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mardi 31 mars 2015

Carnet de bord : Tragédies

Le Carnet de Bord livre chaque semaine des réflexions sur notre époque, inspirées par mes activités, mes loisirs, mes sorties et l'actualité. Ces libres cheminements ont pour but  de faire entendre « la rumeur du temps présent ».

Tragédies


Tragique : « qui inspire une émotion intense, par son caractère effrayant ou funeste» ( le Robert)
Dans son sens littéraire ou figuré, la tragédie accompagne l’Homme depuis les temps les plus reculés.
La tragédie  montre à la fois dans les circonstances  les plus terribles les deux faces de l’humanité ( parfois réunies dans la même personne - Dr Jekyll et Mr Hyde-) : celle qui effraie  et celle du héros, comme pendant la seconde guerre mondiale où il y avait d’un côté  les nazis et leurs complices et de l’autre les résistants.

L'année 2015 a débuté tragiquement par une succession de drames qui interpellent la société.
On peut regrouper les attentats de Paris, Copenhague et Tunis à cause de leur similitude ; ils   portent la marque du terrorisme, celui-ci visant à la fois des lieux de culture et de débats ( un journal, un centre culturel, un musée) et d’autre part la communauté juive.
Ils imposent une lutte permanente contre tous les fanatismes, à la racine du mal, grâce à l'éducation,  afin d’éviter la radicalisation des jeunes.

L’accident survenu en Argentine  qui a causé la mort de dix personnes, dont trois  sportifs de haut niveau, n’est pas un banal accident aérien. Il pose deux questions à notre société:  
- La  téléréalité  qui est ce qu’il y a de pire dans la télévision mérite-t-elle que l’on prenne autant de risques pour faire de fortes audiences ?
- D’autre part, ne doit-on pas aider les champions dans leur reconversion afin de leur éviter les angoisses du retour à la vie normale ?

Enfin, que penser de ce drame survenu récemment dans les Alpes qui a vu mourir 150 personnes dans le choc infernal d’un avion contre les rochers ? Drame terrible qui gardera peut-être toujours une part de mystère.

Les évènements tragiques qui viennent de se produire depuis le début de l’année ont frappé les esprits par leur accumulation et leur caractère exceptionnel. Qu’ils se produisent dans un climat d’inquiétude lié aux problèmes que traverse la société moderne, contribue sans doute à attirer davantage l’attention sur eux. 
Evitons les commentaires infondés. Une chose est sûre : ces drames confirment la fragilité de l’être humain qui reste une énigme, malgré les progrès des connaissances.  

samedi 28 mars 2015

Repères n°39 : Consommation - la sobriété heureuse

Repères : une série de billets qui présentent de manière synthétique les questions de notre temps ; des réflexions basées sur l'observation, l'expérience, les souvenirs personnels et la théorie. 
n° 39

Deuxième partie :Vers la sobriété heureuse

L’état de la planète, le déséquilibre entre pays riches et pauvres,  imposent aux habitants des pays les plus industrialisés d’abandonner leur mode de vie basée - pour la plupart  - sur une consommation excessive.
Les constats inquiétants et les leçons de morale ne suffiront pas pour provoquer le changement des habitudes. Il faut s’attaquer à la cause.
Celle-ci est claire. Elle est la conséquence de deux croyances fausses : la première, c’est l’idée qu’il faut produire toujours plus pour faire grossir le PIB d’un pays ; la seconde, c’est croire que la consommation apporte le bonheur.

La première idée est fausse puisque le système économique actuel, responsable de la disparition de nombreuses entreprises de petite taille dans l’industrie, le commerce, l’agriculture...a entraîné  une forte poussée du chômage et a aggravé les inégalités.
Quant à la seconde, elle ne résiste pas aux faits : baser sa vie sur l’accumulation de biens matériels cause plus de frustrations que de bonheur ; celui-ci se crée à partir des liens qu’on crée dans sa vie familiale et sociale et des activités d'épanouissement.

L’alternative à la surconsommation existe et elle est déjà en marche dans le cadre de la transition écologique : c’est la « sobriété heureuse» ou « simplicité volontaire », expressions fréquemment employées. Elle est basée sur la solidarité, le partage et la convivialité.
Elle a pour buts de dépenser le moins d’énergie possible, de réduire au maximum les pollutions et de n’exclure personne.
Elle respecte certains principes :
1. Dans la production  et la consommation il est nécessaire de faire le tri entre l’indispensable, l’utile et le superflu dont on peut se passer.
2. Pour l’environnement et le social ( donner du travail à tous) il faut donner la priorité au produit local fabriqué ou cultivé dans des conditions soutenables.
3. Dans certains domaines ( alimentation, médicaments...) il faut lutter contre le gaspillage.
4. Recycler : si de nombreuses communes procèdent à un tri sélectif des déchets pour les recycler, il faut aller beaucoup plus loin, notamment dans la récupération des pièces présentes dans les ordinateurs, téléphones, tablettes...
5.Il faut supprimer l’obsolescence programmée, inventée pour vendre toujours plus. Beaucoup d’objets, d’appareils, peuvent avoir une durée de vie de dix ans. De nombreux emplois peuvent être créés dans la maintenance et la réparation, notamment dans le cadre de l’ESS ( économie sociale et solidaire)

De nouvelles pratiques doivent donc être mises en place. La réussite de cette transition dépend de l’engagement de tous : états, collectivités, associations, citoyens.

L’Etat peut agir en instituant une fiscalité écologique et citoyenne  et en encourageant, en lien avec les régions, les innovations soutenables.
Partout dans le monde de nombreuses villes en transition ont déjà montré leur créativité et lancé des initiatives solidaires et écologiques. Ce mouvement doit se développer.
Les entreprises ont aussi un rôle à jouer dans ce processus, en s’engageant dans des modes responsables de production.
Quant aux  associations et aux citoyens, ils sont l’aiguillon qui entraînera le changement.

jeudi 26 mars 2015

Témoignage n° 3 : devenir végétarien

Pour la planète


Plusieurs livres récents ont été consacrés au végétarisme. Ils développent les arguments qui plaident pour cette autre forme d’alimentation.
Mon but, ici, n’est pas de reprendre ces arguments ; je souhaite simplement   apporter un témoignage personnel qui montre que devenir végétarien est à la portée de tout le monde, que ce n’est pas un sacrifice lié à l’abandon de plats auxquels on était habitué. 
C’est tout le contraire : choisir de devenir végétarien, c’est un acte de liberté qui permet  d’être en harmonie avec ses convictions.

Les motivations de chacun peuvent être diverses.
En ce qui me concerne, mes convictions écologistes ont beaucoup compté. 

Qu’est-ce qu’un écologiste ?
L’écologiste est celui qui applique dans sa façon d’agir les principes de l’écologie scientifique : établir des liens entre les éléments d’un ensemble ( l’écosystème), penser globalement, ce qui conduit à respecter la nature, la biodiversité, dans un souci d'équilibre des écosystèmes et de respect des générations futures.

L’écologiste refuse le principe de domination sur la nature, sur les hommes, sur les animaux.
Dans un article écrit en septembre 2013, j’avais défini ainsi les rapports entre l’homme et l’animal :
« Les rapports que l'écologiste entretient avec l'animal découlent  des travaux de Darwin : l'homme, quelle que soit son intelligence, fait partie de la grande chaîne du monde animal. La vision biblique qui était la règle avant Darwin ne peut plus être défendue aujourd'hui ; d'autre part, les découvertes récentes en éthologie ont bousculé les croyances anciennes : on sait que l'ADN des grands singes est très proche du nôtre, que l'intelligence animale existe et la sensibilité à la douleur a été prouvée. L'homme ne s'abaisse pas en reconnaissant ces points communs avec l'animal, par contre il s'élève en refusant de le faire souffrir,  et en acceptant que des droits lui soient reconnus.»
En refusant de  tuer et de  manger des animaux,  l’homme franchit une nouvelle étape de son évolution. 

La viande nuit à l’environnement
Je ne détaillerai pas les torts que la production de viande cause à l’environnement. Dans le livre No steak, quatre chapitres détaillent cette question : 
1.La viande contribue à la faim dans le monde
2.Elle aggrave la déforestation
3.Elle dévore beaucoup d’énergie ( 1 kilo de viande = une année de douche)
4.Elle accentue le réchauffement climatique

Cette question devient cruciale dans la période de transition qui  vient de s’ouvrir et où il devient indispensable - si l’on veut éviter des catastrophes de grande ampleur - d’économiser l’énergie, les ressources naturelles,  et de réduire les facteurs responsables du dérèglement climatique.
Dans un premier temps, si l’on peut comprendre que le passage au végétarisme peut  rebuter certaines personnes, il me semble nécessaire de réduire la part des aliments carnés, en décidant de ne plus manger de viande certains jours.
C’est ainsi que l’on peut passer, de manière naturelle, au bout d’un certain temps, à une alimentation sans viande.

mardi 24 mars 2015

Sur mon bloc-notes ( semaine 13 - 2015)

À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves sont une autre façon de de faire entendre la rumeur du temps présent.

Et la démocratie ?

Je laisse aux commentateurs politiques le soin d’analyser les résultats du premier tour des élections départementales. Je me contenterai de regarder celles-ci sous l’angle de la démocratie : qu’ont-elles apporté de positif ?
1. Du point de vue de l’organisation  du territoire : le département est devenu depuis la mise en place des régions un échelon inutile. Hélas la France est un pays où les grandes réformes sont difficiles à faire. C'est dommage.
2. Il est curieux de constater que ces élections ont eu lieu alors que les compétences futures des départements n’ont pas été définies. Une méthode qu'on a du mal à accepter !
3. Le débat démocratique a été absent, en partie à cause du point soulevé ci-dessus. . Tout le monde a mis l’accent sur le contexte national et le risque (réel) présenté par l’extrême droite mais le programme des candidats, les propositions locales pour améliorer le sort des gens ont été escamotés. 
L’abstention est restée élevée. 
La démocratie est la grande perdante de ce premier tour. 

Santé : les  perturbateurs endocriniens

« Les perturbateurs endocriniens  sont des substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle étrangères à l’organisme. Elles peuvent interférer avec le fonctionnement du système endocrinien et induire des effets néfastes sur l’organisme d’un individu ou sur ses descendants » (OMS, 2002).
Si la nocivité de certains perturbateurs endocriniens contenus dans les pesticides est bien connue et facilement évitable, d’autres , tels les phtalates et les alkylphénols se trouvent dans des produits d’usage courant (  matières plastiques, cosmétiques, détergents...).
Vous trouverez sur le site de l’ANSES  des renseignements utiles sur cette question.

Le Salon du Livre

Le Salon du livre de Paris vient de se tenir ces jours-ci. De nombreux visiteurs s’y sont rendus. On ne peut que se réjouir du succès d’une manifestation culturelle.
Cependant s’interroger sur la tendance actuelle qui veut que le nombre de livres édités augmente ces dernières années n’est pas inutile.
En effet, neuf nouveaux livres sont édités toutes les heures en France, ce qui représente  79 300 nouveaux ouvrages par an 2010, dont environ 50% de nouveautés (  chiffres de 2010 - source : www.planetoscope.com)
Parmi ces nombreux livres, il n’y pas seulement les romans, essais et récits dont les qualités esthétiques sont évidentes et sont parfois récompensées par des prix littéraires, il y a tous ceux qui contribuent à enrichir la culture générale : livres consacrés à des sujets historiques, scientifiques, à l’art, aux voyages, à la santé, à la gastronomie...livres pour enfants.
Certains présentent un intérêt indéniable. Mais parmi eux combien de livres ( que l’auteur n’a pas toujours écrits lui-même) ont été publiés pour des raisons commerciales, combien de livres qui n’apportent rien à la littérature ?

Mois des Poètes : Félix Arvers
Né en 1806 à Paris, mort en 1850, Félix Arvers est un poète et dramaturge ayant écrit quelques pièces légères ayant eu du succès au 19e siècle. Il fut aussi clerc de notaire.
Il a laissé quelques beaux  sonnets : 

OSPITALITA
" Dans des vers immortels que vous savez sans doute,
Dante acceptant d'un prince et le toit et l'appui,
Des chagrins de l'exil abreuvé goutte à goutte,
Nous a montré son coeur tout plein d'un sombre ennui"...

Pour lire la suite, cliquer ici


samedi 21 mars 2015

Repères 38 : la consommation

Repères : une série de billets qui présentent de manière synthétique les questions de notre temps ; des réflexions basées sur l'observation, l'expérience, les souvenirs personnels et la théorie. 


n° 38


LA CONSOMMATION

Première partie : Hier et aujourd’hui

« Chaque semaine, un Français a le choix entre 1250 nouveaux livres, 10 nouveaux parfums et 13 nouveaux films, ...il consomme une boîte de médicament, 1,5 kilo de viande...»
( Elisabeth Laville - Vers une consommation heureuse)

Depuis les années 60, nous sommes entrés dans la société du gaspillage et du jetable. Nous  en subissons actuellement les cruelles conséquences.

Les hommes et les femmes des générations précédentes ont connu une France différente. Certes la révolution industrielle avait déjà modifié  le pays que nos ancêtres paysans avaient modelé siècle après siècle en respectant autant que possible les lois de la nature.
La plupart des gens vivaient sobrement, se nourrissaient à partir des productions locales. Ils avaient peu de besoins. C’était alors une civilisation de l’économie ( dans le sens qui a donné le verbe économiser)

La société de consommation  a fait entrer les pays les plus industrialisés dans un cercle infernal, un cercle destructeur, et ceux qui en pâtissent le plus, ce sont les plus pauvres, c'est-à-dire — suprême injustice — ceux qui  portent une responsabilité minime dans cette situation.

Cette société a fait croire aux gens que le bonheur est dans la possession d'objets et de biens, une idée fausse qu’on ancre dans la tête des enfants gâtés par des cadeaux et des jouets coûteux (qu'ils doivent posséder parce que leurs petits camarades les ont).
La  finalité du système n'a jamais été la satisfaction des besoins essentiels, mais le profit. Pour cela, il a créé de nouveaux besoins, afin d'augmenter sans cesse la consommation ;  il a utilisé le matraquage permanent de la publicité, sur les panneaux des villes et des villages, dans les journaux, à la radio et sur les écrans de télé. 
Il a donné aux produits une valeur sociale, un statut hiérarchique. Il a suscité l'envie de posséder l'objet ( la télé avec écran plat gigantesque, la tablette, le portable dernier cri...) persuadant les gens que cette acquisition était socialement nécessaire.

 Depuis deux décennies, la perversité s'est aggravée : on a réduit la durée de vie des appareils, on les a rendus obsolètes au bout de quelques années, voire quelques mois, on a poussé le gaspillage au maximum en lançant la mode des produits jetables. Pour rendre les objets plus séduisants et plus chers, on a augmenté les emballages, donc le volume des déchets, on a marchandisé les biens autrefois gratuits.  
La publicité, les programmes anesthésiants des chaînes de télé, ont ainsi conditionné les gens. Les familles modestes ont perdu leur autonomie : pour acquérir les produits en vogue, elles se sont endettées  en empruntant à des taux élevés.
Ainsi les plus modestes et ceux qui ne possèdent rien ont-ils sacralisé l'argent autant que ceux qui le dépensent sans compter.

Le bilan social et écologique de la société de consommation est catastrophique. Ces excès ont pollué et défiguré la planète, ils ont déréglé le climat ; ils ont affaibli les pays pauvres et dans les pays riches, ils ont produit le chômage et la misère, seule une infime minorité profitant de la richesse créée.
Une autre forme  de consommation s'impose. C’est ce que nous verrons la semaine prochaine.

jeudi 19 mars 2015

Témoignage : devenir végétarien 2

Chacun dès le plus jeune âge est conditionné par la culture du pays où il vit. Cela est vrai pour la façon de s’alimenter.
En ce qui concerne la viande, on a par ailleurs noté que  la quantité ingurgitée était liée au pouvoir d’achat. Ainsi  au cours des 60 dernières années, en France comme   dans les autres pays développés, la consommation  de viande a fortement augmenté.

Pour respecter  l’animal

Rien ne me prédisposait à devenir végétarien. Chez moi l’abandon de la chair animale s’est faite par étapes.

Dans ma famille, on mangeait de la viande tous les jours et un peu de poisson.
Quand j’étais enfant, je voyais les vaches paître tranquillement dans les prés, les poules et les canards couraient dans les fermes. Durant leur vie, les bêtes n’enduraient pas les souffrances que vivent aujourd’hui les animaux d’élevage. Ce qui se passait dans les abattoirs nous était caché, et à vrai dire peu de gens s’en inquiétaient. Il fallut attendre 1962 pour que les conditions d’abattage soient dénoncées par Brigitte Bardot qui réclama l’étourdissement des animaux.

A l’école, si quelques leçons de morale étaient consacrées au respect des animaux, la chasse était présentée favorablement,  comme un loisir qui permet de goûter les joies de la nature.
On nous apprenait que la viande était indispensable dans une alimentation équilibrée.
Plus tard, au lycée, le professeur de philo parlait de la théorie de Descartes selon laquelle l’animal n’est qu’une machine perfectionnée, sans émettre la moindre réserve.

Il me semblait pourtant avoir vu, quelques années auparavant, beaucoup de tristesse dans le regard du chimpanzé enfermé derrière les grilles d’un zoo et des preuves d’intelligence dans le comportement de mes chats.

La première raison pour laquelle je suis devenu végétarien est le respect  des animaux qui m’anime depuis longtemps et qu’il fallait traduire -  pour être cohérent - par l’abandon de toute chair animale.

La grenouille, la chasse, la corrida et le lapin

Mon premier acte « militant » eut lieu en classe de seconde, lors d’un cours de sciences naturelles. Nous devions ce jour-là, par groupe de deux, procéder à la dissection d’une grenouille vivante. Celle-ci avait été étourdie, et elle ne sentirait rien, nous garantit le professeur.
Je n’étais pas convaincu par les explications du prof et je demandai à sortir pour ne pas participer à cet acte que je trouvais barbare. Ce qui me fut accordé.
Aujourd’hui encore, des animaux sont sacrifiés dans des laboratoires. C’est inadmissible.

Rien ne justifie la chasse dans le monde d’aujourd’hui. Se prétendre défenseur de la nature, comme le font beaucoup de chasseurs, est pour moi une imposture.

Quant à la corrida, l’assimiler à un art n’a pas de sens. Elle n’est qu’un acte de barbarie qui achève un long processus de souffrances imposées au taureau tout au long de sa vie ( mauvaises conditions d'élevage, amputation des cornes qui diminuent la bête...)

Toutes ces souffrances subies par les animaux m’ont toujours révolté. Mais pourquoi ne plus manger de viande ? Je l’ai déjà dit : d’abord par souci de cohérence, mais aussi parce que des travaux récents ont prouvé que les animaux sont des êtres sensibles qui souffrent,  connaissent le plaisir et sont intelligents. 

Dans son livre No steak, Aymeric a raconté l’histoire de ce lapin gagné dans une kermesse scolaire, au début des années 80. Si cet épisode est gravé dans sa mémoire, il l’est aussi dans la mienne. Ce lapin qui a vécu parmi nous pendant plusieurs années nous a montré des signes d’affection comparables à ceux qu’expriment le chat et le chien. Cela m'a conduit à ne plus manger de lapin, puis j’ai abandonné  la viande rouge, ensuite les viandes blanches, enfin le poisson et les crustacés.
Etape par étape, je me suis affranchi des idées reçues et des traditions ; j'y ai gagné plus de liberté.

( à suivre, jeudi prochain)

mardi 17 mars 2015

Sur mon bloc-notes ( semaine 12 )

À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps présent.

Des départementales... à l’Europe
À quelques jours des élections départementales, on a l’impression en écoutant les commentateurs que celles-ci ont déjà eu lieu : l’abstention sera forte, l’extrême droite confirmera les bons scores précédents, le PS perdra une grande partie des départements qu’il dirigeait, voila ce qu’on nous annonce.
Pour essayer d’enrayer la catastrophe annoncée, on relance la vieille idée du vote utile qui cherche à étouffer les « petits » partis, déjà pénalisés par une réforme des règles pour le second tour. La démocratie se portera mieux, rappelons-le, quand la France aura adopté la proportionnelle intégrale.

Cette campagne est  marquée, outre l’indifférence de nombreux citoyens, par la mise en valeur de l’extrême droite par ses adversaires, tactique qui s’avérera sans doute peu efficace.
Il sera nécessaire - le plus tôt sera le mieux - d’analyser en tenant compte de la complexité de la société moderne comment au niveau européen  des partis prônant la préférence nationale, la xénophobie, le rejet des étrangers ont pu progresser aussi fortement depuis deux décennies.

L’heure n’est plus aux petits calculs politiciens. On ne peut continuer d’accepter la remise en cause des droits de l’homme, les comportements ségrégationnistes dans une Europe qui a réussi, malgré ses imperfections, à préserver la paix depuis le traité de Rome en 1957.

Le nucléaire en difficulté
Les partisans du nucléaire français nous vantaient les mérites d’une énergie peu coûteuse et pleine d’avenir, ignorant ses dangers et cachant la vérité sur le coût réel.
Ils ne peuvent plus cacher la situation catastrophique d’Areva dont la perte s’est élevée en 2014 à 4,8 milliards d’euros.
Ce sinistre économique se produit dans un contexte  de moins en moins favorable au nucléaire qui représente moins de 11% dans la production mondiale d’électricité.
Suite aux catastrophes précédentes, il  a été nécessaire de renforcer les mesures de sécurité, ce qui a une forte répercussion sur les coûts de construction et de maintenance.
L’argument du prix, avancé pour défendre le nucléaire, ne tient plus. Place au développement des énergies renouvelables.

Que mangera-t-on demain ? (suite) 
De jour en jour on en apprend un peu plus sur les produits qui se retrouvent dans nos assiettes.
On sait que certains riz contiennent trop d’arsenic, que les pommes et autres fruits et légumes traités sont pollués par les pesticides.
On se pose des questions sur les conséquences de l’ionisation pratiquée pour        détruire les micro-organismes et insectes dans les fruits et légumes.  Rappelons que celle-ci  consiste à  les passer aux rayons gamma d’une source radioactive)
La pollution des mers a entraîné la présence d’ETM (éléments-traces métalliques, terme préféré de nos jours à métaux lourds ) tels que le mercure, dans la chair des poissons.

Tous ces scandales plaident pour des méthodes de production respectueuses de l’environnement.

Le mois des poètes : Louise Labé
Poétesse de la Renaissance née à Lyon  en 1524, Louise Labé est décédée en 1566. Aujourd’hui encore, sa vie reste un mystère. Certains la présentent comme une érudite parlant plusieurs langues, d’autres comme une courtisane ; enfin il y a ceux qui contestent son existence. Quelle que soit la vérité, elle nous a laissé de très beaux vers, comme ces sonnets qu’on lit et relit avec plaisir, tel  celui-ci : 

« Ô longs désirs, ô espérances vaines,
Tristes soupirs et larmes coutumières
A engendrer de moi maintes rivières,
Dont mes deux yeux sont sources et fontaines !»

La suite est ici, sur webnet

samedi 14 mars 2015

Repères n°37 : Les mots de la politique


Repères : une série de billets qui présentent de manière synthétique les questions de notre temps ; des réflexions basées sur l'observation, l'expérience, les souvenirs  personnels et la théorie. 


n° 37

 Les mots de la politique

Il y a quelques jours, le Premier ministre s’en prenait à un philosophe, Michel Onfray, qu’il accusait de « perdre les repères ». 
Comme depuis près d’un an, j’ai entrepris de me pencher sur cette question des repères - qui sont pour la plupart devenus flous dans la société moderne - la remarque de Manuel Valls a attiré mon attention.
On peut critiquer le philosophe sur certaines de ses positions récentes, mais faire de lui un responsable de la perte des repères dans la vie politique française est injuste. C’est l’ensemble de la classe politique qu’il faut accuser d’avoir entretenu le flou en utilisant des mots qui ne correspondent plus à la réalité.

La première ambiguïté  vient du clivage gauche / droite, remontant à 1789, idée simplificatrice et réductrice qui mettait d’un côté les partisans de l’ordre, de l’autorité, du conservatisme et de l’autre les progressistes, favorables à l’égalité et à la solidarité. 
Dans la réalité, il faut reconnaître que des passerelles existent entre les deux camps. 
Droite et gauche constituaient dans les assemblées les principaux groupes, à côté desquels siégeaient des groupes moins importants, situés au centre et aux  extrêmes.
L’arrivée des écologistes dans le champ politique a rendu caduque ce vieux schéma linéaire.
Bien que la plupart d’entre eux se sentent proches de la gauche, leur vision de la société diffère de celle des autres partis : ils intègrent dans leur réflexion la complexité de la société, la priorité donnée aux problèmes environnementaux les amène à refuser le productivisme et ils préconisent la démocratie participative.
 Le vrai clivage politique aujourd’hui est, à mes yeux, dans le positionnement vis-à-vis du productivisme.

Par ailleurs, où place-t-on, en 2015, la frontière entre la gauche et la droite ? Elle est devenue de moins en moins claire depuis que les socialistes sont revenus au pouvoir et qu’ils mènent une politique économique basée sur les principes du libéralisme. Même la politique sociale, au niveau national, se distingue peu de la précédente.
On constate donc que les vrais repères de la gauche historique, ceux qui avaient marqué les esprits au temps du Front populaire, ont été délaissés par ceux qui nous gouvernent.

Dans le même souci de clarté, si l’on veut que les mots utilisés aient encore un sens, il serait nécessaire que les différents partis aient des noms qui correspondent à ce qu’ils sont.
Le problème n’est pas propre à la France ; on note partout la présence de partis qui masquent leurs intentions : aux Pays-Bas, un parti nationaliste s’appelle PVV (partij voor de vrijheid - parti pour la liberté).
Chez nous, le PS a oublié le socialisme de Jaurès pour se convertir à la social-démocratie, certains parlent même de dérive vers un socialisme libéral. L'étiquette est devenue une information fausse.

La semaine prochaine, nous allons voter. Des dizaines de sigles obscurs apparaîtront sur les bulletins. Je ne pense pas que ce manque de clarté serve la démocratie.

jeudi 12 mars 2015

Témoignage : devenir végétarien

1.Introduction

Moutons broutant l'herbe au cap Gris-Nez

Parce que je respecte les animaux, que je suis opposé à toutes les formes de souffrances que certains exercent sur eux et qu’ils sont des êtres sensibles  qui ont le droit de vivre de manière naturelle,

Parce que leur exploitation à des fins économiques (dans des cirques, des arènes... ou en tant qu'animaux de boucherie) est contraire à l’éthique,

Parce que je suis écologiste, engagé dans le processus de la transition écologiste et qu’il est prouvé que nous ne pouvons, pour des raisons environnementales, continuer de produire autant de viande si nous voulons lutter contre le réchauffement climatique et permettre à chaque habitant de notre planète de se nourrir sainement et suffisamment,

Parce que nous savons maintenant qu’on peut vivre sans manger de viande,  de poisson et sans produits d’origine animale et que cela est même préférable pour la santé,

J’ai choisi de devenir végétarien.

Malgré une légère modification des mentalités due, ces dernières années, à la parution de livres bien documentés et au travail d’information menée par les associations de défense des animaux et celles qui luttent pour promouvoir les régimes non carnés, on lit et l’on entend encore trop souvent des contre-vérités qui ont pour but  de discréditer les végétariens, végétaliens et vegans. 
On les qualifie d’extrémistes, de personnes tristes, on les caricature, on énonce un tas de mensonges sur leur régime.

Je voudrais, dans les quelques billets consacrés à cette question, montrer que devenir végétarien est à la portée de tout le monde, que ce n’est pas un sacrifice lié à l’abandon de plats auxquels on était habitué. 

C’est tout le contraire :
Choisir de devenir végétarien, c’est un acte de liberté qui permet de s’émanciper du discours entendu dès l’enfance pour être en harmonie avec ses convictions ( respect des animaux,  choix écologique ou autre). C’est un choix profond lié à un engagement en faveur du respect de la vie.

Choisir de devenir végétarien, ce n’est pas tourner le dos à la gastronomie, c’est accéder à une autre culture du goût, à de nouvelles saveurs naturelles.

Choisir de devenir végétarien, c’est être solidaire des futures générations. 
C’est ce que nous verrons dans les prochains billets qui paraîtront le jeudi.

mardi 10 mars 2015

Sur mon bloc-notes ( semaine 11)

À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps présent.


Journée internationale des droits des femmes
8 mars. Chaque année, une journée pour rappeler au monde entier que les femmes doivent avoir les mêmes droits que les hommes, est-ce bien utile ? C’est ce que se demandent certaines personnes.
Ce n’est sans doute pas très efficace, mais je pense que c’est nécessaire pour faire reculer la misogynie et les discriminations.
Si en Europe la condition féminine s’améliore lentement - bien qu’il y ait de gros progrès à faire - on ne peut oublier que dans certains pays les femmes  sont sous la domination totale des hommes.
L’histoire et le présent sont remplis d’offenses faites aux femmes : femmes exploitées, enfermées, battues, violées, tondues, mutilées, femmes sans droits civiques...
Autant de situations intolérables  qui hélas ! risquent de ne pas disparaître pas rapidement.

Louise Michel
La chaîne parlementaire a eu la bonne idée de diffuser à l’occasion de la journée de la femme un film consacré à Louise Michel, la rebelle. un film de Sólveig Anspach, réalisatrice d’origine islandaise, avec Syvie Testud dans le rôle principal. 
Une grande partie de ce film se passe en Nouvelle-Calédonie où Louise Michel avait été déportée à la suite de sa participation aux combats de la Commune, en 1871.
Féministe, révolutionnaire ( blanquiste puis anarchiste), poétesse, institutrice, Louise Michel est une des grandes figures du mouvement ouvrier ; elle a lutté inlassablement contre l’injustice et pour les libertés.
C’est à elle qu’on doit cette belle phrase : « Si l’égalité entre les deux sexes était reconnue, ce serait une fameuse brèche dans la bêtise humaine.»

Souvenirs : Idoles des années 60
Il avait fallu des années de travail et de galère à Léo Ferré, Brassens et Brel pour connaître la célébrité. Au  début des années 60, le changement de société commence à se faire sentir dans la chanson : des adolescents inconnus  ( surtout des jeunes filles) deviennent en quelques mois des vedettes de la chanson. Les radios passent tous les jours leurs chansonnettes qui deviendront grâce à elles des succès, des magazines spécialisés racontent leur vie, leurs amours. 
Les textes de ces chansons sont pauvres : on veut être « la plus belle pour aller danser», on est joyeux parce que « l’école est finie», on marche dans les rues la main dans la main. La musique n’est pas originale, la voix n’est pas toujours juste.
La société de consommation naissante fabrique des idoles pour les jeunes.
J’avais l’âge de ces artistes et j’écoutais Juliette Gréco, Joan Baez et Barbara. Ces grandes chanteuses nous emmenaient dans un autre univers.


 Le mois des Poètes 
Le 17e Printemps des Poètes a lieu cette année du 7 au 22 mars 2015.
Il a pour thème l’insurrection des poètes, un titre qui n’étonnera personne : la véritable poésie est un combat pour la défense de tout ce qui vit et pour une certaine idée de la culture. Elle touche le lecteur, élève, fait réfléchir, permet d’accéder à la beauté des choses.J’ai déjà eu l’occasion de le dire ici : le monde d’aujourd’hui souffre d’un manque de
poésie.
Alors pendant ces trois semaines, ceux qui aiment la poésie vont partager leur passion et chercher à mieux faire connaître ce mode d’expression que la société globalisée ne réussira jamais à faire taire.
Comme chaque année, je participe à ce mois des poètes. Et pour entrer  dans ce thème de l’insurrection, c’est naturellement à Louise Michel que j’ai pensé.
Voici son poème : Hirondelle :

 « Hirondelle qui vient de la nuit orageuse,
Hirondelle fidèle, où vas-tu ? dis-le-moi.
Quelle brise t'emporte, errante voyageuse ?
Écoute, je voudrais m'en aller avec toi,..»

Pour lire la suite (et d’autres textes) cliquez sur le lien :

www.francopolis.net/Vie-Poete/louisemichel.htm

samedi 7 mars 2015

Repères n° 36 : Le cinéma ( deuxième partie)

Repères : une série de billets qui présentent de manière synthétique les questions de notre temps ; des réflexions basées sur l'observation, l'expérience, les souvenirs  personnels et la théorie. 

n° 36

 LE CINEMA ( deuxième partie )

Il n’est pas possible de dresser en si peu de lignes un panorama complet du cinéma. Dans l’esprit des réflexions entamées la semaines dernière, poursuivons donc, par petites touches et à partir de  coups de cœur personnels, cette approche non objective du cinéma d’hier et d’aujourd’hui.

D’abord, une question se pose : Pourquoi va-t-on au cinéma ? ou, pour le dire autrement : Qu’attend-on du film qu’on va voir ?
Je pense que depuis soixante ans le comportement du spectateur a changé. Au milieu du siècle dernier, les divertissements étaient moins nombreux qu’aujourd’hui, les déplacements moins faciles ( peu de gens avaient une voiture). Aller au cinéma le week-end était chez certains un rituel ; c’était l'occasion de faire une sortie ; on allait voir un film, même si la critique n’était pas très bonne.
De nos jours, un film peut se voir sur différents supports en restant chez soi. Beaucoup de gens se rendent au cinéma pour voir un film  “ qui en vaut la peine”.

Un bon film, c’est celui qui vous fait oublier que vous êtes devant un écran, un film qui vous plonge au milieu de l’action et vous donne l’impression  que vous êtes dans la vraie vie.

Personnellement, quand un film est réalisé par Almodovar, Woody Allen ou les frères Dardenne, cela me donne envie d’aller le voir.
De même, si Kate Winslet ou Emilie Dequenne est dans la distribution, je suis tenté d’aller voir le film.

Le ciné-club
Ma passion pour le cinéma m’a conduit au milieu des années 60 à créer un ciné-club dans ma commune. L’idée était de faire connaître à la population des films que les cinémas programmaient rarement et de débattre en toute simplicité sur les œuvres présentées.
On projetait des films tels que La jetée de Chris Marker, Un chien andalou de Luis Buñuel ou Cléo de 5 à 7 d’Agnès Varda. Ces films  étonnaient le public et donnaient lieu à des discussions passionnantes.

Le cinéma italien
Il a connu trois décennies remarquables  (entre 1es années 50 et 70) grâce à des actrices belles et talentueuses, stars internationales telles de Sophia Loren, Gina Lollobrigida, Anna Magnani, Silvana Mangano,  Claudia  Cardinale ; d’excellents acteurs ( Mastroianni, Ugo Tognazzi..) et surtout de grands réalisateurs : Antonioni, Dino Risi, Visconti, Pasolini, Fellini, Comencini. Cela a donné des films inoubliables : La nuit, La dolce vita, Théorême, Le guépard...

Le cinéma français
En France, les grands acteurs ( Brigitte Bardot, Jeanne Moreau, Bernadette Laffont, Catherine Deneuve, Carole Bouquet,  Belmondo, Alain Delon,Jean Gabin ) et beaucoup d’autres d’autres talentueux) ont été mis en valeur par Jean-Luc Godard ( A bout de souffle, Pierrot le fou, Le mépris), François Truffaut ( Les 400 coups, Jules et Jim) Alain Resnais (Hiroshima mon amour), Claude Chabrol ( le beau Serge), Louis Malle ( Les amants, Au revoir les enfants), Robert Bresson ( Mouchette).

Mais il faudrait aussi évoquer tous les pays du monde ( Russie, Suède, Espagne, Belgique, USA, pays d’Amérique du Sud, d’Afrique, d’Asie, etc...) qui contribuent à faire du cinéma un art à part entier.
Un art qui aura un avenir à condition que l’aspect commercial ne l’emporte pas sur la créativité des auteurs, des réalisateurs et des artistes.







mardi 3 mars 2015

Sur mon bloc-notes ( Semaine 10)

À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps présent.


Fessenheim
La vieille centrale nucléaire de Fessenheim vient de faire parler d’elle à cause de problèmes qui ont nécessité un arrêt momentané.
Personne n’a oublié que le candidat à la présidence de la République avait promis sa fermeture au cours de son mandat. Certes celui-ci n’est pas encore terminé, mais aucun signe ne laisse présager une  réduction du nucléaire attendue par une majorité de Français ( sondage BVA de 2013)
Cet incident sur la centrale de Fessenheim précipitera-t-il sa fermeture ?
On l'espère.

Que mangera-t-on demain ?
Alors que le salon de l’agriculture vient de fermer ses portes, après avoir fait une grosse publicité en faveur de ses produits en masquant la réalité de l’agriculture industrielle, on apprend que le riz présente un danger pour la santé : il serait  touché par la présence, en quantité excessive, d’arsenic. 
C’est une étude de Consumer Reports qui est à l’origine de cette information. Le mensuel a testé 32 sortes de riz et des dizaines de produits à base de riz.  Certains contenaient de l’arsenic  inorganique qui est  un cancérigène  lié notamment aux cancers de la peau, des poumons et de la vessie. 
Il faut rappeler que l’arsenic organique ne nuit pas à la santé, contrairement à l’arsenic inorganique.

L’avion solaire   
Deux éléments permettent d’annoncer un changement important dans le transport aérien du futur. D’abord la nécessité de lutter contre le réchauffement climatique doit entraîner une diminution du trafic. D’autre part, la fin programmée du pétrole conduira à l’utilisation d’autres formes d’énergie.
Dans cette perspective, on suivra avec attention le périple de 35 000 kilomètres qui sera entrepris cette année par les Suisses Bertrand Piccard et André Borschberg lors de leur tour du monde.
25 jours de vol réparis sur 5 mois sont prévus. L’énergie sera fournie  par des cellules photovoltaïques recouvrant les ailes.
Cet avion solaire prépare l’avenir.

Dépenses militaires
Alors que la crise sévit et qu’il est si difficile de trouver l’argent qui permettrait d’améliorer le fonctionnement des hôpitaux, de l’école, de développer la culture, de mener à bien la transition écologique..., le magazine L’Expansion de mars fournit un tableau concernant les dépenses militaires de certains pays dont la France.
On y apprend que les Etats-Unis arrivent en tête avec une dépense de  2023 dollars par habitant ( chiffre de 2013). En 2e position vient la France ( 961 dollars). L’Allemagne dépense 597 dollars et la Chine 138 dollars par habitant.

Départementales
Les élections départementales ( remplaçant les cantonales) auront lieu dans moins de trois semaines. Elles ne semblent pas passionner les Français.
Il faut dire que depuis la création des régions le maintien des départements paraît anachronique. En ce qui concerne le besoin de proximité, il y a les communes et groupements de communes, les régions contribuent à l’équilibre de territoires plus étendus. 
Dans cette organisation, l’échelon départemental ne se justifie plus.
D’autre part ces élections surviennent dans un climat où la crédibilité des politiques a été bien écorné.
Un seul fait positif est à noter dans cette élection : le respect de la parité puisque pour la première fois, les  femmes élues seront aussi nombreuses que les hommes.

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