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vendredi 7 août 2015

Eté 2015- En toute liberté n° 4 : l'extra du vendredi

                                            Photos de Ramon Ciuret

Pendant cinq semaines, la Rumeur du temps prend un air de vacances en abandonnant les rubriques habituelles.
Sur des photos de Ramon Ciuret, voici quelques impressions,  réflexions et  émotions exprimées en toute liberté.

L’EXTRA DU VENDREDI
extra ( n.m.) : chose ajoutée à ce qui est habituel (le Robert)

                                        Joggeurs

                            Fillette au cerceau

Pourquoi cet « extra » ?
Cette série de billets d’été est placée sous le signe de la liberté : liberté du photographe, Ramon, qui a fait un choix personnel de près de 200 photos. Liberté de l’auteur, celle de  commenter  selon l’inspiration du jour trente d’entre elles.
Il n’a pas été facile de choisir ces photos; j’ai donné la préférence à celles devant lesquelles j’ai senti tout de suite que j’aurai des choses nouvelles à exprimer. 

La méthode est criticable mais je procède ainsi depuis une dizaine d’années pour l'écriture des poèmes : j’aime photographier les scènes, les paysages ; les  photos remplacent souvent le bloc-notes d'autrefois.

Mais il  y avait toujours une ou plusieurs photos, elles aussi superbes, que j’avais envie  de retenir. Cela m’a conduit à revenir  chaque vendredi sur les thèmes de la semaine afin de publier ces photos. C’est ce supplément que vous trouverez chaque vendredi.

1. Dans la rue : ceux qui courent

Il y a cinquante ans, quand un homme traversait son village en short, courant à vive allure, il passait pour un original. Quand il s’agissait d’une femme, le jugement était plus sévère encore.
Le spectacle d’hommes et de femmes courant sur une plage, dans un bois, sur un chemin ou au cœur d’une ville n’etonne plus personne de nos jours.
On peut s’en réjouir, même si l’on peut penser que la lenteur a aussi son charme.

La photo des deux joggeurs que vous avez devant vous est belle car elle est porteuse d' harmonie, d’équilibre. 
Les deux sportifs ont le même gabarit, la même attitude : le pied gauche sur le sol, le pied droit en l’air, dans la même position. Arrivés au sommet  de la passerelle, ils courent la tête redressée,  fixant un point éloigné. Les kilomètres défilent, sans fatigue apparente. C’est ainsi que patiemment se préparent les prochains marathons.


2. Enfances : la fillette au cerceau
La photo en noir et blanc  de la fillette jouant avec un cerceau rappellera à certains le temps ancien de l’argentique, celui où les photos étaient emmagasinées en petit nombre ( 12 ou 24) sur une pellicule qu’il fallait ensuite développer ; puis venait le tirage sur papier.
Cette évocation est de circonstance : la scène rappelle aussi l’engouement de la jeunesse au cours des années 1958-1959 pour ce cerceau qu’on mettait autour de la taille et qu’on essayait, par un subtil déhanchement, de faire tourner le plus longtemps possible : c’était la mode du  hola hoop, une activité de loisir qui a un côté sportif et s’apparente aussi - par les ondulations qu’elle nécessite - à la danse.
À ce jeu, certains étaient très doués, d’autres plus maladroits, abandonnaient rapidement après plusieurs tentatives ratées.

La fillette qui semble à l’aise avec son cerceau ignore peut-être que sa grand-mère ( ou son arrière-grand-mère) faisait les mêmes mouvements quand elle avait son âge.

1 commentaire:

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