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mercredi 3 février 2016

n°1032 - Un mot, une idée : changer


Je renoue aujourd’hui avec un exercice pratiqué à maintes reprises dans les rubriques Le mot de la semaine, La leçon des choses, Un mot une idée : choisir un mot et à partir de celui-ci développer quelques idées, au gré de l’inspiration.


CHANGER

   Voilà un mot banal, utilisé fréquemment dans des circonstances variées, un mot aux multiples sens, un mot pour lequel le dictionnaire des idées par les mots ( analogique) propose  une bonne centaine d’entrées, ainsi qu’un lien vers trois autres mots ( banque, place, progrès).
Le but n’étant pas ici de faire une étude lexicale fouillée, je me contenterai d’évoquer le mot sous quelques aspects seulement.
Changer, c’est d’abord remplacer. Vous faites une promenade à vélo ; tout à coup vous sentez que le pneu de la roue avant se dégonfle, il va falloir changer la chambre à air (car vous n’avez pas ce qu’il faut pour la réparer) et vous n’êtes pas un-e spécialiste, vous voilà bien ennuyé-e !
Par contre, l’idée de changer de voiture comblera de joie tous les amateurs d’automobiles.
La différence est dans la préposition de.

Les hommes politiques utilisent beaucoup le mot changer ou le nom correspondant.
Ainsi, M. Sarkozy aime répéter qu’il a beaucoup changé ces derniers temps. Il l’avait déjà dit il y a quatre ans, il le dit à nouveau dans son dernier livre en regrettant d’avoir proféré des injures indignes d’un président. Il a aussi souvent changé de position ( voir le mariage pour tous). Le qualificatif changeant lui convient bien.

M. Hollande se présentait en 2012 comme l’homme du changement. L’électeur naïf avait pensé qu’il proposait un changement de politique pour réduire les inégalités, le chômage, les pollutions. Personne n’avait pensé qu’il s’agissait seulement d’un changement de locataire de l’Elysée.

Changer, c’est aussi (se) transformer, comme dans la phrase de Tolstoï dont j’ai fait ma devise : « Chacun pense à changer le monde, mais personne ne pense à se changer soi-même.» 
Cette phrase peut être reprise aujourd’hui pour illustrer la situation dans laquelle se trouve le monde. Elle invite chacun de nous à prendre ses responsabilités en modifiant son comportement, son mode de vie. Tâche difficile dans un monde où l’on aime parler de  changement tout en gardant un état d’esprit conservateur.
Finalement, il est plus facile de changer d’idée que de changer ses habitudes.


1 commentaire:

  1. Voltaire avait une phrase qui je pense illustre assez bien les dernières lignes de ce billet "Dans une avalanche, aucun flocon ne se sent jamais responsable" ;)

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