Eté 2015 en toute liberté : Sur des photos de Ramon Ciuret, voici des impressions, réflexions et émotions exprimées librement.
L’EXTRA DU VENDREDI
DEGUISEMENT |
BOTTES ROUGES |
Revenons, comme chaque vendredi, sur les thèmes évoqués dans la semaine Les apparences et Ce que les choses nous disent.
Nous avons vu que ces deux thèmes étaient fortement liés puisque les choses que l’on porte contribuent à donner une image de soi en rapport avec la personnalité de chacun et les cironstances dans lesquelles on se trouve.
Les deux photos présentées aujourd’hui illustrent bien les commentaires faits dans les deux précédents billets. Je les ai choisies parce que j’ai eu un coup de cœur pour elles.
La première me semble irrésistible par sa drôlerie et son originalité.
Voilà un groupe de jeunes qui prennent leur rôle au sérieux ! J’imagine que dans la vie de tous les jours, ce sont des gens comme vous et moi. L’occasion leur est donnée de prendre une autre personnalité. Chacun y met beaucoup de conviction. Le maquillage identique pour tous ( les yeux entourés d’un large cercle noir) leur donne un air effrayant qui est renforcé, pour quelques-uns, par la position des mains ; les habits, blancs pour la plupart, contribuent à leur donner un aspect lunaire. On remarque surtout, sur la gauche de la photo, le regard inquiétant d’une femme qui semble prendre plaisir à prendre la pose, dans un rôle de sorcière.
Nos ancêtres allumaient de grands feux de paille pour chasser les mauvais esprits. Ils pensaient que les morts revenaient hanter leur ancienne maison en prenant différentes formes que chacun pouvait voir.
Dans le monde moderne, des fêtes comme Halloween font revivre les croyances du passé.
Avec la seconde photo, nous changeons d’univers. Pourquoi ces bottes rouges attirent-elles l’attention ?
D’abord parce qu’au premier regard on ne voit qu’elles. Si Ramon avait photographié la personne de la tête aux pieds, l’effet n’aurait pas été le même. Ici l’intention est annoncée clairement : ce sont les bottes qui sont le centre d’intérêt.
Quand on regarde plus attentivement la photo, on découvre le cadre dans laquelle elle a été prise : la présence de l’herbe et de l’eau nous dit qu’on est en pleine nature.
Marcher dans la nature avec des bottes est une chose banale, c’est leur couleur - un beau rouge vif - qui sort de l’ordinaire. On est plutôt habitué à voir des bottes d’un vert terne, tirant sur le kaki. Leur attrait est dans la couleur.
L’effet est inattendu comme l’est dans le vers de Paul Eluard la couleur de la terre « bleue comme une orange.»
La 1 : Les europhonies de Strasbourg. La 2 : Près de chez moi au bord de l'Ill...
RépondreSupprimerMerci Bernard.
Merci pour ces précisions.
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