Nous
vivons une époque bizarre. Le modèle industriel-financier
mondialisé ayant fait beaucoup de dégâts, toutes les énergies
devraient être mobilisées depuis quelques années pour préparer un
autre monde.
C’est
ce qu’on appelle communément la transition, d’autres parlent de
manière plus poétique de métamorphose.
Au
lieu de cela, que voit-on, qu’entend-on autour de nous ?
Les
décideurs responsables se font rares. Des politiques irresponsables
sont au pouvoir, des prétendants aux plus hautes fonctions
s’assoient sur les principes moraux et véhiculent de vieilles
idées dangereuses. La puissance de l’argent domine le monde. La
presse libre vit difficilement. La plupart des médias sont dans les
mains de financiers ; dans leurs journaux, radios et chaînes de
télé, c’est la pensée libérale qui distille jour après jour sa
vision, laissant croire qu’aucune alternative à ce monde
finissant n’est possible.
*
La
France n’échappe pas à la paralysie mondiale. Tant de choses
devraient changer :
Pour sortir du marasme et éviter la catastrophe
écologique (en produisant autrement et en changeant le modèle
agricole).
Pour parvenir au plein emploi et faire reculer la pauvreté.
Pour améliorer le système éducatif.
Pour partager équitablement les
richesses…
Tout
cela implique une autre politique. Or le système électoral actuel
empêche la juste représentation des idées.
À
quelques
semaines de l’élection présidentielle, il vient de démontrer ses
faiblesses et ses dangers.
Jusqu’à
ce jour, les questions essentielles n’ont pas été entendues, même
si elles ont été abordées par certains candidats. Le
débat démocratique a été occulté par les ennuis judiciaires des
représentants de l’extrême droite et de la droite. La victoire de
la première est devenue possible et l’attitude du second est une
injure à la démocratie : accumulation de mensonges,
non-respect des promesses, remise en cause de la justice et des
journalistes, propos fantasmatiques (invention de complot,
d’assassinat politique…).
La
Cinquième République qui donne un pouvoir exorbitant à un seul
homme n’est plus adaptée à notre époque. Les
péripéties des dernières semaines ont montré qu’elle
risque de nous conduire au désastre.
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