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lundi 23 novembre 2015

Carnet de Bord, semaine 48

Le Carnet de Bord livre chaque semaine des réflexions sur notre époque, inspirées par mes activités, mes loisirs, mes sorties et l'actualité. Ces libres cheminements ont pour but de faire entendre « la rumeur du temps présent ».



Guerre / Non-violence 
Liberté / Sécurité 

En ce moment, partout dans le monde, tous les efforts devraient converger vers un objectif commun : réussir à préserver une planète vivable, non seulement pour les humains d’aujourd’hui mais aussi  pour ceux qui naîtront demain, et après.
On savait tous que notre civilisation, bâtie sur  l’idée de domination - de l’homme sur l’homme, de l’homme sur la nature - était à bout de souffle, malgré les progrès que  des philosophes avaient inspirés et que des luttes sociales avaient obtenus. 
On savait que l’esprit de domination  conduit souvent à un comportement belliqueux ; l’agressivité entre individus et entre peuples a été permanente dans les siècles passés traversés d’épisodes  violents et  de nombreuses guerres.
Mais, partant de l’idée simpliste que l’Europe vit en paix depuis 70 ans, beaucoup de gens  avaient fini par croire que le monde s’était pacifié. Pensant le contraire, j’écrivais  en janvier 2013 :
« Nous vivons malheureusement  dans un monde où rien ne garantit la paix car le poids des intérêts économiques ( liés notamment au pétrole et à l'armement...) est si fort qu'il est confronté à des situations difficilement gérables, frôlant parfois l'absurde. Ne voit-on pas par exemple en ce moment des armes libyennes récupérées par des djihadistes tuer des gens au Mali ?
Dans de telles conditions, une paix durable à travers le monde reste un rêve lointain.»
( Mali et autres guerres - la Rumeur du temps - 25/01/2013)

C’est parce que Paris vient par deux fois cette année d’être touché par des attentats  qu’en  France on prend davantage conscience du péril  terroriste, lequel   tue régulièrement à travers le monde des civils, ce qui pousse beaucoup d’entre eux ( parmi eux des Syriens et des Irakiens  ) à fuir leur pays.
La riposte aux massacres djihadistes n’a pas tardé ; les bombes françaises tombent depuis neuf jours sur la Syrie, conformément à la logique du vieux monde qui veut qu’on réponde à la violence par la violence, malgré les risques encourus.
Combien de décennies, voire de siècles, faudra-t-il encore pour que naisse une société non-violente ?
L’autre réponse a  consisté à restreindre les libertés - notamment celle de se déplacer -  et de décréter l’état d’urgence pour une période de trois mois. Peu de voix se sont élevées pour critiquer ces mesures.
Au 18e siècle, Benjamin Franklin écrivait une phrase qui mérite d'être méditée :
« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurtié ne mérite ni l’un ni l’autre et finit par perdre les deux.» 

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