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mardi 16 décembre 2014

Sur mon bloc-notes ( semaine 51)

À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps présent.


51

Culture
" Ce sont les traces culturelles laissées par les civilisations qui comptent lorsque l'on porte un jugement sur elles ". 

Nous avons besoin de romanciers, de philosophes, de poètes, de peintres, de sculpteurs, d'acteurs, de musiciens... pour accéder à l'indicible et  faire progresser l'humanité».
(La rumeur du temps - 8 avril 2013)
Voici quelques «traces culturelles» que j’ai particulièrement appréciées récemment, loin de cette culture commerciale qu’on cherche à nous imposer par le matraquage publicitaire.

 Un livre  
Le règne du vivant est un livre écrit par Alice Ferney, publié cet été aux éditions Actes Sud.
D’entrée, l’épigraphe donne le ton : l’auteure cite quelques ligne de Hans Jonas extraites du Principe de responsabilité. Cette référence écologiste  laisse présager une bonne approche du rapport avec la nature. 
Le livre n’est pas un essai destiné à défendre la planète et en particulier le monde marin et les baleines qu’on massacre.
C’est un roman captivant, superbement écrit,qui pose avec clarté la question du devenir de la Terre.

Une pièce de théâtre 
Le Naxos Théâtre est un collectif de comédiens professionnels qui aime changer d'univers et se renouvelle sans cesse.
La compagnie est venue dernièrement dans le Boulonnais présenter  Anne Frank, le journal.
Tout le monde connaît le sort tragique  de la jeune Hollandaise. Et comme le texte de la pièce est basé sur le journal d’Anne Frank, on pourrait s’attendre  à voir un spectacle triste et peut-être ennuyeux.  Il n’en est rien. 
Julia Picquet, qui a mis en scène la pièce,  a eu l’idée de confier le rôle d’Anne Frank à une jeune actrice et de transformer les autres acteurs en marionnettes, produisant ainsi un effet curieux : l’humanité d’Anne y apparaît plus fortement.
Le débat qui a suivi la représentation a apporté un éclairage intéressant sur cette démarche originale.

Un concert
En dehors des circuits habituels qui favorisent une musique manquant souvent d’originalité,  des artistes empruntent une autre voie. C’est le cas des Voix de l’ Ame et de la Soul que j’ai eu l’occasion d’écouter la semaine dernière. Ce trio est composé  d’un homme et d’une femme venant de l’univers du gospel et d’un guitariste  qui, lui, vient de la musique soul.
Ils réussissent à transmettre l’ambiance envoûtante des chants qu’on écoute à Harlem en frappant dans les mains et en dansant.
Ce groupe fait partie d’un collectif de musiciens professionnels qui ont choisi de mutualiser leurs compétences pour mieux servir les musiques actuelles. Ils méritent de connaître le succès. (voir leur site) *

Une exposition
Découvrir un village provençal où tous les lieux qui comptent sont présents ainsi que les corps de métiers,  représentés par de superbes santons aux couleurs vives, ramène  aux joies de l’enfance et rappelle les lectures qu’on a faites quand on avait une dizaine d’années : le moulin évoque Daudet, les joueurs de cartes font penser à Pagnol, le paysage à Frédéric Mistral et Giono.
La précision du détail est étonnante. Les artisans et artistes ont réalisé un beau travail !



* Site :lamestrong.com

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