« Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme ! »
Lorsque Verlaine écrit ces vers, il est en prison. Le ciel dont il parle évoque la liberté qu’il a perdue. Bien sûr, il l’imagine bleu, d’un bleu pur comme celui des cartes postales qu’envoie le vacancier. Bleu et calme, deux mots qu’on associe souvent car le bleu est parfois un symbole de tranquillité.
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Mais il peut être aussi un symbole de tristesse.
Entre 1901 et 1904 le jeune Picasso connut sa période bleue. Dans tous les tableaux peints durant cette période, le bleu était la couleur dominante. On attribue généralement ce choix à l’état de tristesse dans lequel se trouvait le peintre à la suite de la mort subite de son ami Carlos Casagemas.
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Un ciel bleu, une mer bleue, cela peut constituer un paysage magnifique comme on en voit beaucoup le long de la Méditerranée. Mais du point de vue littéraire, il s’agit là d’une banalité. L’acte poétique a besoin d’inventivité. Pour cela il peut faire appel à la métaphore. Ce que fait Paul Eluard quand il écrit :
« La terre est bleue comme une orange. »
Quant à Kiki Dimoula,, elle s’exclame :
« Enfin une mer qui n’est pas bleue ! » après avoir acheté une gravure représentant « la mer changée
de la couleur de feu fraîchement brûlant
du cuivre. »
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Moins répandu que le vert et le jaune dans la nature, le bleu donne à certains papillons ( le morpho), à des champignons ( le lactaire indigo) une beauté surprenante, ce qui n'empêche pas d'apprécier la beauté toute simple du bleuet et du myosotis.
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