«Soyons
le changement que nous voulons voir dans le Monde »
(Gandhi)
Les
prises de position politiciennes sur l’écologie et la transition sont
souvent sectaires ou outrancières. Sur des questions aussi
essentielles, il est nécessaire d’aborder les problèmes avec
objectivité, en tenant compte des faits scientifiques. C’est
ce que je m’efforce de faire dans ces billets consacrés à
l’Horizon 2080.
L’idée
de transition écologique est apparue en 2005-2006, dans la suite
logique des mouvements préconisant une autre façon de vivre pour
épargner notre planète aux ressources limitées.
Au
début des années 2000, l’idée de décroissance commença à
faire son chemin. En 2005, des spécialistes et des militants
décidèrent de passer de la théorie à la pratique. Rob Hopkins fut
l’un de ceux-là. Dans sa ville de Totnes (en Angleterre) il a été l’initiateur des Villes en Transition.
Conscient
des faiblesses de l’écologie politique, je me suis engagé dans
ces mouvements prônant un changement profond vers un monde soutenable et
solidaire.
Les
réflexions que je mène depuis une dizaine d’années ont pour but de relier les initiatives alternatives menées dans le
monde aux aspects théoriques de l’écologie, oubliés par la
plupart des responsables qui prétendent agir au nom de celle-ci. Le
fruit de ces travaux a été regroupé dans le livre Changer
d’ère (la société conviviale) paru l’an dernier.
La
volonté internationale
Elle
est nécessaire parce que les problèmes écologiques n’ont pas de
frontières et que les déséquilibres entre les pays du Nord et du Sud ne
peuvent être résolus si les premiers poursuivent l’exploitation
des seconds.
La
réunion du G7 qui vient de se tenir à Taormina a confirmé l’aveuglement
de l’actuel président des États-Unis ;
c’est un obstacle qui
freinera le processus de lutte contre le dérèglement climatique.
Cela montre
que l’engagement ou l’irresponsabilité de chaque pays est
important.
Quant à l’échelon
européen, il peut permettre des actions coordonnées plus efficaces si
la volonté exprimée dernièrement par certains de ses représentants
se confirme.
La
volonté nationale
Les
villes, les régions et l’État
peuvent, par leurs décisions et l’appui apporté aux initiatives
innovantes, contribuer à
la réussite
de la transition.
Dans
cette perspective, il faut souhaiter que Nicolas Hulot ait
les moyens
d’agir
efficacement.
L’intitulé de son ministère – Transition écologique et
solidaire – est un bon signe. On
observera avec intérêt les
prochaines
actions du ministre.
La
volonté citoyenne
Elle
est au
cœur de la
révolution lente qui
conduira au succès de la période de transition. Chacun peut y
contribuer en changeant ses habitudes, en participant aux initiatives
locales.
L’heure
n’est plus aux discours non suivis d'actes et aux querelles de boutiques, agir ensemble est
devenu urgent.
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