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mardi 8 mars 2011

JOURNEE DES FEMMES

La domination de l’homme  sur la femme est une caractéristique de la culture occidentale. Depuis longtemps, des femmes ont cherché à se libérer de ce joug.
En ce jour où les femmes sont mises à l’honneur, j’en ai choisi deux ayant vécu à la même époque ( la Renaissance)  et ayant choisi la  poésie pour s’exprimer.
Leurs destins présentent des ressemblances étonnantes : l’une fut accusée d’être prostituée, l’autre d’être  courtisane, toutes deux se passionnaient pour la musique.

Louise Labé  


La première était française : il s’agit de Louise Labé ( 1524-1566) dont on sait peu de choses précises. Mariée à un homme riche, on la disait cultivée ( elle lisait le grec, le latin, l’espagnol, l’italien). On raconte qu’elle se déguisait parfois en homme pour vivre des aventures homosexuelles. Certains ont prétendu qu’elle n’aurait pas existé !
Sa poésie est passionnée, à l’image de ses mœurs libres, comme en témoigne  la dédicace de ses oeuvres à Clémence de Bourges :
 «Entant le temps venu que les sévères lois des hommes n'empeschent plus les femmes de s'appliquer aux sciences et disciplines ; il me semble que celles qui ont la commodité doivent employer cette honnête liberté que notre sexe a autrefois tant désirée à icelles apprendre et montrer aux hommes le tort qu'ils nous faisaient en nous privant du bien et de l'honneur qui nous en pouvaient venir».

Gaspara Stampa



La seconde était italienne : Gaspara Stampa était née en 1523 et mourut en 1554. Née à Padoue, elle s’installa à Venise à la mort de son père, un riche joaillier. Après avoir envisagé de devenir nonne, elle rencontra le comte Collaltino et connut avec lui une relation passionnée, entrecoupée d’absences, de départs qui allaient la détruire. La douleur inspira sa poésie :
«  …resto del moi martir tanto contenta,
si paga del moi vivo, ardente zelo,
che la ferita e 'l despietato telo,
che mi trafige il cor, non par che senta. »
( Je tire tant de contentement de mon martyre / tant de plaisir de ma ferveur ardente / qu’il me semble ne pas sentir la blessure/ du trait qui me transperce le cœur)

Louise Labé, Gaspara Stampa, deux femmes de la Renaissance qui ouvraient la voie à la libération de la femme.

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