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mardi 10 janvier 2017

Semeurs d'idées : Ceux-là




COSMOS photo de Jack Moreh - freerangestock.com


   Jean Ferrat disait qu’il ne chantait pas « pour passer le temps ». Il avait des choses à dire et avait choisi d’exprimer ses idées (son amour de la nature, la fraternité, sa vision d'une société plus juste…) par le biais de la chanson. Comme lui, Brassens, Brel, Léo Ferré et bien d’autres ont divulgué leurs  idées par ce mode de communication populaire.

   Quand on n’utilise pas la langue de bois, le discours est un autre moyen de faire passer des messages. Dans un format en principe plus long, la conférence atteint le même but. Pour l’orateur, elle a l’avantage de permettre un échange avec le public.

   Pendant des siècles, l’oralité a été la seule façon de communiquer.

  L’invention de l’imprimerie dans un premier temps, puis la gratuité de l'école ont favorisé le développement de l’écrit.
Dans ce domaine, les moyens de partager des idées ne manquent pas : il y a l’article, la chronique, le tweet, le livre… et le poème.
Celui-ci est la forme la plus élaborée de l’expression. Non seulement il transmet des idées – avec beaucoup moins de mots qu’un texte philosophique - mais il offre en plus un travail sur le langage qui lui donne une autre dimension : le poème se différencie du langage ordinaire car il fait partie des arts.

  Ces différents modes d’expression, je les ai tous utilisés pour transmettre quelques idées qui me tiennent à cœur ; c’est le cas du thème traité dans le poème qui suit : la nécessité de réenchanter l’être humain, de bâtir une société où celui-ci retrouvera  la dimension poétique que la société matérialiste lui a fait perdre.
*
CEUX-LÀ
La montagne se tait
quand ils regardent ses pentes
où l'ancolie frémit au vent léger de mai.

Ceux-là n'entendent pas
le chant lointain des étoiles
dans la douceur alanguie
d'une nuit d'été.

Et leur cœur sec reste sourd
à la musique intemporelle
et enivrante du cosmos.

Ils ne sentent pas le souffle vital
du chêne centenaire
qui leur offre son ombre.

Ils vont, viennent, s'agitent
ils errent tristement
dans des villes sans âme où brillent les néons,
où bruissent les machines.

Et leur enfance est morte.




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