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vendredi 8 janvier 2016

n°1018 - L'animal et la télé


“ Un homme cruel avec les animaux ne peut être un homme bon.”
( Gandhi )

“ Quiconque a entendu les cris d'un animal qu'on tue ne peut plus jamais manger de sa chair.”
( Confucius )



Samedi dernier, en début de soirée, France 2 diffusait une émission consacrée - à l’occasion des 170 ans de la SPA - aux animaux  de compagnie. L’évènement est assez rare pour être signalé. En effet, à cette heure de grande écoute, ce sont plutôt les variétés qui ont la cote.

Les Français, on le sait, aiment les chats et les chiens, sauf certains d’entre eux qui les martyrisent ou les abandonnent quand ils partent en vacances. L’action d’associations telles que la SPA est donc utile car elle se charge, parmi d’autres missions, de trouver des personnes prêtes à accueillir ces animaux en détresse.

L’émission de samedi a eu le mérite de rappeler que les animaux sont des êtres sensibles, intelligents, fidèles et parfois surprenants, comme l’ont montré certaines histoires : celle de ce chat perdu qui a parcouru plus de  mille kilomètres pour retrouver sa maison, celle d’un autre chat qui a réveillé une famille pour éviter  à ses membres l’intoxication. On a pu voir aussi le regard affectueux d’un chien, la tendresse d’un gorille pour l’homme qui l’avait recueilli...

Des images attendrissantes, agréables à regarder, mais qui ne suffisent pas pour défendre la cause animale, car cette sympathie que l’être humain montre vis-à-vis des animaux ne concerne souvent que ceux qui vivent dans son foyer ; pour les autres, ce sont les souffrances, la mort programmée au bout de quelques mois.
La télévision ne s’intéresse pas beaucoup à ceux-là. Elle en parle très peu ou masque la vérité.


Comme dans ces reportages qui nous font croire que tous les animaux d’élevage vivent dans un cadre idyllique et où l’on entend dire que les éleveurs aiment leurs bêtes ( ce qui ne les empêche pas de les tuer).

La vérité, c’est que des hommes se délectent encore du spectacle barbare d’un taureau ensanglanté qui finira par mourir, que d’autres étalent fièrement leur tableau de chasse et que  d’autres encore, dans des laboratoires, se livrent à des expériences dont on pourrait se passer. Et puis tous les jours, des vaches, des porcs, des moutons, des lapins, des poules, des canards... vivent dans des conditions déplorables, dans un espace restreint, avant d’être abattus car on leur refuse le statut d’êtres sensibles. Dans la société industrialisée, ils ne sont que des produits dont il faut tirer le plus grand bénéfice possible.

La télévision s’honorerait en informant honnêtement ceux qui la regardent, en montrant ce qui se cache derrière une cuisse de poulet ou un verre de lait.




1 commentaire:

  1. C'est ainsi que le spécisme et le doux rêve d'un monde idéal a été maintenu pour le plus grand malheur de nos sans voix...Merci pour cette fidèle analyse de la réalité

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