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jeudi 8 octobre 2015

Inondations

L'impact des activités
humaines






Les inondations sont des phénomènes naturels que les hommes connaissent depuis toujours.
Les crues  du Nil qui revenaient chaque année à la saison sèche étaient bien accueillies par les Egyptiens de l’Antiquité car elles permettaient de fertiliser les terres. 
Les gens d’autrefois vivaient avec les crues des fleuves et des rivières et connaissaient les dangers et les bienfaits apportés par les terrains marécageux ( que les modernes ont asséchés).
Ils craignaient seulement les crues exceptionnelles dues à des chutes de pluie hors du commun ( les crues centennales et millénales). 


Il n’a échappé à personne que depuis trente ans, et plus encore depuis dix ans, le nombre d’inondations a fortement augmenté. Des zones autrefois épargnées sont maintenant touchées ; en certains endroits les inondations se répètent et s’aggravent.
On a tous en mémoire  la terrible catastrophe qui s’est produite en 2010 au Pakistan : les inondations avaient fait plus de 1600 morts et elles avaient concerné 21 millions de personnes.  ( * ) 


Les crues qui autrefois étaient naturelles sont de plus en plus liées aux activités humaines et les prévisions faites par les spécialistes ne sont pas rassurantes : le dérèglement climatique - contre lequel on n’a pas jusqu’à ce jour lutté efficacement - va entraîner une élévation des océans et une multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes qui pourrait toucher une centaine de grandes métropoles littorales à travers le monde.
Une étude publiée en août 2013 dans la revue Nature évalue le coût de ces inondations à  environ 1000 milliards d'euros par an de 2010 à 2050, pour les 136 grandes villes les plus exposées !





Les inondations qui viennent de se produire sur la Côte d'Azur sont graves, d’abord parce qu’elles ont provoqué la mort de vingt personnes, ensuite parce qu’elles ont causé d’énormes dégâts dans les habitations et les entreprises touchées ; n’oublions pas non plus les animaux ( otaries et orques) du parc Marineland d’Antibes sur le sort desquels on a peu d’informations.

Les premiers mots officiels prononcés sur  ce drame ont été pour dire qu’il s’agissait d’une catastrophe naturelle. Cela est faux.
Si  les cours d’eau en cause appartiennent bien à la nature, il faut  rappeler la réalité : cette nature a été contrariée par des décisions humaines qui ont privilégié l’exploitation abusive d’un territoire  apprécié pour sa beauté et son climat,  la sécurité des personnes et le respect de la nature passant au second plan.
La bétonisation à outrance, l’arrachage d’arbres, d’arbustes et de haies ont profondément modifié l’écoulement des eaux et provoqué ces inondations.

Alors cessons de parler de fatalité. On paie aujourd’hui les erreurs de cinquante années d’irresponsabilité dominées par les intérêts économiques. Et, au-delà des drames humains, cela va coûter cher à la collectivité.






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