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mardi 20 mars 2018

PORQUEROLLES


PHOTO Baptiste ROSSI - Wikipedia


Récit 

 La colonie de vacances

    Je venais d’avoir neuf ans et pour la première fois de ma vie j’allais être séparé pendant un mois de ma famille. J’allais faire l’expérience de la colonie de vacances.
   En ce premier jour du mois d’août, mon père m’avait accompagné dans le train qui m’avait conduit de Boulogne à Paris puis après avoir traversé la capitale en métro, nous avions rejoint la gare de Lyon. Là, je me mêlai aux garçons qui comme moi se rendaient à l’autre bout de la France. Direction le Sud  et la ville d’Hyères.
   
L'île de Porquerolles


   La beauté des paysages m’a fait oublier l'ennui que je connaissais parfois. Ce fut d’abord la découverte de la Méditerranée. Les élèves qui n’ont pas la chance de voyager ne connaissent des lieux que leur emplacement sur une carte accrochée à un mur ou sur la page d’un livre de géographie. Les quelques photos qu’on peut y voir n’ont pas la puissance de sensibilisation qu’exerce la réalité. La mer d’un bleu si pur s’étalait devant moi, ici et là des rochers couverts de verdure émergeaient ; les arbres dégageaient des odeurs qui m’étaient inconnues.
    Et puis il y eut la visite de Porquerolles. Pour la première fois, je montais dans un bateau pour atteindre l’île.
   Je me souviens du phare qu’on voyait de loin, d’une petite église, mais c’est surtout la nature qui m’impressionnait. J’apercevais des arbres, des fleurs, des oiseaux superbes dont j’ignorais le nom. C’était la nature sauvage, à une époque où le tourisme de masse n’existait pas encore.
    Dans ma tête d’enfant, le paradis devait ressembler à ce paysage.


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