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mercredi 14 septembre 2016

Nous n'avons qu'une Terre n°2



«Soyons le changement que nous voulons voir dans le Monde » 
 (Gandhi)

   Après la COP 21 qui n’a débouché, comme les précédentes, sur aucun engagement concret de la part des pays, il faut continuer inlassablement de poursuivre le combat pour une nouvelle vision du monde. Un monde soutenable pour tous.
Ces chroniques sont une contribution à la construction d’un futur possible.

 En finir avec une pensée dépassée

   Il faut toujours tirer la leçon des échecs qu’on a subis. 
La faillite de vingt ans de développement   durable n’est pas due seulement à la cupidité de grands groupes qui produisent en déséquilibrant les écosystèmes, à l’aveuglement de dirigeants politiques s’obstinant à  suivre une voie sans issue ; elle résulte aussi de l’incapacité d'institutions, d'organismes et organisations à expliquer clairement et honnêtement les mécanismes écologiques et leurs enjeux. Je pense notamment au système éducatif (Éducation nationale, éducation populaire), aux associations et à tous les citoyens qui, tout en ayant conscience de la nécessité de changer le mode de vie dans les pays riches, continuent de consommer  comme au temps des Trente Glorieuses.

Règle n° 1 : Prendre en compte la complexité

   L’éparpillement des associations menant des actions ponctuelles, sur des thèmes restreints se rapportant à l’environnement, au vivant, ne suffit plus. La défense de l’écologie doit être portée par tous ceux qui veulent agir pour sortir du marasme actuel.
Cela suppose aussi qu’on en finisse avec une pensée dépassée et qu’on tire la leçon des principes de l’écologie : toute question doit être appréhendée de façon globale. La pensée complexe s’impose dans tous les domaines parce qu'il faut agir sur tous les paramètres qui contribuent au dysfonctionnement.

   L’écologie est «l’étude des interrelations des êtres vivants avec les milieux qu’ils habitent.» 
Ainsi l’a définie Haeckel en 1866. L’Homme est un être vivant parmi les autres. Contrairement aux autres animaux, son impact sur l’environnement est beaucoup plus fort : il ne se contente pas de prélever dans la nature ce qui est nécessaire pour vivre ; il a cherché depuis longtemps à dominer la nature, il l’a défigurée, polluée, pillée.
Contrairement à ce que prétendent les pseudo-écologistes, on ne peut lutter contre le dérèglement climatique, l’appauvrissement de la biodiversité, les cruautés subies par les animaux si l’on ne s'attaque pas à la racine du mal : les choix faits par la société industrielle.  
  Le productivisme irresponsable doit cesser. Nous devons mettre en place une nouvelle société. Place à la sobriété et à la solidarité.

Règle n°2 : Le choix du progrès moral

   Si l’Homme appartient au règne animal, il a la capacité d’améliorer sa nature grâce à la culture. 
Certes, dans la nature on observe des signes de coopération, de solidarité, d’empathie, c’est malgré tout la loi du plus fort qui s’applique. Le progrès technique qui a été fulgurant au cours des deux derniers siècles a oublié l’essentiel, l'éthique.

   C'est la recherche par l'Homme du progrès moral qui rendra possible le changement,  le respect du vivant, la solidarité, la justice.

Règle n°3 : Prendre d'autres voies

   Il y a quelques jours, le Premier ministre (qui représente bien la pensée des siècles précédents) s’opposait à la ministre de l’Écologie  sur la question des boues rouges rejetées -grâce à un droit accordé par l’État - par l'usine de production d'alumine de Gardanne, près d'Aix-en-Provence. Ces boues déversées dans les fonds marins sont toxiques. Elles sont donc un danger énorme pour l’écosystème marin.

   En disant qu’il  préférait soutenir l’emploi plutôt que préserver la nature, le Premier ministre a repris un argument qu’on entendait il y a quarante ans de la part d’élus locaux confrontés à l’opposition d’associations écologistes quand un projet ne respectant pas l'environnement se présentait. 
   Il a montré ainsi qu’il reste attaché à la vieille société, celle qui prêche la croissance et ne sait combattre le chômage.

Cette société n’est ni sensée ni soutenable. Les vieux mythes ne sont plus de mise. Il faut choisir d'autres voies.












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