Nous
vivons la fin d'une époque ; l'ère nouvelle reste à inventer.
Dans ce billet et ceux qui suivront, voici quelques réflexions sur une
voie qui me paraît être la seule possible.
Billet
précédent : Sagesse (1)
Aujourd'hui : Une nouvelle logique
Imaginer
un avenir vivable pour tous demande au préalable de tirer les
leçons des erreurs des siècles passés et de remettre en cause les
idées reçues, les mythes sur lesquels s'est construite la
mondialisation.
Le
système actuel, entre les mains d'une petite minorité qui a
accaparé une grande part des richesses, fait subir à l'ensemble
des peuples et à la nature les conséquences dramatiques de ses
errements . Le pouvoir réel est détenu par les financiers,
l'économie libérale impose sa
logique : produire toujours plus, en créant si nécessaire de
faux besoins ; pour elle, tout doit se transformer en monnaie.
Tout
le monde est touché par cette dérive, bien sûr à des degrés
divers. Dans les pays en voie de développement, c'est la
malnutrition, la famine, les maladies liées à la pauvreté. Dans
les pays développés, les conditions de travail deviennent de plus
en plus difficiles, c'est la montée du chômage et de l'exclusion.
Quelle
que soit sa situation sociale, chacun est enfermé dès sa naissance
dans une logique qui le pousse à consommer, à s'endetter, à être
en concurrence avec les autres. Le travail occupe une place
prépondérante dans la vie, au détriment des
activités libératrices. Il procure un statut social. C'est ce qui
rend la perte de son emploi si difficile à assumer moralement.
A
cela s'ajoute évidemment la situation de l'environnement ; le
réchauffement climatique se manifeste déjà par la multiplication
des catastrophes naturelles et les décisions qui pourraient
ralentir le processus sont sans cesse remises à plus tard. On sait
les conséquences désastreuses qu'aurait pour de nombreuses régions
du monde une augmentation de 4 degrés de la température, scénario
de plus en plus plausible.
Cette
situation n'est plus tenable, elle conduit à l'impasse. Changer nos
modes de vie ne relève plus de l'utopie, c'est devenu une nécessité.
Ce changement concerne tous les citoyens, les associations, les ONG,
les philosophes, les chercheurs, les artistes, les écrivains, les
entrepreneurs, les politiques.