement ». Pourquoi
ce jugement basé sur des préjugés ?
Un
autre compara Benoît Hamon à Trump ! Il le qualifia de
populiste et annonça sans rire que celui-ci allait fermer les
frontières» !
Les
journalistes ont pour mission d'informer les gens. En émettant des
propos mensongers et des avis fantaisistes, ils déshonorent leur
profession.
Du
côté des politiques, le mépris des citoyens est parfois aussi
fort. Certains, pour cacher leur manque d’idées nouvelles
utilisent les vieilles méthodes qui consistent à dénigrer
l'adversaire. M. Valls est un spécialiste du procédé. Ses
arguments sont pitoyables :
« Moi
je suis crédible, lui ne l'est pas » dit-il
en substance, lors de cette soirée, avant d’ajouter :
« Dimanche
vous aurez le
choix
entre un candidat de la défaite annoncée, (Benoît
Hamon),
et un candidat de la victoire possible. »
Cette
façon de concevoir la politique est d'une bassesse affligeante ; elle est devenue insupportable.
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