« Ça ne fait rien, nous vivons un temps bien singulier ”
( Georges Brassens - L’épave)
Les billets regroupés dans cette catégorie illustrent cette sentence qui n’a pas pris une ride depuis 1966.
Où va notre démocratie ?
Parmi les sujets qui reviennent à chaque rentrée, il y a aussi la vie politique, c’est-à-dire, selon la définition du Robert « tout ce qui est relatif à la cité, au gouvernement de l’Etat ».
En se basant sur cette définition, on peut affirmer que l’influence des partis politiques ne cesse de se réduire, d’abord parce que les partis ne représentent qu’un faible pourcentage de la population ; le nombre d’adhérents est d’ailleurs difficile à estimer, car les dirigeants ont tendance à gonfler leurs chiffres qui vont de quelques milliers à une ou plusieurs centaines de milliers pour les partis dominants.
D’autre part, le comportement de certains de leurs responsables ( promesses non tenues, implication dans des affaires...) a entraîné une perte de crédibilité des partis qui explique la poussée des abstentionnistes ces dernières décennies.
Enfin, le rôle des gouvernants ne cesse de diminuer dans les pays européens enfermés dans une logique libérale et technocratique qui empêche tout progrès social. Par ailleurs, les lobbys fonctionnant selon la même logique ont tendance à imposer leur vision dans de nombreux domaines comme l’agriculture et le nucléaire.
Au fil du temps, l’influence politique s’est déplacée des partis vers d’autres pouvoirs : la finance, les milieux économiques, les médias et quelques intellectuels qui s’expriment sur tous les sujets, semant souvent des contre-vérités sans être démentis.
La démocratie est en danger quand le pluralisme n’est pas respecté, quand de nombreux citoyens n’ont pas accès à une information honnête.
C’est le cas aujourd’hui. Des Zemmour, Finkielkraut, Houellebecq et autres peuvent déverser des mensonges sur l’immigration sans être contredits par certains médias.
Signe du temps présent, l’émission On n’est pas couché qui accorde une large place aux politiques avait jusqu’à présent un chroniqueur de gauche ( Michel Polac, Audrey Pulvar, Aymeric Caron) et un chroniqueur de droite ( Zemmour, Natacha Polony, Léa Salamé) pour animer les débats. Depuis la rentrée, le chroniqueur de gauche a disparu.
Et le citoyen dans tout cela ?
Découragés par la situation économique, résignés devant l’inefficacité des politiques, de nombreux citoyens assistent muets à cette faillite démocratique. Ils ont tort.
N'oublions pas que dans les moments les plus tragiques - l’histoire nous l’a montré - la détermination, la résistance, finissent par porter leurs fruits.
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