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samedi 19 juillet 2014

Religion(s) : Repères n° 11

Repères : une série de billets qui présentent de manière 

synthétique les questions de notre temps ; des réflexions

 basées sur l'observation, l'expérience, les souvenirs

 personnels et la théorie.



Religion(s)

Parmi les repères  qui n’ont plus le poids  qu’ils avaient dans le passé figure en bonne place la religion.
Il suffit de réécouter la chanson Les trois cloches écrite en 1939 et interprétée - entre autres - par Edith Piaf pour constater qu’à cette époque, la religion était très présente dans la vie des Français : les cloches sonnaient pour annoncer le baptême, le mariage et la mort des gens. Les églises étaient remplies le dimanche et la parole du clergé était écoutée.
Si de nos jours, 65 % de personnes - selon selon un sondage  IFOP, réalisé en 2011, se déclarent chrétiens ( dont une forte majorité de catholiques, les protestants ne représentant que 2% et les orthodoxes moins de 1%),  les pratiquants réguliers sont peu nombreux : 8 % des catholiques selon un sondage de BVA réalisé cette année.
Quant à la religion musulmane, elle est pratiquée par 7 % de Français.
Il faut noter par ailleurs que près d’un tiers des gens dit ne pas avoir de religion.

En dehors de ces chiffres qui montrent un affaiblissement de la pratique religieuse, il faut prendre en compte le fait que ceux qui se déclarent catholiques ne suivent plus systématiquement les préconisations de la hiérarchie ecclésiastique : sur des questions telles que la contraception, l’avortement, le mariage pour tous, ils exercent leur libre arbitre.

Nous sommes donc dans une période marquée par deux faits qui coexistent : la présence permanente du religieux et la perte d’influence de la religion dominante.
Le fait religieux est omniprésent : quelles que soient nos convictions  nous utilisons un calendrier conçu par un pape, Grégoire XIII. Nous fêtons Noël, Pâques...Les églises, les cathédrales font partie de nos paysages ; dans les musées, nombreux sont les tableaux décrivant des scènes de la bible ; nous écoutons les messes, requiems, de Bach, Mozart, Berlioz, Fauré ...

D’un autre côté, on se détourne de plus en plus de la religion.
Quand la croyance en un dieu disparaît, l’espérance en une vie éternelle sur laquelle s’est bâti pendant des siècles le comportement de nos aïeux disparaît aussi. Il s’agit alors, pour celui qui n’a pas (ou plus) la foi, de trouver d’autres chemins pour donner un sens à sa vie.
Il appartient à chacun, en toute liberté, de trouver ( dans l’art, la poésie, l’action, la solidarité...)  ce qui permet de vivre.
D'inventer  une nouvelle forme d'espérance.

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