Au moment où la France s’apprête à accueillir la COP 21 qui devra prendre des décisions importantes pour l’avenir de l’humanité, il paraît utile de rappeler quelques repères permettant d’appréhender la transition écologique dans sa globalité.
AVANT LA COP 21 : LES POINTS ESSENTIELS
La transition écologique est l’affaire de tous les citoyens. Alors que nous entrons dans la phase capitale des négociations internationales pour la lutte contre le dérèglement climatique, nous devons avoir en tête la faillite du développement durable, 23 ans après la conférence de Rio.
La récupération du concept par les grands groupes industriels, sa dénaturation par de nombreux responsables politiques ont conduit à la situation actuelle.
Ne nous laissons pas tromper une nouvelle fois ; c’est la raison pour laquelle tous les citoyens du monde, avec l’appui d’organisations sérieuses comme Oxfam et Greenpeace et d’associations locales engagées concrètement depuis plusieurs années dans le processus de transition, doivent agir pour que sortent de la COP 21 des décisions efficaces.
Nous devons tenir compte du fait que la transition écologique n’est pas une question qu’on pourrait résoudre par des solutions techniques concernant l’énergie et le climat : la transition est une question globale non compatible avec le modèle de développement actuel.
Cette affirmation n’est pas un positionnement idéologique, elle découle des objectifs de la transition. Prenons deux exemples pour illustrer ce propos :
Aujourd’hui un aliment ( fruit, légume, plat préparé....) peut faire 10 000 kilomètres avant d’arriver dans l’assiette du consommateur. Si l’on veut réduire la production de gaz à effet de serre, la seule solution est de privilégier les produits locaux. La relocalisation de l’économie a par ailleurs l’avantage de créer des emplois et de dynamiser les régions en difficulté.
Deuxième exemple : le traitement des déchets, assuré par de grands groupes, occasionne de nombreux déplacements. Le traitement sur place des déchets évite cet inconvénient et il permet de créer des activités nouvelles sur tous les territoires.
Dans tous les cas, l’option écologique est favorable à l’environnement et à l’emploi.
Le mot transition est clair : il annonce un passage vers quelque chose de différent, vers une société qui fonctionnera autrement et qui aura pour but de rétablir les équilibres sociaux et économiques tout en respectant l’environnement.
C’est la raison pour laquelle toutes les activités humaines sont concernées par le changement : l’habitat, l’agriculture et l’alimentation, la santé, les transports, le numérique, l’économie, l’éducation, la culture, la démocratie, les solidarités mondiales ( faim dans le monde, migrations...).
La prise en compte de l’environnement demande, dans toutes ces activités, de veiller particulièrement à la sobriété énergétique, à la question de l’eau, à la réduction maximale des déchets ; il faut par ailleurs anticiper la fin prochaine du pétrole programmée pour la seconde moitié de ce siècle.
Tels sont les points qu'il me semble important de défendre ces prochaines semaines ( et après).