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samedi 28 février 2015

Repères n° 35 : le cinéma

Repères : une série de billets qui présentent de manière synthétique les questions de notre temps ; des réflexions basées sur l'observation, l'expérience, les souvenirs  personnels et la théorie. 


n° 35


LE CINEMA ( première partie)

Le cinéma est un art du spectacle, c’est un loisir populaire quand son objectif principal est de distraire, c’est aussi un langage qui s’appuie sur le texte ( parfois littéraire) et l’image. Des cinéastes engagés ou ambitieux l’utilisent pour faire passer des messages, d’autres le considèrent uniquement comme un moyen de divertir les gens.
La qualité des films est variée : pour quelques  chefs d’oeuvre rares, combien de films médiocres qu’on oublie vite ! 
Depuis son invention, le cinéma  a beaucoup évolué pour répondre aux critères de la société. La recherche du plus grand nombre possible de spectateurs entraîne hélas un certain conformisme ou des dérives ( excès de violence ou d’effets techniques...)

Malgré cela le cinéma reste un mode d’expression passionnant. Il suffit de faire le tri entre tous les films qui sortent pour trouver ceux qui nous procureront un plaisir.

Le cinéma et la société
Quand le cinéma est apparu, à la fin du 19e siècle, il a révolutionné les arts : il a permis à des milliers puis des millions de personnes de suivre  sur un écran des histoires jouées par des acteurs, permettant ainsi d’enrichir la culture de masse, un peu comme l’imprimerie l’avait fait pour le livre.
Le cinéma s’adressait à tous, il est vite devenu populaire.
Pourtant après la seconde guerre mondiale, aller au cinéma n’était pas si facile. Les salles étaient construites la plupart du temps dans les villes, et peu de gens possédaient une voiture.
Dans ma commune, un seul endroit permettait de voir  des films : c’était le patronage.
C’est là qu’à partir de huit ans, j’ai fait connaissance avec le cinéma. On projetait parfois des films muets qui étaient soutenus par la musique que jouait une pianiste. C’est dans cette salle que j’ai découvert le personnage de Charlot et le duo formé par Laurel et Hardy.
Charlie Chaplin dont j’ai vu bien plus tard l’intégrale des œuvres était un réalisateur génial.
Aujourd’hui encore, on est frappé par la modernité de son film  Le dictateur.

J’avais dix ans quand j’ai mis pour la première fois les pieds dans une salle de cinéma. C’était à Strasbourg où j’étais en vacances. Le film était Le trou normand, de Jean Boyer. Certes il ne fait pas partie des meilleurs films français mais les acteurs principaux étaient Bourvil et Brigitte Bardot qui faisait, à 17 ans, sa première apparition au cinéma.

Dans les années 60, il  y avait plusieurs cinémas dans toutes les villes. Ils offraient des programmes variés.
L'arrivée des complexes a rompu l'équilibre entre les grandes productions et le cinéma ambitieux qui survit difficilement. 

Caractéristiques du cinéma jusqu’en 1950
À part quelques exceptions (Luis Buñuel, Bergman...)   de ses débuts aux années 50, le cinéma s’est révélé plutôt conformiste et pudique, notamment dans les films américains.
Il respectait la morale, la hiérarchie, le héros sympathique et brave devait toujours vaincre ; dans les films romantiques, le “ Happy end” était la règle : un baiser pudique concluait l’histoire.
En ce qui concerne les mœurs, il ne fallait pas choquer la pudeur des spectateurs. C’était hypocritement “ Cachez ce sein que  je ne saurais voir”.
À partir de 1928 un office catholique donnait un avis moral sur tous les films. Certains étaient censurés.
En 1967 la censure existait encore ; cette année-là le film de Jacques Rivette La Religieuse ( d’après Diderot) fut censuré puis interdit aux moins de 18 ans, le sujet étant jugé trop scabreux.

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