La plupart de ceux qui deviennent végétariens, végétaliens et tous les vegans (qui refusent l’exploitation animale) adoptent cette façon de se nourrir pour être en cohérence avec leurs convictions : sachant que les animaux sont des êtres sensibles, ils se soucient de leur bien-être et refusent logiquement de les tuer pour se nourrir de leur chair.
Nous avons beau être persuadés que le végétarisme comptera dans les décennies prochaines de plus en plus d’adeptes, nous savons qu’il faudra encore un peu de temps pour changer les habitudes alimentaires des Français.
Cependant, quelles que soient nos habitudes alimentaires, omnivores ou végétariens, nous ne pouvons accepter l’évolution que l’élevage industriel est en train de connaître.
Ferme des 1000 vaches près d’Abbeville, projet des 250 000 poules pondeuses à Beauval, ( tous les deux dans la Somme) la tendance au gigantisme est une aberration. Elle est le produit d’une société qui tourne le dos à l’éthique, à la réalité écologique dans un seul but : augmenter la rentabilité des entreprises.
Ceux qui se lancent dans la création de fermes-usines doivent savoir que cette forme d’élevage n’aura pas d’avenir.
Par exemple, la quantité d’eau nécessaire - et la pollution qu'elle produit - rendront impossible dans quelques décennies ce type d’exploitation. Mais leur vision à court terme semble ne pas les troubler.
Nous devons nous opposer à l’installation de ces gigantesques fermes pour plusieurs raisons :
- La première est le respect de l’animal, son bien-être. Les animaux élevés dans ces fermes sont enfermés toute leur vie et vivent dans des conditions inadmissibles.
- Le respect de l’environnement demande que l’eau soit économisée et il faut également réduire les pollutions.
- En terme d’emploi ( argument présenté par les partisans de ces projets), les fermes-usines fournissent beaucoup moins de travail que les fermes traditionnelles ou biologiques car la mécanisation y est poussée à l’extrême. C’est ainsi que le poulailler géant de Beauval emploierait seulement six salariés sur place et vingt en aval.
- Enfin, affirmer, comme je l’ai entendu sur une radio, que proposer des produits bon marché - mais de piètre qualité - est socialement intéressant est un manque de respect pour les plus pauvres ( dans une société plus juste et plus écolo, chacun aurait droit à une nourriture de qualité).
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