La
semaine qui vient de s’écouler a été marquée par le premier
tour de l’élection présidentielle. Malgré les réserves émises
par de nombreux citoyens sur le personnel politique, la participation
a été satisfaisante.
Cette
élection a aussi déclenché beaucoup de passion, parfois même
d’hystérie, en particulier sur les réseaux sociaux.
Mieux
vaut pour choisir un candidat faire appel à la raison.
22
avril : La journée
mondiale de la Terre existe depuis
1970. En France, il a
fallu attendre la fin des années 80 pour que les associations
environnementales et écologistes organisent des événements variés
(conférences, expositions, marches…) qui interpellent la
population sur la dégradation de l’état de la planète. Après
avoir eu un certain succès, la Journée de la Terre est retombée
quasiment dans l’oubli ces
dernières années alors
que les problèmes écologiques ne cessent de s’aggraver.
Dans
la campagne présidentielle, la question a été escamotée.
23
avril : Journée mondiale du livre. Voilà une manifestation qui
n’a pas eu beaucoup d’écho. Seuls quelques articles qui
annoncent un regain de la lecture chez les jeunes.
Le
livre n’est pas seulement un outil de culture ( encore une question
dont on n’a pas parlé dans le cadre de la campagne), il apporte
des idées nouvelles, il fait réfléchir, il contribue à
l’émancipation.
C’est
la raison pour laquelle au cours des siècles les dictateurs ont fait
brûler les livres ou réduit au silence – par la censure et
l’enfermement – les auteurs contestataires.
23
avril, fin de soirée : Le suspens n’a pas duré longtemps.
Dès 20 heures, on connaissait le nom des deux candidats pour le
second tour : E. Macron et M. Le Pen.
L’élimination
de F. Fillon répond à un désir de moralisation de la politique qui aurait été plus marquant si le score de celui-ci avait été beaucoup plus faible.
24
avril : Lendemain d'élection. Premières impressions.
Les
sondages qui ont pris une place beaucoup trop importante dans
la campagne ne se sont
pas trompés. Les deux partis dominants qui gouvernaient depuis des
décennies ne seront pas au 2e
tour. La droite a payé son manque de courage en gardant son candidat
malgré les révélations qui ont conduit à sa mise en examen. La
gauche était désunie. Il
ne pouvait en être autrement
car ses différentes composantes sont
trop disparates
pour bâtir un socle
commun autour des
questions essentielles
(la démocratie, le social, l’emploi
et la place du travail,
l’écologie, l’Europe,
la paix…).
La nécessaire recomposition devra se faire dans la clarté.
Les
partis traditionnels ont été laminés, les figures qu’on voit
depuis trente ou quarante ans ont été rejetées. L’échec de JL.
Mélenchon – malgré une campagne dynamique – répond à ce besoin de renouveau. Il n’a pu faire oublier qu’il était, à 66 ans, un
politique professionnel (sénateur, député européen, ministre )
depuis plus de trente ans.
L’autre
fait marquant est le score élevé du FN. Dans l’immédiat, il faut
empêcher que ce parti
ne prenne le pouvoir mais il faut aussi agir pour stopper sa
progression.
Rappelons
que le candidat de l’extrême droite JM. Le Pen n'avait obtenu que 0,75 %
à la présidentielle en 1974. Depuis cette date, ce parti n’a
cessé de grandir : il avait eu 35 députés en 1986, il était
en première position aux dernières élections européennes et
régionales. 7,7 millions d’électeurs viennent de choisir sa
candidate.
Une analyse approfondie des motivations du vote FN est nécessaire et elle doit déboucher sur des décisions concrètes en faveur de la population en souffrance.