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lundi 19 décembre 2022

n°33 la fête

 


                                                  FÊTE

   Depuis les temps lointains, la fête fait partie de la vie des hommes. Elle s'accompagne de musique, de chants, de danses, de repas pris en commun, d'échanges de cadeaux.
La fête est une étape dans la ronde des saisons. Elle avait ses coutumes et ses symboles au temps des célébrations païennes. Certaines habitudes sont arrivées jusqu'à nous, par exemple la présence dans les maisons, lors des fêtes de fin d'année, du houx et du gui considérés dès l'Antiquité comme des plantes sacrées, signes de prospérité ou de bienveillance.
Dans les pays où les religions chrétiennes sont pratiquées, le profane et le sacré continuent de coexister et chacun de nos jours fête Noël à sa façon.
Dans la plupart des familles, quelles que soient les croyances des parents, Noël est d'abord la fête des enfants et elle est placée sous le signe du merveilleux. L'école, participe à ces instants de joie en mettant à contribution la littérature, la poésie, la chanson, pour créer autour du thème de Noël une ambiance joyeuse de fraternité, de solidarité et de beauté, en appelant à la rescousse Apollinaire, Jacques Prévert, Marie Noël, Alphonse Daudet et d'autres encore, pour décrire la magie d'une époque de l'année où l'enfant s'émerveille en regardant un ciel étoilé,avec l'espoir que la neige va tomber pour transfigurer ses paysages familiers. 

                                    



Le billet va faire une pause.
Il reprendra le 3 janvier.


lundi 12 décembre 2022

Le billet n°32

 

           Philosophes, poètes et politiques

                                                        II




Philosophes et poètes :

   Il arrive fréquemment que des poètes et des philosophes expriment les mêmes idées. Certains philosophes – Bachelard par exemple – utilisent parfois un langage qu'on peut qualifier de poétique.

La principale différence que je vois entre les uns et les autres réside dans la façon de développer leur pensée : quand le poète réussit à exprimer celle-ci en quelques vers, il faut au philosophe écrire un long chapitre pour dire la même chose.

Philosophes et politiques

    Beaucoup de philosophes se sont penchés sur la question de la société idéale ; ils ont ainsi fait avancer les idées de liberté, de démocratie, de justice, de socialisme, d'écologie..

  Ces idées ont été récupérées par des mouvements politiques qui les ont la plupart du temps dénaturées et parfois même trahies. Mettre davantage d'éthique dans l'action politique permettrait d'éviter ces grands écarts.


Politiques et poètes 

    Victor Hugo, Lamartine et Senghor sont la preuve que les deux mots peuvent aller ensemble.
   Depuis le XIX siècle, le poète  ne s’enferme pas dans une tour d’ivoire. Il n’ignore pas les maux dont souffre les gens. Il observe le monde, il dénonce la misère, il s’insurge contre l’injustice ou le racisme. Il apprécie la beauté d’une rose mais il connaît aussi ce qu’il s’est passé à Hiroshima.

    Les vrais poètes et les politiques sincères ont souvent le sentiment d’une certaine impuissance, les uns devant la feuille blanche qui résiste, les autres devant l’ampleur des problèmes à résoudre. Mais ils poursuivent inlassablement leur combat par le biais de l’écriture et de l’action.

                                         






lundi 5 décembre 2022

le billet n°31

             Philosophes, poètes et politiques

                                                        I

 Associer les mots philosophe, poète et politique dans une réflexion me paraît évident : chacun d'eux joue un rôle  important dans la société. Voyons ce qui les rapproche, ce qui les différencie.
Les  philosophes 

  Les philosophes sont utiles à la société parce qu'ils parlent de l'essentiel. Leurs écrits traversent les siècles sans vieillir. Il y a 25 siècles, Diogène de Sinope préconisait déjà une vie simple, plus proche de la nature. Aujourd'hui, le principe de sobriété s'impose de plus en plus si nous voulons garantir l'avenir.

Les poètes et poétesses

  Les grands poètes sont toujours en avance sur leur époque. Ils renouvellent le style et apportent des idées nouvelles. Ceux qui sont bien installés dans la société,
ceux qui se croient encore au XVI siècle,  ceux qui dans le passé flattaient le prince, ne sont que des versificateurs.

Les politiques 

   Pour parler avec justesse des politiques, il est nécessaire de faire la distinction entre ceux qui n'exercent aucune fonction élective et ceux qui sont au pouvoir. Les premiers ont parfois d'excellentes idées (souvent difficiles à mettre en œuvre), les seconds se font élire sur des programmes qu'ils ont tendance à oublier dès qu'ils sont élus. Heureusement il y a des exceptions : je pense notamment à Pierre Mendès-France.

(à suivre)
                                             
                                       
                                                       Aristote

lundi 28 novembre 2022

Billet n° 30

 


                                  PORTRAIT :      

  Jeune avec de vieilles idées

   En 2017, les Français ont choisi un président jeune.

Le ministre qu’il a été n’avait pas laissé de très bons souvenirs  mais on aurait pu espérer qu’un président de 39 ans prendrait des décisions  intéressantes permettant d’améliorer la vie des gens en prenant les mesures sociales que les pauvres attendaient et en s’attaquant aux problèmes écologiques.

    Quand on fait le bilan des anciens présidents, on constate que certains ont apporté des améliorations  importantes : Valéry Giscard d’Estaing a fait voter l'abaissement de la majorité civile et  la dépénalisation de l’interruption de grossesse (IVG), François Mitterrand  a fait voter la fin de la peine de mort.

    E. Macron vient d’entamer la sixième année de son mandat. Toutes les décisions qu’il a prises ont montré  qu’il s’appuyait sur des idées des siècles passés.

Sa conception de l’économie s’appuie sur les principes du capitalisme le plus dur : on favorise les plus riches et on demande aux autres des sacrifices.

  Par ailleurs, ce système  est responsable de l’état  catastrophique dans lequel se trouve  la planète.

Ignorant les travaux récents de l’éthologie animale, ce président n'a aucun respect pour la vie des animaux  : il soutient des activités qui font souffrir et qui tue des êtres sensibles à la douleur. C'est le cas notamment de la  chasse à courre, et de la corrida. II a annoncé clairement il y a quelques jours qu’il s’opposait à l’interdiction de la celle-ci avec des  arguments peu convaincants : les coutumes locales et de la culture.

À cela il faut ajouter une manière de gouverner d'un autre temps.

On peut le dire dès maintenant : le bilan de ce président est mauvais.





lundi 21 novembre 2022

billet n° 29

 


                                   NON À  LA CORRIDA




   Tous ceux qui respectent la vie et n’acceptent pas qu’on fasse souffrir un animal se prononcent fort logiquement contre la corrida qui est, n’en déplaise à ses défenseurs qui la justifient au nom du maintien des traditions, un acte de barbarie, de cruauté.

  Une tradition mérite d’être conservée lorsqu’elle perpétue un savoir-faire, un art de vivre, une technique, qui peuvent être bénéfiques aux générations suivantes. Quand il s’agit d’une pratique dégradante, inhumaine, barbare, elle doit être interdite. C’est pour cette raison que les combats de gladiateurs ont été abandonnés.

   Les souffrances que l'on fait subir au taureau en enfonçant dans sa nuque une lance, puis en plantant les banderilles et enfin lors de la mise à mort qui intervient parfois après des dizaines de tentatives, ne peuvent être assimilées à un spectacle sportif ou artistique. Il s'agit d'un acte de barbarie qui achève un long processus de souffrances imposées au taureau : mauvaises conditions d'élevage, amputation des cornes ...
La France a l'occasion de mettre fin  à la corrida. Il suffit pour cela que les députés donnent  le 24 novembre une majorité à la proposition de loi portée par Aymeric Caron et soutenue par de nombreuses associations défendant la cause animale.

Lutter pour que les pratiques cruelles disparaissent  est une question de dignité. Nul ne doit accepter l'idée de faire souffrir un être vivant.

                                         

                               
                                                                       



                                   


                                      

lundi 14 novembre 2022

le billet n° 28

 


                     SAGESSE II

              (Quelques idées  pour changer le monde)

      

 De COP en COP, depuis 2009 , le même scénario se reproduit : les dirigeants du monde entier se réunissent dans le but de limiter à un degré et demi la hausse de la température, chiffre fixé par les experts. Et chaque année rien ne bouge.   

                                     *

Et si nous prenions pour modèle la sagesse ?

Après Le retour à la nature(1) et Agir (2), cités dans la première partie, voici trois autres citations pour  aller vers le changement :                                                                

   3. La sobriété :

« Se satisfaire de peu est la plus grande sagesse.
Un esprit comblé est un trésor caché et le souci ne le trouve pas. » (Akhenaton)
Ces mots ont été écrits 14 siècles avant J.-C. ; ils sont plus que jamais d'actualité. La croissance démographique et l'état de la planète nous imposent la sobriété.

4. Coopérer :
« Quand deux sages confrontent leurs idées, ils en produisent de meilleures... » ( proverbe tibétain)
Nous savons tous que, malgré les découvertes récentes dans de nombreux domaines, la connaissance de l'univers, de la nature (le végétal, l'animal, l'être humain) et des processus économiques ... reste partielle voire erronée. Coopérer pour aller vers un progrès réel sera l'un des enjeux essentiels du 21e siècle.

5. Méditer :

« Rêverie, ô cigare invisible du sage ! » (Victor Hugo)
Parler de rêverie pour changer le monde peut paraître inadapté. Pourtant celui qui a écrit cette phrase est un homme sérieux. Parmi ses idées, il y a eu, entre autre, l'abolition de la peine de mort et l'idée de l'Europe.
La méditation est indispensable. Elle permet de développer la créativité, elle nourrit la poésie  qui est en chacun de nous. 


                                             


lundi 7 novembre 2022

Le billet n° 27

 


                                            SAGESSE I

           (Quelques idées  pour changer le monde)

      


Nous vivons la fin d'une époque. L'ère nouvelle qui devrait permettre aux humains de tous les pays de vivre dans des conditions convenables reste encore à inventer. 

De COP en COP, depuis 2009, le même scénario se reproduit : les dirigeants du monde entier se réunissent dans le but de limiter à un degré et demi la hausse de la température, chiffre fixé par les experts. Et chaque année rien ne bouge. Parce que ceux qui gouvernent ne veulent pas abandonner le système actuel.

                                                              

                                       *

« Tout le monde veut changer le monde. mais personne ne songe à se changer soi-même » écrivait Tolstoï. C'est l'une de mes devises préférées.
Le changement de société ne viendra pas de la décision d'un quelconque cénacle, il sera le fruit de la volonté d'une majorité de citoyens lorsque ceux-ci seront prêts à vivre autrement.

Il est nécessaire pour cela que chacun se débarrasse des préjugés, des croyances, dans lesquelles la civilisation l'a enfermé, afin de trouver la liberté de pensée et de reconquérir l'imaginaire étouffé par le mode de vie occidental.
Il faut que l'Homme retrouve la voie de la sagesse. À travers cinq citations, voici des pistes qui me semblent essentielles pour aller vers le changement :

1. Le retour à la nature :

« Si nous perdons notre relation avec la nature, nous perdons inévitablement notre relation aux humains. » ( Krishnamurti)
Il ne s'agit pas d'un retour à la terre, mais d'un « ensauvagement » de la pensée, un refus du conformisme. C'est privilégier l'être plutôt que l'avoir.

2. Agir :
« Le sage ne vivra pas dans la solitude, car par nature il est sociable et tourné vers l'action. » ( Diogène Laërce )
La sagesse se nourrit d'altruisme. C'est une démarche qui implique de s'intéresser aux autres et donc d'agir.

(à suivre)

                                                  


                                     


                                             



lundi 31 octobre 2022

Le billet n°26

 


                            LA SIMPLICITÉ  


L'état de la planète nécessite une autre façon de produire et de consommer. La solution existe : c'est la simplicité volontaire (appelée aussi sobriété heureuse)

                                                *


   Dans la production  et la consommation il est nécessaire de faire le tri entre l’indispensable, l’utile et le superflu dont on peut se passer.
 Pour l’environnement et le social ( donner du travail à tous) il faut donner la priorité aux produits locaux fabriqués ou cultivés dans des conditions soutenables.
 
 Si de nombreuses communes procèdent à un tri sélectif des déchets pour les recycler, il faut aller beaucoup plus loin, notamment en augmentant les lieux de traitement des déchets afin de réduire les  pollutions causées par les transports.
 Il faut aussi supprimer l’obsolescence programmée, inventée pour vendre toujours plus. Beaucoup d’objets, d’appareils, peuvent avoir une durée de vie d'au moins dix ans. De nombreux emplois peuvent être créés dans la maintenance et la réparation, notamment dans le cadre de l’ESS ( économie sociale et solidaire)

  De nouvelles pratiques doivent donc être mises en place. La réussite de cette transition dépend de l’engagement de tous : États, collectivités, associations, citoyens.

   L’Etat peut agir en instituant une fiscalité écologique et citoyenne  et en encourageant, en lien avec les régions, les innovations soutenables.
Partout dans le monde de nombreuses villes en transition ont déjà montré leur créativité et lancé des initiatives solidaires et écologiques. Ce mouvement doit se développer.
   Les entreprises ont aussi un rôle à jouer dans ce processus, en s’engageant dans des modes responsables de production.
Quant aux  associations et aux citoyens, ils sont l’aiguillon qui entraînera le changement.

                                          

lundi 24 octobre 2022

Le billet n° 25

 


                         



    Nous vivons depuis quelques décennies  l’effondrement d’un monde  qui a échoué dans beaucoup de domaines, et il serait nécessaire de remettre en cause les principes qui ont conduit au désastre écologique et social que nous connaissons. Pendant ce temps, des idéologues nostalgiques qui défendent les privilégiés refusent  la marche en avant de la société qui réclamerait le partage. D'autres, obnubilés par leur xénophobie  pensent que le danger vient des étrangers.
   La gestion catastrophique de Macron sur tous les plans (social, écologie, respect du vivant...) commence à provoquer des réactions qui se voient  dans les grèves et les manifestations récentes dénonçant les salaires qui ne permettent pas de vivre correctement, les menaces  qui pèsent sur les retraites, l'absence de mesures efficaces pour lutter contre le dérèglement climatique...
  Rappelons à ce sujet que  le tribunal administratif de Paris a l'an dernier rappelé à l'ordre la France car le plafond d'émissions de gaz à effet de serre avait été dépassé de 62 millions de tonnes équivalent CO2. L'État a jusqu'au 31 décembre de cette année pour réparer les conséquences de sa carence. 
     La colère des citoyens se lit aussi dans la chute des sondages.  14% de sondés estiment que Macron "n'est pas à l'écoute des Français" !


     Mais ce mois d'octobre n'a pas apporté que des mauvaises nouvelles. La culture française a été mise à l'honneur avec  Annie Ernaux qui vient de recevoir le prix Nobel de Littérature. En faisant ce choix, le jury a récompensée une auteure originale qui a d'autre part le mérite de se préoccuper des problèmes sociaux et écologiques.

lundi 17 octobre 2022

Le billet n° 24

 



UN BOYCOTT NÉCESSAIRE


Le boycott est un acte responsable. Cesser d’acheter des produits ne répondant pas aux critères environnementaux, sociaux et moraux   indispensables à un bon fonctionnement de la société, est un engagement  citoyen.

Le boycott est pour tout citoyen  un moyen efficace d’agir pour affaiblir un groupe  agissant d’une manière non conforme à l’intérêt général. Mais cette façon d’agir ne concerne pas seulement les citoyens, elle s’adresse aussi aux collectivités ( communes, régions, états…) C'est ainsi que quelques villes (Paris, Marseille, Bordeaux, Lille...) ont décidé de boycotter la coupe du monde de football qui doit avoir lieu au Qatar, un choix incompréhensible pour de multiples raisons écologiques et sociales.

Le Qatar n'est pas un pays adapté pour ce sport. Il a fallu d'abord changer la date habituelle de la compétition (en été la chaleur monte à 40 degrés) et l'organiser en novembre et décembre où il fait encore très chaud. Il a donc fallu construire des stades climatisés !

Cela est une hérésie.

La construction des stades a été faite dans des conditions inadmissibles. Les ouvriers ont été réduits à l'état d'esclaves. Plusieurs milliers d'entre eux sont morts (on parle de 6500 personnes).

On a été à peine étonné d'entendre la ministre de la transition énergétique annoncer que le boycott n'aurait aucun effet. À ce jour, la France préfère participer à une compétition contraire à la morale.

C'est regrettable.

                                              


 


lundi 10 octobre 2022

Le billet n° 23

 


        Réhabiliter la politique


   Quand on fait le bilan des gouvernements des quatre dernières décennies, on constate que les idées développées par les philosophes (le socialisme, l’écologie…) et reprises par les politiques, ont toujours été dénaturées, voire trahies.    

   Ce constat qui conduit à une remise en cause du système politique n’est pas un désengagement politique. Au contraire, il a pour but d'ouvrir la voie à la réhabilitation du politique, par un engagement de tous les citoyens prêts à mener des actes de résistance ancrés dans la vie quotidienne, s’appuyant sur des valeurs telles que la solidarité, l’échange, la convivialité.   

    Cette réhabilitation passe nécessairement par un changement des comportements, par de nouvelles pratiques. Il s'agit là d'un exercice difficile. Jusqu'à présent, ceux qui ont déclaré vouloir faire de la politique autrement ont fini par ressembler à leurs aînés.    

  Si quelques mesures  peuvent contribuer à réhabiliter  la politique (instituer le mandat unique, limiter le nombre des mandats), l'essentiel me paraît relever de l'éthique. Par exemple, l'engagement solennel d'un candidat à tenir ses promesses ne contribuerait-il pas fortement à redonner de la crédibilité aux politiques ? 

     La plupart des actes de notre vie étant liés à des décisions politiques, nous ne pouvons délaisser le champ politique. La seule voie possible est d’agir pour empêcher les dérives possibles et rendre à chaque citoyen les pouvoirs que la démocratie actuelle ne lui donne pas. 

                                


                                   

                                 

                                         

                                         


lundi 3 octobre 2022

Le billet n° 22


                                

                                      VIOLENCE(S)

« La violence est la loi de la brute »

( Roger Martin du Gard) 

 

La violence n'est pas un fait propre à notre époque. Depuis des millénaires, elle  fait des ravages partout dans le monde. Pendant les conflits, elle ne s’abat pas seulement sur les combattants mais aussi sur les femmes, les enfants, les vieillards, victimes innocentes d’une barbarie que rien ne peut excuser. Les livres d’histoire sont remplis de pages relatant les massacres, les viols que des troupes ont fait subir aux populations des villages, des villes qu’elles traversaient.

Ce qui est troublant c’est qu’au 21e siècle, certains êtres humains et certaines collectivités ne respectent toujours pas ce qui vit : les humains et les animaux. On en a encore un triste exemple avec la sauvagerie de la Russie vis-à-vis de l'Ukraine.

 

La violence est présente dans la vie de tous les jours, dans les familles où elle touche des enfants et des femmes, dans les entreprises où le harcèlement, le mépris, les atteintes à la dignité, poussent des employés au suicide. Elle est présente dans la société moderne qui prive  une partie de la population du droit au travail, au logement, en étalant au grand jour la richesse insolente des privilégiés.

La violence est omniprésente dans la vie réelle, elle s’étale aussi sur les écrans à des fins mercantiles.

Il serait temps d'agir en faveur de la non-violence et la douceur.


*

* *

 


lundi 26 septembre 2022

Le billet n° 21

 

                         


                

                      La mort d'une reine


Elizabeth II est décédée le 8 septembre. On peut comprendre que la mort d’une reine qui avait régné si longtemps ait ému une bonne partie des Britanniques. Pour les étrangers, c’était avant tout un événement qui sera inscrit dans les livres d’histoire.

La Grande-Bretagne fait partie des pays qui connaissent  encore la monarchie, comme la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, l’Espagne, le Danemark et la Suède. Les monarques y ont peu de pouvoir.

Ceux qui souhaitent avoir une république critiquent surtout le coût qu’impose une monarchie. C’est le cas de la Grande-Bretagne. On peut citer par exemple la grandeur des funérailles qui, d’après Public Sénat , ont coûté au peuple entre  35 à 40 millions d’euros.

   Mais ce que je retiens surtout de cette dizaine de jours, c’est le traitement de l’événement par la presse et notamment par les chaînes d’info en continu.

Du matin au soir, on a eu droit à des heures de bavardage donnant les moindres détails. Cela a conduit à l'absence d'autres événements. C’est ainsi que le 13 septembre, la mort de Jean-Luc Godard est passée presque inaperçue. Faut-il s'en étonner ?

Non. Pour les responsables des chaînes, l'audience compte avant tout. Et la mort d'une reine attire plus de spectateurs qu'un hommage à l'un des plus grands cinéastes de notre époque.

lundi 19 septembre 2022

le billet n°20








Vers une  démocratie véritable II


     Dans une démocratie  véritable, la première des choses est que chaque citoyen participe réellement à la prise des décisions grâce à une information précise sur les projets et à la possibilité de donner son avis. La délégation de  ses pouvoirs à une personne qu’on élit suppose que l’élu-e respecte le programme sur lequel il(elle) a été choisi (e); on constate hélas que c’est rarement le cas.

Il faut aussi que tous les courants politiques soient représentés proportionnellement à leur force. En France, dans le système actuel, les assemblées élues ne reflètent pas la réalité politique. Les petits partis ne sont pas représentés.

La suppression de l’élection du président de la République au suffrage universel est une priorité. Elle permettra de mettre fin à la monarchie républicaine.


La diversité des milieux sociaux, des professions, doit être respectée. Combien y a-t-il d’ouvriers, de chômeurs, à l’Assemblée nationale et au Sénat ?

   Dans une démocratie véritable, l’égalité des  chances doit être offerte à tous les enfants qui naissent. Or «l’élitisme» se transmet en France et dans de nombreux pays de génération en génération.

Le rôle de l’Éducation nationale devrait être - entre autre - la réduction des inégalités sociales. 

   Rendre le pouvoir aux citoyens, supprimer les injustices flagrantes, voilà ce qu’on attend du renouveau de la démocratie.

.

 

           

         




lundi 12 septembre 2022

Billet n° 19

 


        Vers une  démocratie véritable I

Toutes les démocraties ne se valent pas. La démocratie implique la souveraineté du peuple.

En France, nous ne sommes pas encore dans cette démocratie idéale où l'on est d'accord sur les principes de base (la liberté, le respect des autres, la justice), où les arguments sont basés sur une réalité vérifiable par les chiffres, nous sommes dans le monde du mensonge, de l’aliénation provoquée par une accumulation d’images, de paroles qui déforment la réalité pour imposer une façon de vivre, pour orienter le vote dans un certain sens, celui qui convient aux dominants. 


La démocratie refuse la xénophobie, le racisme.  

   Elle combat les idées de ceux qui prêchent le sécuritaire à tout prix et qui parlent des dangers de l’immigration.

  Ce sont pourtant celles-ci qui gagnent du terrains dans de nombreux pays. Ces idées sont développées à longueur de journée par des radios, des télévisions et des  journaux qui sont dans les mains de la finance.

   Nous devons échapper au conditionnement qui selon Ivan Illich produit « une main-d’œuvre spécialisée, des consommateurs dociles, des usagers résignés » comme il l’écrivait dans La Convivialité.  

Nous irons ainsi vers une démocratie qui appliquera dans les faits la liberté, l'égalité et la fraternité.

(à suivre)



lundi 5 septembre 2022

Billet n°18

 


                                            Un regard sur l'école


En France le bilan de l'école est depuis 30 ans plutôt noir.

 Elle s’est jusqu’à maintenant montrée incapable d’assurer une égalité des résultats quel que soit le milieu auquel appartiennent les élèves.

Et la rentrée de cette année ne permet pas d’être optimiste. Quand on voit que parmi les enseignants recrutés certains ont été choisis après un entretien de  quinze minutes, il y a de quoi être inquiet.

Les méthodes pédagogiques doivent évoluer.

Que constatons nous souvent :

D'un côté, des élèves brillants sont freinés par un rythme imposé, de l'autre, des élèves en difficulté ne ressentent aucune envie d'apprendre.

C'est là que la psychologie différenciée peut montrer son utilité : l'une pour considérer chaque élève comme une personnalité différente des autres, l'autre pour appréhender le jeune dans sa globalité, avec ses atouts, ses points faibles, ses passions, et dans ses rapports avec le monde extérieur ( de la famille à la société tout entière).

 

Il faut donc développer une " école sur mesure", selon la formule de Claparède.(1)

Seul un enseignement individualisé, tel que Robert Dottrens(2) le préconisait, peut enrayer la spirale de l'échec. Cette individualisation doit être associée à l'apprentissage du travail en commun : la  participation et la responsabilisation des élèves  conduisent à la citoyenneté.

Ces méthodes d'enseignement sont déjà pratiquées ici et là. Il faut les généraliser.

1. neurologue et psychologue suisse

2. pédagogue suisse

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