J'aime fixer l’instant que j'ai apprécié ou qui m'a ému. C'est pourquoi lors de mes promenades, de mes déplacements, de mes voyages, j’emporte presque toujours avec moi un appareil photo, outil idéal pour garder les images que la mémoire pourrait oublier.
Sérénité
La photo publiée aujourd’hui a été prise de ma chambre. De la fenêtre, on aperçoit le jardin, avec ses arbres fruitiers, ses lilas, le potager. Derrière, la colline est couverte de champs, de prés et de haies.
C’est ce paysage reposant et serein qui a inspiré le texte ci-dessous écrit en 2009, année où j’ai décidé d’abandonner les activités qui demandaient de fréquents déplacements.
Exceptionnellement, le poème est en alexandrins ( c’est le seul en 40 ans d’écriture) . Et il ne comporte qu’une phrase !
Précision : le « nous » est collectif ; il désigne les voyageurs, les marcheurs, qui font un jour le choix de se fixer.
La phrase :
Nous avons tant marché sur les chemins du monde,
connu tant de bonheurs, affronté tant d'épreuves,
que nous avons voulu - en regardant le fleuve
si serein quand la rive et le ciel se confondent -
nous reposer ici au milieu de nos livres,
des jardins odorants, des herbes qui frissonnent,
des arbres rougissants aux matins frais d'automne,
pour écouter la terre engourdie sous le givre
Et retrouver enfin ce qui nous aide à vivre.
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