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mardi 28 octobre 2014

Sur mon bloc-notes ( semaine 44)

À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de lectures, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps présent.




 Migrants
Depuis plus de dix ans on parle d’eux. Ils  sont passés par milliers à Calais, venant de pays en guerre, fuyant la misère ou les persécutions. Leur rêve : atteindre l’Angleterre. Un objectif de plus en plus difficile à atteindre. Depuis des années, des associations ont fait le maximum pour les aider. Aujourd’hui les bénévoles n’en peuvent plus ; ils sont débordés par l’afflux des migrants : leur nombre a quadruplé depuis le début de l’année, ils sont près de 2000. Les incidents se multiplient, dernièrement une Ethiopienne de 16 ans a été tuée en traversant l’autoroute.
La réponse apportée par le gouvernement paraît dérisoire : cent policiers supplémentaires ont été annoncés.
C’est devant un problème aussi important que celui des migrations dues aux contextes politique et économique que l’Europe pourrait montrer sa raison d’être et son efficcacité.

Total
La mort  du PDG de Total, dans un accident d’avion qui a causé le décès de quatre autres personnes (dont on a oublié de parler) a été largement commentée. Le patron de l’entreprise a eu droit de la part de nombreuses personnalités du monde entier à des éloges. 
Pourtant la politique menée par Total et son président  a été loin d’être exemplaire. Elle s’est peu souciée des enjeux écologiques : chacun se souvient de la marée noire de 1999 (due au naufrage de l’Erika)  qui  causa un immense préjudice  sur   400 kilomètres de littoral au large de la Bretagne. La politique sociale de l’entreprise n’a pas été meilleure : le choix a été fait de favoriser les actionnaires, d’investir de préférence à l’étranger pour gagner davantage, au détriment des usines françaises ( fermeture de la raffinerie de Dunkerque par exemple)
J’aurais aimé un peu plus de discrétion dans les éloges adressés à ce grand patron.

Débattre
La démocratie, ce n’est pas le consensus qui conduit à ne trancher sur rien alors que des décisions claires doivent être prises. Ce n’est pas non plus l’alignement systématique derrière les propositions d’une majorité, pas plus que le refus stérile de propositions venant d'un autre camp.

La démocratie est basée sur  des débats sereins, argumentés, non tronqués, des débats  qui tiennent compte de la complexité des choses et où l’on respecte ceux qui s’expriment.
Hélas, nous ne savons  plus aujourd’hui débattre en France. La démocratie est en panne, pourtant  les idées ne manquent pas.

Triste barrage
Les événements qui viennent de se produire à Sivens (Tarn) sont dramatiques et n’auraient jamais dû se produire. Ils sont l’illustration dramatique de ce que je dénonçais  plus haut : un dysfonctionnement de la démocratie, 
Le barrage de Sivens ne se justifie pas car il ne répond pas à un besoin d’intérêt général. Il était réclamé par un petit groupe d’agriculteurs cultivant le maïs de manière productiviste, ce qui réclame beaucoup d’eau et pollue les sols et les cours d’eau. Sa construction entraîne l’affaiblissement d’une biodiversité riche. L’ancienne ministre de l’écologie  Delphine Batho était  opposée à ce projet. Son limogeage a permis de relancer celui-ci. C’est de la part de l’Etat un reniement grave. 
Les écologistes ont agi pacifiquement pour défendre à Sivens la nature et les ressources naturelles. L’un d’eux, Rémi Fraisse, étudiant de 21 ans, a été atteint par un projectile qui l’a tué sur le coup. Cette mort nous attriste profondément et nous scandalise : personne ne devrait mourir en manifestant pour défendre l’environnement.

Quelques vers de Lamartine
Dans le poème Pourquoi mon âme est-elle triste? Lamartine réussit, malgré sa peine, à glisser le mot espérance. C’est là qu'on aperçoit  le miracle de la poésie :
" La terre encore a des plages,
Le ciel encore a des jours,
La gloire encor des orages,
Le cœur encor des amours ;
La nature offre à tes veilles
Des mystères, des merveilles,
Qu'aucun oeil n'a profané,
Et flétrissant tout d'avance
Dans les champs de l'espérance
Ta main n'a pas tout glané ! "

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