« Ça ne fait rien, nous vivons un temps bien singulier ”
( Georges Brassens - L’épave)
Les billets regroupés dans cette catégorie illustrent cette sentence qui n’a pas pris une ride depuis 1966.
Injuste !
Depuis deux mois, la lutte contre le terrorisme accapare les esprits. Pendant que celui-ci continue de sévir, les autres problèmes subsistent : quelques semaines après la COP 21 destinée à combattre le dérèglement climatique, rien n’a vraiment changé dans la façon d’aborder les questions écologiques et la misère sociale persiste. On en parle bien peu ; elle est pourtant le signe le plus marquant de notre époque.
Et comme le réchauffement de la Terre, elle touche le monde entier.
Quand donc ceux qui continuent de croire que la croissance permet de lutter contre la pauvreté comprendront-ils que dans un système productiviste les plus riches ne cessent de s’enrichir pendant que les pauvres continuent de vivre dans des conditions intolérables ?
Des conditions contraires à la Déclaration universelle des droits de l’homme qui dit que :
Article 23 : Toute personne a droit au travail
Article 24 : Toute personne a droit au repos et aux loisirs.
Article 25 : Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé et son bien-être.
Article 26 : Toute personne a droit à l’éducation.
L’injustice est de plus en plus criante. Elle s’abat sur les réfugiés, sur les paysans sans terre, sur ceux qui vivent dans des bidonvilles, sur les SDF, sur les chômeurs...
Des hommes, des femmes, des enfants vivant dans les pays riches ne mangent que grâce à la solidarité d’associations comme les Restos du Cœur, certains ne partent à la mer qu’un jour dans l’année grâce au Secours populaire ; ces gens n’ont pas les moyens de bien se soigner. D’autres ayant de maigres revenus achètent ce qui est le moins cher et souvent de piètre qualité.
Dans les pays pauvres, la situation est encore plus dramatique : certains n’ont pas accès à l’eau, ils souffrent de malnutrition ; l’exploitation des travailleurs y est inhumaine. Les plus hardis cherchent ailleurs un improbable Eldorado.
Injuste, la société mondialisée abandonne sans remords ceux que l’économiste Pierre-Noël Giraud appelle “ les inutiles”, l’inutilité étant pour lui la pire des injustices.
Inutile ! C’est l’état de celui qui est tombé malgré lui, dans des circonstances variées, dans un abîme dont il a peu de chances de sortir car la société l’ignore ou le rejette : elle estime en effet que cette personne ne peut être mise à son service.
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