Le Carnet de Bord livre chaque semaine des réflexions sur notre époque, inspirées par mes activités, mes loisirs, mes sorties et l'actualité. Ces libres cheminements ont pour but de faire entendre « la rumeur du temps présent ».
UN MONDE VIOLENT
Les semaines se suivent et se ressemblent : les conflits, les attentats, les provocations se multiplient. À Calais, la situation des migrants et réfugiés devient de plus en plus dramatique ; ces gens vivent dans une insalubrité insupportable. Certains défilent pour demander leur départ. Des avocats manifestent pacifiquement, ils sont malmenés par la police.
Tout à coup, à quelques semaines de la conférence de Paris sur le climat, le gouvernement qui démontre à nouveau qu’il n’a rien compris aux enjeux de la transition écologique, relance le projet aberrant de l'aéroport de Notre-Dames-des-Landes. Au lieu d’apaiser la situation, il crée les conditions de nouvelles révoltes.
Nous vivons dans un monde où règne la violence collective : celle-ci est à la fois politique et économique.
La violence politique a lieu quand, au nom de la sécurité, des policiers ou des gendarmes malmènent des militants qui défendent une cause juste, quand l’armée réprime des manifestations pour la liberté, quand on fabrique des armes qui tueront des innocents.
La violence économique est permanente.
Quand une entreprise licencie des salariés alors qu’elle fait des bénéfices, quand un travailleur vit dans la crainte permanente du chômage, quand on ne le respecte pas, il y a violence.
Quand récemment deux cadres d’Air France ont eu leur chemise arrachée, on a beaucoup parlé du geste des salariés. On a oublié de dénoncer la violence des rapports qui existent dans les entreprises à cause de l’attitude du patronat.
La non-violence que prônaient des auteurs tels que Thoreau et Tolstoï ainsi que Gandhi, ne sera possible que le jour où les rapports sociaux et politiques seront fondés sur la justice, la libre volonté de chacun, dans un monde où la responsabilité individuelle sera effective.
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