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jeudi 24 juillet 2014

Kim Phuc : Vive la vie!




La photo avait fait le tour du monde en 1972. Sur une route plate, des enfants courent, effrayés.
L’arrière-plan ne laisse pas de doute : le ciel est noir en plein jour et on aperçoit quelques soldats : c’est la guerre.
Au premier plan, un garçon de dix ans, vêtu d’une chemisette blanche et d’un short a la bouche grande ouverte, il pleure. On lit la peur sur son visage. Derrière lui, trois enfants plus jeunes  suivent. Et au milieu de la route, occupant le centre de la photo, une fillette nue avance ; on devine ses cris de douleur. Elle a neuf ans et se nomme Kim Phuc. Le photographe qui a saisi la scène se nomme Nick Ut.
Cette photo a contribué à faire comprendre au monde entier ce qu’était la guerre du Vietnam.
La fillette qui fuyait son village, Trang Bang, avait la peau brûlée par le napalm. Son état était si grave qu’on pensait qu’elle ne survivrait pas à ses blessures. Elle séjourna  pendant quatorze mois avant de retourner dans son village.

Il y a quelques jours, j’ouvrais un livre qu’on venait de m’offrir. Son titre : Vive la vie. 
C’est en le feuilletant que j’ai  revu soudain la célèbre photo. Sur la page de droite, une jeune femme souriante tient un bébé dans ses bras, c’est Thomas, son petit garçon. Elle n’a pas hésité à montrer les traces du calvaire qu’elle a vécu dans sa jeunesse ; le bras et le dos sont couverts de terribles cicatrices.
Kim Phuc a écrit la préface du livre. Elle y raconte que les gens  lui disent souvent que « cette photo a profondément changé leur vie. Qu’elle les a aidés à pardonner ».
Deux mots reviennent plusieurs fois dans ses propos : courage et amour.
La jeune femme  résume sobrement sa vie en quelques phrases, parle de ses études à Cuba, de sa rencontre avec Bui Huy Toan avec qui elle s’est mariée. Puis ils sont passés à l’Ouest.
À cause de la photo, on lui a demandé de soutenir le Mouvement pour la paix, ce qu’elle a accepté. En 1997, l’UNESCO l’a nommée ambassadrice de bonne volonté pour la paix.
Elle insiste   sur l’importance d’aimer les autres :  
« Avec tant d’amour, il devrait être facile de faire la paix » écrit-elle.

Elle aurait pu en vouloir toute sa vie à ceux qui ont provoqué ses blessures. Elle a fait le choix de pardonner.
Elle prouve par son action  que la vie est plus forte que tout.

Revoir la photo de Nick Ut

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