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lundi 4 janvier 2016

n°2016 - Regard(2016, semaine 1) : Une vision pour 2016




De 2016 à l'horizon 2050




 Jacques Attali est un homme qui écrit beaucoup, qui s’exprime sur tous les sujets ; je ne partage pas toutes ses idées mais il y a chez lui une qualité qu’il faut  reconnaître : sa réflexion s’inscrit  dans une perspective de long terme, il pense l’avenir, ce qui est essentiel surtout  dans la période que nous vivons, placée  entre une ère finissante et une autre dont les contours sont encore mal définis.

Je l’entendais  parler hier matin sur une radio. Il exposait sa vision de 2016. Persuadé que l’introduction  de la déchéance de nationalité (pour les binationaux auteurs d’actes terroristes) voulue par le gouvernement  n’aboutira pas, il faisait remarquer qu’il n’y aurait pas d’élections en 2016 et il espérait que cette  année serait consacrée à la réflexion.
Bien sûr, on souhaite tous la même chose. Mais dans le contexte de la vie politique actuelle, paralysée par une constitution dépassée, il est peu probable que les batailles politiciennes pour le choix des candidats  à la présidentielle et les questions tactiques soient occultées au profit d’une réflexion sur l’avenir du pays à l’horizon 2022 ( dans le cadre d’un projet pour la société à l’horizon 2050).

Par contre, du côté des citoyens, il faut continuer de réfléchir ensemble pour dessiner, entre utopies et réalisme, le monde de demain.

Cet avenir ne peut se construire que sur la prise en compte de l’urgence écologique. Pour cela, il faut que l’homme  et la société se réconcilient avec la nature.
Le philosophe Dominique Bourg disait dernièrement (1) : 
« La morale ne s’arrête pas aux êtres humains, le droit doit inclure les autres êtres vivants et les écosystèmes, la politique concerne les interactions avec la nature...»

Dans cette phrase il y a tout l'esprit du changement.
Celui-ci ne sera pas obtenu facilement ; depuis les temps préhistoriques, la plupart des  sociétés se sont bâties sur l’idée de domination : domination des plus forts sur les faibles, domination sur les êtres non-humains, sur le monde végétal...
La résistance des dominants sera forte. On vient encore d’en avoir la preuve lors de la dernière conférence sur le climat : les pays riches, notamment ceux qui possèdent du pétrole, ont empêché que des engagements précis soient pris dès maintenant en faveur des pays pauvres.
La détermination de ceux qui pensent qu’une autre société est possible doit être plus forte encore si l'on veut que les choses bougent.

(1) dans Sciences Humaines, janvier 2016

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