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jeudi 26 avril 2018

Politiques 2 : Complémentarité et coopération





Deuxième partie

   Si l’esprit de compétition existe depuis des lustres, il a pris une forme plus dangereuse avec l’arrivée de la société industrielle.
   Dès son entrée dans le monde scolaire, l’enfant est noté, jugé sur des compétences qui donnent une image souvent tronquée de son intelligence et de ses compétences (voir à ce sujet les travaux récents sur les différentes formes d’intelligence). Il est classé ; il subit des examens, passe des concours qui lui demandent d’’être dans les meilleurs. Cela produit chez la plupart des élèves un stress permanent lié à l'obligation de réussir, d'être  de "bons  concurrents".
    Ce conditionnement prend une forme plus aiguë quand le jeune veut entrer dans la vie active. Alors que le droit au travail a été proclamé dans l'article 23 de la Déclaration des Nations unies de 1948 qui dit que « toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage », après avoir envoyé de nombreuses lettres de motivation et avoir enfin obtenu un entretien d’embauche, il doit participer à une épreuve cruelle qui retient un seul candidat et en élimine des dizaines.
Cette méthode qui broie des millions de personnes et rejette les plus faibles, est inadmissible. 
Il faut y mettre fin. 
    Une nouvelle logique s'impose : il faut passer de l'idée de compétition à la coopération, de l'idée de concurrence à la complémentarité.
Celle-ci est, avec l’interdépendance, la diversité et le  conséquentialisme,* un des principes de l’écologie scientifique. Il s’applique aussi aux activités humaines. C’est une règle naturelle : des forces opposées, au lieu de se combattre, s’unissent pour former une unité dynamique. Cette loi va de pair avec la diversité qu’on retrouve dans les écosystèmes et qui est aussi bénéfique dans les groupes humains.

   Complémentarité et coopération sont déjà mises en application dans certaines écoles et certaines entreprises de l’ESS (Economie Sociale et Solidaire).
Dans les classes Freinet, les élèves apprennent à travailler en équipe, à prendre des responsabilités ; la même démarche est reprise dans les coopératives et les entreprises autogérées.
La société post-transitionnelle devra fonctionner selon ces principes.





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