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jeudi 16 octobre 2014

Changer d'ère 9 : l'après-pétrole

L’après-pétrole


Il y a  40 ans,  les précurseurs de l’écologie tels que René Dumont  attiraient l’attention des gens des pays riches sur la nécessité de changer leur mode de vie afin d’épargner la planète. Ils ont été peu entendus. Vingt ans plus tard, la situation s’aggravait encore et on lançait le concept de développement soutenable. Celui-ci a été dénaturé et récupéré par les grands groupes et la finance ; l’économie « verte » a été une arnaque et en 2014 le monde va mal, il souffre du réchauffement climatique, d’un profond déséquilibre social ; le chômage, la faim et la misère touchent de nombreuses personnes.
Ce constat impose un changement radical. Dans certaines régions, dans certaines villes, on a vu naître le mouvement de la transition. La France est plutôt à la traîne ;  pour être efficace, ce mouvement doit se généraliser.
Nous avons une trentaine d’années pour changer nos habitudes, pour préparer l’ère nouvelle qui s’imposera à tous malgré les réticences de ceux qui veulent conserver leurs privilèges, pour une raison simple : nous entrerons bientôt dans l’époque de l’après-pétrole. L’épuisement des énergies fossiles demande de repenser nos modes de production, d’économiser les énergies ; c’est aussi une obligation pour lutter contre le dérèglement climatique.

La transition énergétique doit être mise en place sans tarder dans le domaine des transports.

Dans les pays industrialisés,  la voiture et les camions ont pris une place prépondérante. Les gens ont perdu l’habitude de marcher pour parcourir de courtes distances. Ils ont délaissé le vélo pour faire quelques kiomètres. Non seulement ce manque d’activité physique est nuisible à la santé, mais l’usage exagéré de l’auto nuit à l’environnement.
Le tout-auto a entraîné un bouleversement de l’aménagement du territoire. À proximité des villes, on a vu pousser des zones industrielles, des zones commerciales laides et des cités-dortoirs ; les supermarchés ont supplanté les petits magasins, de nombreux villages se sont dépeuplés. La construction de nouvelles zones d’activités et d’autoroutes a entraîné   une diminution des terres agricoles et a défiguré les paysages. Le flux incessant des voitures et des camions circulant d’un pays à l’autre est  un facteur important de pollution. 
Les solutions techniques ne suffisent pas, même si elles peuvent être utiles ( telles que la fabrication de moteurs moins voraces). La voiture électrique est une mauvaise solution car elle nécessite une énergie qui provient du nucléaire.
La solution soutenable réclame  une nouvelle politique de transport qui combine tous les modes selon la distance à parcourir. Il faut aussi  développer les transports publics et parallèlement avoir une nouvelle vision de l’aménagement des territoires qui diminuera les distances à parcourir.
La bonne volonté des individus ne suffira pas; il faut leur donner les moyens de se déplacer écologiquement. La responsabilité des états est donc essentielle. Il leur appartient de faire les choix financiers qui permettront de réussir la transition énérgétique. 
La première des choses à faire est de ne pas céder aux lobbies.

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