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jeudi 5 avril 2018

LA SEINE




    Quand on regarde couler la Seine, d’un pont de Paris ou de Rouen, on a d’abord l’image d’un fleuve tranquille. C’est vrai que, de la source à l’estuaire, la Seine avance paresseusement et ses nombreux méandres témoignent du mal qu’elle se donne pour parvenir jusqu’à la mer. Cela ne l’empêche pas d’avoir de temps à autre des sautes d’ humeur terribles qui la poussent à sortir de son lit. C’est ainsi que la crue de janvier 1910 a bouleversé le quotidien des Parisiens pendant plus d’un mois.

    Depuis des siècles, la  Seine a inspiré les poètes et les peintres : Apollinaire a chanté le pont Mirabeau, Brassens a exprimé sa verve en parlant du pont des Arts, Victor Hugo a dit sa douleur lorsque sa fille Léopoldine et son beau-fils se sont noyés à Villequier ; Corot, Monet, Sisley et bien d’autres l’ont peinte.

   La  beauté de la Seine,  je l’ai vraiment ressentie à bord d’un bateau qui nous avait conduits de Rouen à Honfleur où nous avions dormi avant de reprendre le chemin inverse le lendemain.
    Au fil de l’eau, les villages normands se succèdent lentement, avec leurs prairies et leurs petits chemins. Plus on approche de l’estuaire et que le fleuve s’élargit, plus les ponts deviennent imposants, jusqu’à ce que surgisse le pont de Normandie qui surplombe l’ estuaire, avec ses énormes pylônes de béton pointés vers le ciel, ses haubans et son tablier  pentu.
  En regardant le paysage ce jour-là, j’avais l’impression que la grandeur était davantage dans le spectacle du fleuve qui va à la rencontre de la mer que dans cet ouvrage de la démesure.

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