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vendredi 20 avril 2018

POLITIQUES 1 - La compétitivité

PREMIERE PARTIE


Compétitif : qui peut supporter la concurrence du marché (Le Robert). Nom correspondant : compétitivité.
    Si ce mot a la même racine que le nom compétition – lequel est apparu depuis longtemps car l’être humain aime depuis toujours se confronter aux autres et cherche à les dominer – il fait partie des mots-clés de l’économie capitaliste au même titre que profit et rentabilité.

      De nos jours, vous ne pouvez parcourir un journal sans tomber sur ce mot.
La compétitivité est préconisée par la plupart des économistes, reprise par  ceux qui nous gouvernent, qu’ils soient de droite ou de gauche. Tous mettent en elle tous leurs espoirs afin de répondre aux exigences de la mondialisation.

    La compétitivité concerne avant tout les entreprises, mais la plupart des décideurs croient tellement en elle qu'ils en font aussi un argument d'aménagement des territoires : on parle fréquemment de pôles de compétitivité pour assurer le développement d'un bassin d'emploi ou d'une région.
    Les partisans de la compétitivité sont les mêmes que ceux qui croient aux vertus de la croissance. Ils font semblant de ne pas voir que, dans le cadre de la mondialisation actuelle, la concurrence internationale est déloyale car elle entraîne en Europe une remise en cause des acquis sociaux, un appauvrissement des travailleurs et dans le reste du monde une exploitation de plus en plus forte des pays pauvres.
    Cette manière de penser a conduit à la précarité, aux délocalisations, à une montée du chômage, à une baisse de qualité des produits, au déséquilibre des territoires, au désordre écologique dont tout le monde est conscient aujourd’hui mais que le système mondialisé empêche de combattre.

     La logique qui guide la pensée des responsables politiques et économiques conduit au désastre. Un changement des règles de la mondialisation s'impose afin d'entrer dans une autre société. Dans celle-ci, la concurrence sera remplacée par la complémentarité, la compétition par la coopération.*
   Dans ce nouveau contexte, les villes, les régions, les nations seront plus fortes, l'entreprise privée ou publique la plus performante sera celle qui garantira la sécurité de l'emploi, qui associera le mieux possible les salariés à la vie de l'entreprise, qui diminuera les frais de transport en choisissant des fournisseurs locaux, qui proposera des produits de qualité dont l'impact sur l'environnement sera réduit.
Un tel changement n'est pas utopique.  Il est la seule issue possible.

* Je développerai prochainement cette idée





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