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mercredi 30 mars 2011

Variations en bleu



«  Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme ! »
Lorsque Verlaine écrit ces vers, il est en prison. Le ciel  dont il parle évoque la liberté qu’il a perdue. Bien sûr, il l’imagine bleu, d’un bleu pur comme celui des cartes postales qu’envoie le vacancier. Bleu et calme, deux mots qu’on associe souvent car le bleu est parfois un symbole de tranquillité.
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Mais il peut être aussi un symbole de tristesse.
Entre 1901 et 1904 le jeune Picasso connut sa période bleue. Dans tous les tableaux peints durant cette période, le bleu était la couleur  dominante. On attribue généralement ce choix à l’état de tristesse dans lequel se trouvait le peintre à la suite de la mort subite de son ami Carlos Casagemas.
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Un ciel bleu, une mer bleue, cela peut constituer un paysage magnifique comme on en voit beaucoup le long de la Méditerranée. Mais du point de vue littéraire, il s’agit là d’une banalité. L’acte poétique a besoin d’inventivité. Pour cela il peut faire appel à la métaphore. Ce que fait Paul Eluard quand il écrit :
«  La terre est bleue comme une orange. »
Quant à Kiki Dimoula,, elle s’exclame :
«  Enfin une mer qui n’est pas bleue ! » après avoir acheté une gravure représentant « la mer changée
de la couleur de feu fraîchement brûlant
du cuivre. »
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Moins répandu que le vert et le jaune dans la nature, le bleu  donne à certains papillons ( le morpho), à des champignons ( le lactaire indigo) une beauté surprenante, ce qui n'empêche pas d'apprécier la beauté toute simple du bleuet et du myosotis.

lundi 28 mars 2011

REGARD SUR UNE JOURNEE ELECTORALE


Le grand vaincu des élections qui viennent de se dérouler, c’est le système mis en place depuis que le droit de vote existe : la démocratie représentative. Un système qui ne répond plus aux attentes des citoyens d’aujourd’hui que l’état de la planète, la situation économique, l’avenir offert à la jeunesse, inquiètent.
Ce système, paralysé par la bipolarisation de la vie politique qu’entraîne l’élection présidentielle, n’a pas su se renouveler. Depuis des décennies, les mêmes personnages occupent la scène politique. La fréquentation des ministères, des assemblées diverses, les a éloignés des problèmes que vivent au  quotidien des milliers de gens : les fins de mois difficiles, la hantise du chômage, les conditions de travail pénibles...
La déception a conduit ce dimanche des millions de citoyens à se réfugier dans un vote extrémiste ou à s’abstenir.
Pourtant le Département dont on renouvelait en partie les élus a un domaine de compétences qui concerne la vie  quotidienne, qu’il s’agisse d’éducation ( avec les collèges) ou d’action sociale ( aide aux démunis, aux demandeurs d’emploi, aux personnes âgées, etc…)
Ce désintérêt de nombreux électeurs semble donc anormal. Mais il s’explique par le profond malaise qui touche la vie politique française.
Renouveler la démocratie devient une urgence. Cela suppose d'inventer de nouveaux outils permettant :
- de représenter plus justement  les différentes couches sociales.
- de freiner le carriérisme du personnel politique.
- de faire participer davantage l'ensemble des citoyens.


samedi 26 mars 2011

APOCALYPSE : le mot de la semaine(31)

Chaque semaine, voici - à partir d’un mot -  une   réflexion développée brièvement. 

          Aujourd’hui,  le mot :   Apocalypse






Depuis le milieu du 19e siècle, le mot apocalypse est plus souvent utilisé pour décrire une terrible catastrophe donnant au paysage un aspect de fin du monde que dans son sens initial, le dernier livre du Nouveau Testament.
Qu’un grand magazine international, Newsweek,  fasse sa Une cette semaine — en utilisant ce mot ( Apocalypse now), en y ajoutant les périls auxquels l’homme a été confronté dernièrement ( tsunamis, tremblements de terre, catastrophe nucléaire …) et en posant la question : Quel sera le prochain ? — montre que la prise de conscience du désastre écologique d’une part et de la fragilité de l’Homme d’autre part ne cesse de croître.
Avons-nous atteint le niveau d’inquiétude qui ramènera les prédateurs de la planète à la raison ? Il faut l’espérer si nous voulons éviter l’apocalypse.
Mais certains propos cyniques de  dirigeants politiques et économiques laissent craindre le contraire : pour eux, la reconstruction du Japon et les interventions  militaires  seraient plutôt une aubaine.

jeudi 24 mars 2011

L'EAU (les enfants de l'île)



Les enfants de l’île  connaissaient  l’eau de la source, l’eau mouvante des plages, l’eau calme des étangs. Ils buvaient l’eau claire des cascades.
Ils aimaient l’eau qui nourrit la vie, l’eau purificatrice. 
L’eau était cristal. 

Et puis un soir d’hiver, ils ont vu le torrent grossir et ne plus s’arrêter.
Ils ont entendu le bruit de l’eau qui s’insinue, se répand et monte puis s’élance, furie, pour tout anéantir. L’eau noire des cauchemars.
Alors ils ont détesté l’eau. 

Et depuis ce soir-là, elle habite leurs nuits, fascinante, indomptable.

mardi 22 mars 2011

PRINTEMPS DES POETES

«  Les printemps reviennent…
et sous nos pieds l’humus des forêts
livre ses secrets
Nous avons perçu l’éternité
- nous n’avons plus besoin des dieux - »






Les printemps reviennent et nous avons pris l’habitude d’associer à leur retour les poètes ( le printemps des poètes, 13e édition)
Cette année, l’accent est mis sur les liens entre l’homme et son habitat naturel. Il nous est proposé d’habiter sur la terre en poètes, de vivre en harmonie avec la nature et le cosmos. Vu l’état de la planète, ce thème est d’une brûlante actualité.

Cette osmose entre le poète et la nature apparaît fréquemment dans la littérature canadienne nourrie de grands espaces enneigés, d’immenses forêts et d'eau ( ô beauté envoûtante du Saint-Laurent! )  En voici quelques brefs extraits :
« Il se passe des choses capitales
dans le cloître des racines.
Des choses capitales à propos
de l’homme et du soleil »
extrait de  Migrateur (Pierre Perrault )- 1961

« Arbre je suis
Je nomme mes racines
Très dur délit de sel
Je suis au vivre quotidien
Ma dimension d’éclair, de grâce, de noue. »
extrait de Je nomme mes racines ( Maurice Beaulieu) -1958

…" Et je rêve d’aller comme allaient nos ancêtres ;
J’entends pleurer en moi les grands espaces blancs…"
extrait du Cycle des bois et des champs (Alfred Desrochers) - 1929

« Je mêle ma langue aux racines enneigées
Je mêle mon souffle à la chaleur du printemps…
Je vois le monde entier dans un visage
Je pèse dans un mot le poids du monde »
extrait d’ Ode au Saint-Laurent ( Gatien Lapointe)


dimanche 20 mars 2011

NUCLEAIRE : le mythe écorné

Nous sommes nombreux à affirmer notre solidarité avec le peuple japonais. Allons plus loin en nous appropriant la question énergétique et en rétablissant la vérité sur le nucléaire.


Le nucléaire s’est implanté en France sans débat démocratique, sur la base d’arguments non fondés.
L’un d’entre eux vient de voler en éclats : qui maintenant osera encore parler d’ énergie sûre après ce qui s’est produit au Japon, en sachant que,  malgré les progrès de la science, certains événements resteront imprévisibles ?

La filière nucléaire s’est développé sur une idée  fausse : on  fait croire qu’elle n'émettrait pas de CO2. Or, en 2009,  une étude réalisée sur des bases très sérieuses par Benjamin Sovacool, chercheur à l'Université de Singapour montrait le contraire.
Cette étude  prenait en compte la complexité de la question.
Dans le calcul des émissions de CO2 interviennent de nombreuses variables: la distance entre les mines et les centrales, la qualité du combustible, le type de générateur, etc..
Toutes précautions étant prises, on constate que la filière nucléaire produit du CO2 lors de l'extraction, du conditionnement et de l'acheminement de l'uranium, pour la construction de la centrale, pour son fonctionnement, pour le stockage des déchets, enfin pour son démantèlement.
Cette étude montre par ailleurs que les énergies renouvelables émettent beaucoup moins de CO2 que le nucléaire : environ 30g de CO2/Kwh pour le solaire photovoltaïque ( à comparer aux 288g /kWh qui peuvent être atteints par le nucléaire).
Il y a aussi la question de l'emploi. On répète souvent que la sortie du nucléaire serait une catastrophe  économique.
Or, en avril 2006, à l'initiative du réseau Sortir du nucléaire, une étude avait été réalisée (Un courant alternatif pour le Grand-Ouest), Elle montrait que  les économies d'énergie et les énergies renouvelables ( solaire, bois, éolien) pourraient créer jusqu'à 15 fois plus d'emplois que le nucléaire pour  un investissement identique.
Sortir du nucléaire n’est plus une utopie. Cela devient une nécessité.

vendredi 18 mars 2011

LE RISQUE NUCLEAIRE :

CE QUE J'EN PENSE



Après la catastrophe naturelle qui s’est produite au Japon, aggravée par le drame de Fukushima dont personne ne connaît en ce moment les conséquences réelles, on a entendu des propos de toutes sortes. Certains font craindre le pire pour l’avenir.
N’oublions pas en effet que nous avons déjà connu en 1986 la catastrophe de Tchernobyl qui avait soulevé elle aussi beaucoup d’émotion mais qui, finalement, n’a pas déclenché une réflexion approfondie sur la pertinence du nucléaire,  tenant compte des risques qu’il comporte. 
Le drame du Japon a suscité trois  sortes de réactions :
Les uns jusqu’alors favorables au nucléaire ont admis que le tsunami d’une force improbable avait changé la donne et qu’il ne faudrait plus désormais prendre des risques devant lesquels l’homme est impuissant.
D’autres, indécrottables, à l’image d’Allègre, ont redit leur foi inébranlable dans le nucléaire. Quelques mesures techniques seront selon eux suffisantes.
Et puis nous avons entendu le discours de politiques français ( de gauche et de droite) dénonçant « l’indécence » de ceux qui réclament un débat et un référendum sur le nucléaire. Propos surréalistes car dans un pays démocratique n’est-il pas naturel que tous les citoyens se prononcent après s’être appropriés le problème grâce à une  information la plus objective possible ?
Ce sont les mêmes qui par la même occasion ont cru bon de rappeler la fiabilité, " l' excellence" du parc nucléaire français. Une affirmation qui n’engage  qu’eux-mêmes.


à suivre : Nucléaire, le mythe écorné

mercredi 16 mars 2011

CATASTROPHE, le mot de la semaine(30)

Chaque semaine, voici - à partir d’un mot -  une   réflexion développée brièvement. 

          Aujourd’hui,  le mot :   CATASTROPHE



Il y a, dans le sens du mot catastrophe, à des degrés divers, l’idée de malheur, de soudaineté. La catastrophe survient brutalement et laisse derrière elle des traces effroyables, fait des victimes, détruit en quelques minutes ce que des générations ont construit.
Les catastrophes naturelles ont existé de tout temps. On remarque cependant que leur nombre a été multiplié par 3 ces cinquante dernières années. L’augmentation des catastrophes climatiques ( cyclones, tempêtes, ouragans…) est sans aucun doute liée au réchauffement du climat et l’accroissement de la population dans les zones à risque se traduit par un nombre plus élevé des victimes.
Les catastrophes d’origine humaine ont longtemps été dues aux guerres qui firent des milliers puis des millions de victimes. Depuis les années 1960, les catastrophes dues aux activités humaines se sont multipliées : marées noires, explosions dues à  des produits dangereux, accidents nucléaires de Three Mile Island en 1979, Tchernobyl en 1986 et Fukushima en 2011.
Compatir au malheur des populations touchées est une réaction saine, mais elle ne suffit pas. La raison et le respect des hommes nous imposent de renoncer au modèle de développement qui apporte la mort et la misère. 

samedi 12 mars 2011

Le drame du Japon


Hier, la terre a montré  une nouvelle fois la puissance énergétique qui était en elle, une puissance contre laquelle l’homme du 21e siècle ne peut rien faire. Cette fois, c’est un pays riche, le Japon,  qui a été frappé. Certes, la haute technicité japonaise a permis à de nombreux bâtiments de rester debout, mais le terrible tremblement de terre et plus encore le tsunami qui a suivi ont fait de nombreuses victimes.
Dans des circonstances aussi tragiques, la première réaction, venue de tous les autres pays, est la compassion; et bientôt suivra la solidarité internationale.
Cette catastrophe naturelle risque d’être aggravée par l’irresponsabilité humaine : en effet, dès hier, le réseau Sortir du nucléaire nous informait des risques liés à la présence d’une dizaine de centrales nucléaires dans le secteur. 
Si 11 réacteurs nucléaires ont été arrêtés en urgence, deux autres ont tout de suite paru poser des problèmes : le réacteur n° 1 de la centrale de Fukushima et celui d’Onagawa.
A l’heure où j’écris, la situation  devient de plus inquiétante à Fukushima où l’on annonce une fuite radioactive, un commencement d’explosion et l’effondrement de murs du bâtiment qui abrite le réacteur n°1.
Souhaitons ne pas connaître un nouveau Tchernobyl.
Et en France, dira-ton ? Est-on équipé pour affronter un tremblement de terre?
Le réseau Sortir du nucléaire qui a toujours mis en avant les risques sismiques pour s’opposer au nucléaire avait rappelé en juillet 2007 que les centrales françaises n’étaient pas aux normes anti-sismiques européennes.


Pour suivre la situation au Japon et avoir des infos crédibles sur l'état des centrales nucléaires, je vous invite à cliquer sur le lien ci-dessous :
http://www.sortirdunucleaire.org/

mardi 8 mars 2011

JOURNEE DES FEMMES

La domination de l’homme  sur la femme est une caractéristique de la culture occidentale. Depuis longtemps, des femmes ont cherché à se libérer de ce joug.
En ce jour où les femmes sont mises à l’honneur, j’en ai choisi deux ayant vécu à la même époque ( la Renaissance)  et ayant choisi la  poésie pour s’exprimer.
Leurs destins présentent des ressemblances étonnantes : l’une fut accusée d’être prostituée, l’autre d’être  courtisane, toutes deux se passionnaient pour la musique.

Louise Labé  


La première était française : il s’agit de Louise Labé ( 1524-1566) dont on sait peu de choses précises. Mariée à un homme riche, on la disait cultivée ( elle lisait le grec, le latin, l’espagnol, l’italien). On raconte qu’elle se déguisait parfois en homme pour vivre des aventures homosexuelles. Certains ont prétendu qu’elle n’aurait pas existé !
Sa poésie est passionnée, à l’image de ses mœurs libres, comme en témoigne  la dédicace de ses oeuvres à Clémence de Bourges :
 «Entant le temps venu que les sévères lois des hommes n'empeschent plus les femmes de s'appliquer aux sciences et disciplines ; il me semble que celles qui ont la commodité doivent employer cette honnête liberté que notre sexe a autrefois tant désirée à icelles apprendre et montrer aux hommes le tort qu'ils nous faisaient en nous privant du bien et de l'honneur qui nous en pouvaient venir».

Gaspara Stampa



La seconde était italienne : Gaspara Stampa était née en 1523 et mourut en 1554. Née à Padoue, elle s’installa à Venise à la mort de son père, un riche joaillier. Après avoir envisagé de devenir nonne, elle rencontra le comte Collaltino et connut avec lui une relation passionnée, entrecoupée d’absences, de départs qui allaient la détruire. La douleur inspira sa poésie :
«  …resto del moi martir tanto contenta,
si paga del moi vivo, ardente zelo,
che la ferita e 'l despietato telo,
che mi trafige il cor, non par che senta. »
( Je tire tant de contentement de mon martyre / tant de plaisir de ma ferveur ardente / qu’il me semble ne pas sentir la blessure/ du trait qui me transperce le cœur)

Louise Labé, Gaspara Stampa, deux femmes de la Renaissance qui ouvraient la voie à la libération de la femme.

dimanche 6 mars 2011

RIDEAU ROUGE








J’ai en tête des dizaines de spectacles marquants :

D'abord il y a le théâtre. A Arras, à Boulogne (dans une région considérée à tort par certains comme un désert culturel),  j'ai eu l'occasion de voir André Reybaz connu pour ses rôles au cinéma ( notamment dans des films de Cayatte) . Il jouait à merveille et mettait aussi en scène des pièces de Pirandello, Giraudoux, Shakespeare… Avec lui je découvrais un théâtre de qualité qui voulait s’ouvrir à tous les publics.
Cyril Robichez qui avait créé le TPF (théâtre populaire des Flandres) était aussi un immense acteur. Il partageait avec Reybaz et Jean Vilar, l’idée d’un théâtre ouvert à tous.

C’est également sur scène que les chanteurs véritables doivent être appréciés. En 1967, lors de sa dernière tournée, Jacques Brel s’arrêta à Boulogne. Ce fut une soirée inoubliable, apportant une émotion forte  que l’écoute répétée  d’un CD ne pourra jamais égaler.

Et puis il y a la danse ! C’est une évidence, il faut que les danseurs soient devant leur public pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes.
Regarder Marie-Claude Pietragalla évoluer avec légèreté et passion sur la scène est un moment intense de bonheur.

Il faut à tout prix préserver cette richesse. Il faut que les rideaux rouges continuent de s’ouvrir. 

vendredi 4 mars 2011

CHANGER DE CAP

Le « développement durable » est  une arme sémantique pour évacuer le gros mot « écologie »
Hervé Kempf
(Comment les riches détruisent la planète)


Le 4 mars 2009, décidant d’utiliser à mon tour les moyens modernes de communication, j’ouvrais ce blog pour continuer le combat pour l’écologie, un combat que j’ ai entamé au début des années 70 sous différentes formes : par le biais d’associations ( avec des résultats concrets lorsque nous avons pu faire fermer des décharges suspectes ou obtenir des travaux permettant de lutter contre les inondations), puis par le biais de l’écologie politique qui a permis dans la Région Nord/Pas-de-Calais présidée de 1992 à 1998 par une  écologiste de faire avancer des dossiers importants : le développement des emplois verts, l'accroissement des crédits accordés au rail et à la voie d’eau, la mise en place d’un tourisme « durable », la prise en compte de l’environnement dans toutes les politiques régionales, la démocratie participative, etc…
Toutes ces actions ont été utiles localement. Il en existe de semblables partout dans le monde. Mais aucun mouvement n’a été capable jusqu’à présent d’entraîner le changement de cap  qui aurait permis au niveau mondial de stopper le processus de dégradation de l’état de la planète qui nous entraînera si rien ne change — et là-dessus tous les scientifiques indépendants sont d’accord — vers une catastrophe inévitable.
C’est pourquoi j’écrivais il y a deux ans :

« Je regarde ce monde qui ne tourne plus rond. Je m' insurge contre ces assoiffés d' argent qui  ont souillé nos océans, empoisonné  les champs, assassiné  nos forêts.
Mais j'entends la voix de ceux qui résistent, qui recherchent l' authenticité, la simplicité, le partage, bref, qui vont à la découverte de la vraie vie. Là est l' espoir. » 

Depuis deux ans, rien n’a changé. Le cynisme et la cupidité continuent de diriger le monde. On fait référence au « développement durable » en dénaturant  le concept initial, sans remettre en cause le mode de vie dans les pays riches, en poussant les gens à  consommer toujours plus, au nom d’une croissance économique dont tout le monde sait qu’elle ne réduit pas les inégalités et qu’elle détruit l’environnement.
Nous sommes là au cœur du problème : comment passer d’un modèle de développement destructeur à une société sobre et conviviale basée sur les principes de l’écologie ?
— En expliquant ici et là, par tous les moyens possibles, ce qu’est l’écologie.

mercredi 2 mars 2011

Immigration, le mot de la semaine(28)

Chaque semaine, voici - à partir d’un mot -  une   réflexion développée brièvement. 

          Aujourd’hui,  le mot :   IMMIGRATION


Le Robert définit ainsi l’immigration : « entrée dans un pays de personnes non autochtones qui viennent s’y établir, généralement pour y trouver un emploi. » Cette définition paraît aujourd’hui incomplète : s’il est vrai que dans le passé c’est la situation économique qui a poussé des gens, par milliers, à quitter leur pays pour chercher du travail ailleurs ( ce fut le cas notamment des Polonais, des Italiens, des Africains, venus s’établir en France), il y a eu  — et il y en a de plus en plus — des gens qui ont fui leur pays pour échapper à la dictature ou à l’intolérance des régimes vis-à-vis des minorités ethniques ou religieuses ( protestants français trouvant refuge aux Pays-Bas à partir de 1685, Afghans, Irakiens, etc…) et aujourd’hui même nous assistons  en Libye aux tentatives désespérées de personnes fuyant vers la liberté, dans des conditions dramatiques.
A ces réfugiés politiques et économiques, il y a lieu d’ajouter désormais les réfugiés écologiques, victimes de catastrophes liées  au désordre environnemental mondial.
Il faut donc s’attendre à connaître dans les prochaines années une croissance des flux migratoires. Ceux qui agitent cette perspective comme une menace ont tort : la solidarité et l’attachement aux  droits de l’Homme  obligent les pays riches à prendre en compte cette situation nouvelle. C'est une nécessité si l'on veut garantir la paix et la dignité des personnes immigrées.

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