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lundi 18 janvier 2016

n°1023 : Regard 2016 semaine 3








Les hommes de bonne volonté

L’expression est biblique mais quand je l’écris, c’est à Jules Romains que je pense.
Jules Romains est un auteur que j’apprécie. Il est né à la fin du 19e siècle dans un village de la Haute-Loire et  était fier de ses origines auvergnates. Il a été un auteur touche-à-tout : romancier ( son œuvre principale Les hommes de bonne volonté comporte 27 volumes écrits entre 1932 et 1946 ; notons aussi Les Copains), poète et homme de théâtre ( il a créé le fameux personnage de Knock).
Après sa mort survenue en 1972, Jules Romains a été quelque peu oublié.
Sans doute n’est-il plus à la mode parce que ses idées le sont moins qu’au siècle dernier ?  Jules Romains était un humaniste, un pacifiste, un idéaliste. Il défendait de belles idées telles que l'amitié :
« On ne sait pas ce que c'est que l'amitié.
On n'a dit que des sottises là-dessus. Quand je suis seul, je n'atteins jamais à la certitude où je suis maintenant...
Mais, en ce moment je suis tranquille.
Nous deux, comme nous sommes là, en bécane, sur cette route, avec ce soleil, avec cette âme, voilà qui justifie tout, qui me console de tout » écrivait-il dans Les Copains.

Dans les Hommes de bonne volonté, deux personnages sont présents dans tous les volumes, Pierre Jallez et Jean Jerphanion, bien différents l’un de l’autre. C’est leur dialogue qui  permet de définir ce qu’est un homme de bonne volonté :  une personne qui apporte - même modestement - sa pierre à l’édifice humain.
C’est donc un homme ou une femme qui écoute les autres, qui doute parfois et cherche en permanence à concilier son bonheur personnel avec l’intérêt de la collectivité.

L’homme de bonne volonté est le contraire du matamore rugissant qui veut imposer sa volonté, du supérieur hiérarchique qui pense que « le chef a toujours raison », du belliqueux qui guerroie sans réfléchir aux conséquences de son acte, du prétentieux qui veut toujours avoir raison, du responsable  qui prend seul une décision sans avoir cherché les causes du problème qu’il faut résoudre et qui, lorsqu'il se trompe continue de dire :
- Cette solution était la seule !

La démocratie a besoin des hommes de bonne volonté. Les régimes autoritaires les font taire.

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